Prise de Damas

La chute d'Assad n'est pas le fruit d'une « révolution populaire » !

11 décembre 2024. Il a suffi d'une dizaine de jours pour que quelques milliers d'hommes issus d'al-Qaida s'emparent de la capitale syrienne Damas le 8 décembre 2024 et renversent une dictature vieille d'un demi-siècle. L'historien Gabriel Martinez-Gros appelle à la rescousse son illustre prédécesseur du XIVe siècle, l'historien Ibn Khaldûn, pour interpréter comme il convient ce coup d'éclat...

« Il s’agit d’une révolution populaire », affirme, dans l’enthousiasme de la libération de Damas, l’acteur syrien Farès Hélou. Il se trompe.

Il est clair que le régime baasiste d’Assad père et fils était criminel, et que sa chute a submergé de joie la majorité des Syriens – du moins la majorité sunnite. Mais il n’est pas nécessaire d’être grand historien pour noter les différences structurelles entre le 14 juillet 1789 à Paris et le 8 décembre 2024 à Damas.

Le régime syrien n’a pas été abattu par un mouvement de foule, par la secousse violente d’une révolte des faubourgs de la capitale, mais par une force armée très limitée – on parle d’une dizaine de milliers d’hommes – partie des marges lointaines du nord du pays, la province d’Idlib : elle a conquis en une quinzaine de jours le cœur démographique et économique du pays presque sans résistance. Et cette absence de résistance est d’autant plus étonnante que la couleur ethnique et l’idéologie des vainqueurs sont aux antipodes de celles du régime en place, Sunnites contre Alaouites d’origine chiite, jihadistes contre « apostats ».

Ces clivages n’existaient évidemment pas dans la France de 1789, et ils auraient a priori laissé présager des affrontements sauvages. Il n’en fut rien, Le contraste du radicalisme des idéologies et de la modération des combats – à peine un millier de morts selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH) – explique la perplexité des opinions occidentales, et cet air d’« illusion lyrique » des débuts révolutionnaires qui plane aujourd’hui sur la Syrie.

En fait, la chute d’Alep, puis Hama, Homs et Damas, trouve son parallèle exact dans celle de Mossoul aux mains de l’État Islamique (Daech) en juin 2014 : une force limitée, venue des marges – en l’occurrence les tribus arabes de la Jéziré – s’empare en cinq jours de combats de la capitale du nord de l’Irak et de toute sa province au détriment de forces dix à vingt fois supérieures en nombre.

Ce sont ces deux caractères communs qui déconcertent les analystes : d’une part, l’assaut d’une marge incontrôlée contre un État dont les forces sont en apparence très supérieures, et d’autre part la soudaineté de l’effondrement de la résistance.

L’éclairage de l’historien Ibn Khaldûn (1332-1406)

Or, la théorie du plus grand historien du Moyen-Âge, Ibn Khaldûn, considère comme une norme ce qui fait notre stupéfaction : le pouvoir politique naît dans les marges et s’impose dans les espaces centraux de l’Etat avec d’autant plus de facilité qu’il n’y rencontre par définition aucune résistance.

Par définition puisque, nous explique Ibn Khaldûn, le propre de l’État est de pacifier ses sujets, de leur retirer les armes, de briser les solidarités propres aux groupes humains naturels, familles, clans ou tribus, et d’assigner cette énergie virile dont il interdit la manifestation aux activités productives, travail, projet, épargne, recherche…

La pacification, forcée ou consentie, de la société, ajoute-t-il, est d’autant plus nécessaire que l’État doit lever l’impôt, unique source de mobilisation et de concentration du capital dans une société agraire naturellement stagnante, et que l’existence de solidarités claniques s’opposerait à ce recouvrement ordonné des surplus non immédiatement consommés de la production.

Une société organisée est par définition désarmée et vulnérable. L’État doit donc se pourvoir d’une violence capable de protéger son troupeau productif des menaces du monde tribal qui l’environne, et ne peut la trouver que dans ce même monde tribal qui le menace. Il n’y a pas d’État, nous dit Ibn Khaldûn, qui ne se compose de deux forces intrinsèquement antagonistes, et pourtant nécessairement associées : une immense majorité pacifiée, désarmée, productive, prospère et privée de pouvoir politique ; et une infime minorité, venue des marges, étrangère par sa composition ethnique ou son idéologie religieuse à la majorité, et dont le courage et la violence sont les valeurs cardinales. 

Dans la plus fréquente des hypothèses, l’État passe contrat avec des ethnies tribales qu’il privilégie et qui lui procurent les hommes d’armes nécessaires. Dès le IIe s. avant notre ère, l’empire chinois engage des Turcs, comme plus tard l’empire romain des Illyriens, des Germains ou des Arabes, et l’empire islamique des Turcs et des Berbères.

Le mandat français et la république syrienne n’agissent pas autrement, dès les années 1930, en sollicitant le rude bastion de la montagne alaouite pour garnir les rangs de l’armée nationale naissante. Logiquement, l’ethnie martiale va prendre le pouvoir quelques décennies plus tard, conformément à l’analyse d’Ibn Khaldûn.

Non moins logiquement, au terme de cinquante à soixante ans, assimilée aux valeurs pacifiantes de la société civile qu’elle domine, « sédentarisée » pour le dire comme Ibn Khaldûn, l’ethnie martiale va le perdre au profit d’un nouveau pôle guerrier.

Dans ce cas, celui que nous observons aujourd’hui à Damas, ce n’est pas l’État qui achète la violence dont il a besoin, mais la violence qui s’empare de l’État. C’est aussi le schéma des invasions arabes fondatrices de l’Islam. Le mécanisme de l’État n’en est pas affecté, nous dit Ibn Khaldûn. Le collecteur et bénéficiaire de l’impôt change, l’immense majorité, qui le paie par son travail, demeure.

La valeur prédictive d’Ibn Khaldûn

Est-ce ce que nous verrons en Syrie ? Deux prudentes réflexions pour finir.

D’abord pour la Syrie : la démocratie y est exclue car l’idéologie islamiste des nouveaux maîtres s’y oppose. La souveraineté, à leurs yeux, n’appartient pas au peuple, mais à Dieu. Les résistances viendront des marges, alaouites, kurdes, druzes, et du sein du mouvement victorieux, où coexistent des groupes différents.

Ensuite pour nous : il serait bien imprudent de tenir pour exotiques les événements de Syrie. La sédentarisation et la pacification des sociétés, le rabougrissement des forces armées, l’impuissance croissante des États, sont partout à l’œuvre, de la Chine à l’Europe, de l’Amérique à la Russie. C’est la décomposition des États, l’abandon des parts les plus rebelles et les moins rentables de leurs territoires qui détermine l’émergence des marges dissidentes, puis, le cas échéant, victorieuses. Nous avons intérêt à méditer la leçon de Damas.

Gabriel Martinez-Gros
 
Publié ou mis à jour le : 2024-12-13 14:14:34
Arnaud (08-01-2025 17:52:22)

La comparaison de l'analyse de la situation actuelle avec les méthodes d'analyse d'Ibn Khaldun est un exercice intellectuel intéressant et stimulant pour tenter de mieux comprendre sa pensée, mais on court le risque évident de l'anachronisme, et il faudrait aussi un minimum s'assurer de la comparabilité. Voir la Syrie actuelle avec les mêmes concepts qu'Ibn Khaldun, comme un milieu fondamentalement tribal et guidé par l'Assabiya de chacun, c'est quand même un peu court et vraiment fait à la grosse truelle. Il aurait fallu mettre beaucoup plus d'histoire, quand même.

Egalement, passer directement de l'époque coloniale et du mandat français à la chute du régime Assad, c'est un peu comme analyser la politique française actuelle en partant de la guerre de 14-18. Ou bien situer Macron à la lumière de Napoléon Bonaparte, après avoir fait de même avec Sarkozy et Napoléon III. C'est plus du cliché beateau de journaliste qu'un exercice d'historien.

Enfin, le problème de base, c'est que notre auteur commet deux énormes erreurs, d'ampleur historique pour le coup, sur la Syrie contemporaine et sur l'histoire de France,.
1) Il est très largement FAUX de prétendre que le régime Assad serait dominé par un "clan" ou une "communauté" ou même "des Syriens" de confession Alaouite. La tendance népotiste et clanique du régime Assad de père en fils découle historiquement beaucoup plus de liens familiaux et politiques au sein du parti Ba'ath. Bien sûr qu'il existe des Alaouites à des postes clé, peut être davantage que leur proportion dans la population, mais prétendre que le régime Assad aurait tenu depuis plus de 5 décennies de stabilité succédant à 2 décennies de chaos et de coups d'état après la fin du mandat français, en s'appuyant seulement sur une confession qui représente à peine 10% de la population, n'est pas sérieux, et montre tout simplement une ignorance de la culture et du fonctionnement du pays. Il faudrait quand même potasser un ou deux bouquins d'histoire contemporaine de la Syrie avant de pondre un article dessus, non ? En réalité, la grande majorité de la minorité Alaouite du pays et assez pauvre et persécutée religieusement depuis longtemps par des groupes islamistes takfiristes terroristes, dont la guerre actuelle qui continue depuis 2011 a montré qu'ils sont en fait soutenus par l'occident qui prétend en même temps les combattre, la longue histoire du bon et du mauvais terroriste, et surtout la formule historique de l'ex plus jeune premier Ministre de France Laurent Fabius sur "le bon boulot en Syrie contre Bashar El Assad". L'article de M. Martinez-Gros est muet sur cette question toujours actuelle et déjà historique et ses conséquences.
2) On apprend au Lycée, du moins on apprenait, que la Révolution Française de 1789 fut une révolution bourgeoise, et non pas populaire, même si "le peuple" y a participé.
En corrigeant ces deux énormes erreurs et en invitant Ibn Khaldun avec davantage de subtilité et de nuance, et une meilleure étude de base de l'objet dans son état contemporain, l'essai aurait été génial !

Herodote.net répond :
Faisons bref, et direct. Notre lecteur ne cache pas sa sympathie ou son estime pour le régime défunt, ce qui est un droit que je ne lui contesterai pas. Le terme péjoratif de ‘Takfiriste’ – ceux qui déclarent que certains musulmans sont des Infidèles – a été mis en avant par la propagande iranienne pour désigner les jihadistes sunnites. Le nouveau régime est-il ‘takfiriste’, se livrera-t-il à des persécutions de masse contre les Alaouites ou les Kurdes – les chrétiens ne sont pas musulmans et ne relèvent donc pas du ‘takfir’ - comme le ferait l’Etat islamique ? L’avenir le dira.
Mais l’essentiel de la critique de notre lecteur ne porte pas sur ce point. Laissons-là la qualification de la Révolution française comme ‘révolution bourgeoise’, qui sent sa vulgate marxiste. Supposer une Révolution bourgeoise implique une Révolution prolétarienne à venir ou advenue, ce que presque plus personne ne soutient. Plus virulente l’accusation d’utiliser Ibn Khaldûn sans précaution, comme si un historien du XIVe siècle pouvait expliquer la Syrie du XXIe s. C’est pourtant le cas. L’offensive islamiste est un cas d’école de la théorie d’Ibn Khaldûn : le point de départ en est une marge – la province d’Idlib –, où la victoire du régime d’Asad en 2015-2017 a confiné tous ses ennemis, et qui a nourri une solidarité de combat difficilement construite, entre des groupes armés très divers expulsés de toutes les provinces de Syrie, mais unis par une idéologie jihadiste commune. Des forces guerrières très limitées ont ensuite suffi pour renverser un régime lui-même appuyé par une armée foncièrement alaouite, elle aussi limitée en nombre, comme le fait remarquer notre lecteur. Il est tout à fait vrai que la grande majorité des Syriens, même et surtout très hostiles à Assad, n’aiment pas se définir en termes ethniques, religieux ou ‘tribaux’. Ils ressentent comme une insulte ce retour du passé de l’Islam et des Arabes, eux qui ne rêvent que de modernité. Eux que l’histoire trahit en semblant revenir en arrière. C’est là qu’est le scandale d’Ibn Khaldûn, et de mes thèses : car j’explique un phénomène moderne par une pensée prémoderne, comme le dit un des analystes les plus fins de ce que j’écris. Ce qui n’est évidemment possible que si la modernité, commencée avec la Révolution française et la Révolution Industrielle, est en train de se clore, comme une fenêtre ou une parenthèse se referme. Certes, c’est troublant…
GMG

Gramoune (13-12-2024 07:42:34)

Je ne comprends pas pourquoi, dans des articles sur le Proche Orient, il faut
toujours mettre un "rapport" avec la Révolution française ? Parce que elle aurait
été "démocratique" ? Le peuple français n'y était pour pas grand chose.

JMK (12-12-2024 11:37:12)

Article intéressant de M. Martinez-Gros dont la culture historique est assez phénoménale. Mais il me semble difficile de comparer la Syrie d’Ibn Khaldoun il y a 7 siècles avec la Syrie actuelle. Les conditions climatiques de l’époque étaient très différentes de la situation actuelle même si certains pensent que l’Histoire est un éternel recommencement. Par ailleurs il est encore plus difficile de comparer la situation actuelle dans le monde musulman avec les pseudo démocraties occidentales : il y a bien des islamistes en Occident mais ils restent pour le moment marginaux malgré les récents attentats. En revanche je ne suis pas d’accord avec Jonas sur le caractère démocratique des pays ex soviétiques : ceux-ci ne sont en effet démocratiques que dans la mesure où des élections « libres » existent avec l’existence de plusieurs partis, mais où sont la liberté et égalité qui sont le fondement d’un véritable régime démocratique, le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple ? Nulle part, même dans nos « démocraties » occidentales. La France par exemple n’est plus un pays démocratique dans la mesure où la parole du peuple ne lui est donnée que dans des élections certes démocratiques mais où l’exécutif et le législatif exercent seuls la politique du pays, et lorsque ces deux institutions ne sont plus d’accord entre elles la parole doit revenir au seul peuple.
Désolé pour cette longue digression mais je pense qu’il n’y a de véritable démocratie nulle part sauf peut-être en Suisse.

JP95 (12-12-2024 05:00:36)

J'apprécie toujours les livres de M. Gabriel Martinez-Gros et sa connaissance d'Ibn Khaldum et d' Al Attir me sont très utiles. Mais je trouve un peu excessif et trop court d'essayer d'expliquer les événements actuels en Syrie avec cette seule référence à Ibn Khaldum. Il est normal que M. Martinez-Gros regarde le monde avec ses lunettes comme un cordonnier avec les siennes.
L'affaire est aujourd'hui beaucoup plus complexe car il ne faut pas oublier les acteurs extérieurs et puissants qui y sont à l'oeuvre, les USA, la Russie, La Turquie, Israël, le Qatar et peut-être même l'Arabie saoudite. Je suis enclin à penser que tous ces acteurs aux intérêts divergents dans un milieu local déjà complexe rendent la compréhension beaucoup plus ardue. Je pense qu' Al Jouani a opportunément su profiter de cette complexité pour "faire son coup". De là à imaginer que son règne sera pérenne, je ne m'y risquerais pas. Je pense que deux acteurs principaux, à l'origine en 2011 de la déstabilisation du régime, les USA et la Russie, sont aujourd'hui "gros Jean comme devant", la situation leur ayant totalement échappé. Et peut-être même à Erdogan. Bien malin celui qui pourrait prédire l'avenir. Les paris sont ouverts.
Quant à parler de démocratie, il faut l'oser.

Mrsbzh (11-12-2024 23:16:42)

n’oublions pas que la « force armée » que vous citez est une bande de terroristes assassins
fanatiques qui vont s’empresser de mettre le pays sous leur joug qui sera trés certainement
tout aussi ignoble que celui de leur prédécesseur..

Jonas (11-12-2024 18:32:10)

J'ai beaucoup de respect pour Martinez Gabriel-Gros, spécialiste d'Ibn Khaldûn et de l'islam chiite. Mais la Syrie islamiste ou pas le monde musulman ne peut pas être DEMOCRATE , sans la séparation de l'Etat et de la religion , or l'islam est Din wa dawla ( religion et Etat) ce qui rend impossible pour le moment la démocratie en pays musulman Les pays sous le joug soviétique pendant des décennies ont réussi a partir de 1991 , dans leur grande majorité a se démocratisé , après la chute de la dictature soviétique. , Pologne, pays Baltes , Ukraine , Géorgie , Bulgarie , République Tchéque , etc.
Aucun pays musulman n'est démocratique aux sens occidental , a cause de la religion . Même la Turquie de Mustafa Kemal ,malgré les élections ( les élections seules ne font pas une démocratie ) n'est pas démocratique. Donc il faut cesser de parler de démocratie concernant les pays musulmans. Cela me révolte , cela est faux. Il suffit de passer en revu les 57 pays qui regroupent l 'OCI ( Organisation de la Coopération islamique ) ce grand lobby , qui représente presque un tiers de l'Assemblée générale de l'ONU.

bernarpena (11-12-2024 15:49:15)

Bel exemple d'analyse motivée par pur intellectualisme : aussi brillante que fumeuse. Avant de faire appel aux théories d'Ibn Khaldûn -un homme du XIVe S. !- ne faut-il
pas d'abord rappeler les événements militaires au Proche-Orient depuis le 07 Octobre 2023, les coups de boutoir portés par Israël contre les alliés et soutiens de la Syrie : raids aériens destructeurs sur l'Iran, bombardements du Hezbollah au Liban
avec l'élimination des chefs chiites, raids sur les bases de l'armée en Syrie, et, d'autre part, conséquence de la guerre en Ukraine, le désengagement de la Russie ....?
Par contre, M. Martinez-Gros a assurément raison d'affirmer que la chute d'Assad n'est pas la conséquence d'une "révolution populaire" .

Jacques Groleau (11-12-2024 15:33:40)

Lors d'un précédent article concernant le livre de G Martinez-Gros, j'avais acheté cet ouvrage : passionnant, pas facile à lire (il y faut une culture encyclopédique ! je connais si peu les empires d'Extrême-Orient etc. !)

Paul (11-12-2024 15:11:28)

OK pour comprendre quelques cas de figure dans cette aire moyen-orientale mais je ne pense pas que l'on puisse aujourd'hui transposer cette analyse dans les pays démocratique développés de e l'Europe. Le corps social est désarmé mais la conscience, les aspirations et l'ancrage démocratique des citoyens me paraissent des armes beaucoup plus efficaces contre la prise du pouvoir par une minorité violente.

jbbron (11-12-2024 14:48:30)

c'est incroyable ce que l'on 'guide' le peuple, je parle des médias.
merci à vous

Pierrick (11-12-2024 12:21:50)

Très intéressant en effet. En outre, dans les jours qui ont précédé, et la presse ne l'a qu'à peine évoqué, tous les sites militaires de l'armée syrienne d'Assad ont été, massivement et comme jamais, bombardés par les aviations américaines et israéliennes. CQFD ?
Relever cela n'est évidement pas défendre le régime sanguinaire d'Assad mais il relativise la surprise, non ?

Yves Montenay (11-12-2024 11:48:04)

J'avais préparé pour mes étudiants en géopolitique un chapitre « Syrie ». Je n'ai eu qu'à ajouter quelques phrases pour qu'il soit d'actualité. J'ai eu le plaisir de voir quelques jours plus tard les articles dans la grande presse confirmant cette imbrication des diverses populations syriennes et des influences étrangères : https://www.yvesmontenay.fr/2024/12/09/le-retournement-de-la-situation-en-syrie/

Alexandre (11-12-2024 11:35:33)

Brillante analyse. L'expansion de l'empire arabe s'est faite de la même manière : les pays envahis n'étaient pas prêts à se défendre. Les nouvelles de la terreur qu'ils pratiquaient précédaient les envahisseurs, et leur ouvraient les portes de la conquête.

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire

Histoire & multimédia

Nos livres d'Histoire

Récits et synthèses

Jouer et apprendre

Frise des personnages