Enjeux de l'Histoire

La France et l’Europe ont-elles une âme ?

14 mai 2023. Les mairies de France ont désormais obligation d’arborer la couronne mariale devenue en 1955 emblème de la construction européenne.
En même temps, il y a un mois, le Conseil d’État a ordonné au maire des Sables-d’Olonne (Vendée) de déboulonner une statue représentant saint Michel terrassant le Dragon. Cette décision en rappelle une autre, en 2017, concernant une croix au-dessus de la statue de saint Jean-Paul II, à Ploërmel (Morbihan).
Anecdotiques, ces décisions n’en reflètent pas moins un débat fondamental : la France et l’Europe en devenir doivent-elles faire table rase du passé ou au contraire se construire dans la fidélité à leur identité millénaire ?...

Le 25 octobre 2017, le Conseil d’État a jugé contraire à la loi du 9 décembre 1905 l’installation d’une croix en surplomb d’une statue du pape Jean-Paul II érigée sur une place de la commune de Ploërmel (Morbihan).

Nous ne voyons rien à y redire à sa décision (source), même si celle-ci fait suite à une plainte de la Fédération nationale de la Libre Pensée, ordinairement mal inspirée (note).

Statue et croix de Jean-Paul II à Ploërmel (Morbihan)Un artiste russe a offert à la municipalité de Ploërmel une statue du pape qui a contribué à faire tomber le mur de Berlin et le conseil municipal a choisi de l’ériger sur une place publique. Mais, jugeant sans doute que l’œuvre manquait de grandeur, le maire a choisi de son propre chef de la surmonter d’une croix monumentale. Du coup, on ne voit plus qu’elle et l’on pense immédiatement à un lieu de dévotion à l’image des milliers de calvaires ancestraux qui émaillent la campagne bretonne.

Clairement, cette croix monumentale viole l’article 28 de la loi de séparation des Églises et de l’État du 9 décembre 1905, aux termes duquel « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions. »

La mairie de Ploërmel a donc été sommée d’enlever la croix et l’arche qui la soutient, tout en conservant la statue de Jean-Paul II.

L’archange saint Michel susciterait-il plus de dévotion que saint Jean-Paul II ?

C’est sur ce dernier point que la justice administrative dérape. Le maintien en place de la statue du saint pape, canonisé par François le 27 avril 2014, est en effet en contradiction avec l’arrêt du 7 avril 2023 (source) par lequel le Conseil d’État demande à la mairie des Sables-d’Olonne de déboulonner une statue, toujours

Ici encore, cette décision intervient sur une requête de la Libre Pensée, toujours en vertu de l’article 28 de la loi de 1905.

Statue Saint-Michel aux Sables d'Olonne © Radio France - Yves-rene TaponEn 2018, sur la place Saint-Michel, face à l’église Saint-Michel et dans le quartier du même nom, la mairie des Sables-d’Olonne avait donc installé une statue en bronze provenant de l’école Saint-Michel voisine et représentant Saint Michel terrassant le Dragon.

À en juger par les photos, on se dit que la statue ne pouvait qu’améliorer l’esthétique de cette place tristounette. Mais ce ne fut pas l’avis de la Libre Pensée qui a demandé au maire d’enlever la statue. Devant son refus, elle a déposé une requête auprès du tribunal administratif de Nantes puis auprès de la cour administrative d’appel de Nantes et à chaque fois, les magistrats lui ont donné raison.

Le juge d’appel a doctement considéré que la statue litigieuse présentait bien un caractère religieux. Saint-Michel est le chef de la milice céleste des anges du Bien selon la religion abrahamique (judaïsme, christianisme et islam). Il est souvent « représenté au moment de la fin des temps, l’Apocalypse et la fondation du Royaume de Dieu, en chevalier terrassant le diable, il est désigné comme saint par l’Église orthodoxe et par l’Église catholique et, depuis avril 2017, il est également le saint patron de la Cité du Vatican en raison de la consécration du pape François et selon le vœu du pape émérite Benoît XVI ».

Le juge en déduit que la statue de Saint-Michel appartient à l’iconographie chrétienne. Saint-Michel est également le « saint-patron » des parachutistes, prouvant un aspect de la dimension religieuse de la statue ! Enfin, cette statue a été bénie par un prêtre catholique lors de son installation en 2018. Cette bénédiction « a le sens spirituel d’une invocation de Dieu par un représentant du clergé ».

Nous sommes ici au cœur d’un enjeu idéologique majeur. La République doit-elle rejeter un symbole universel au seul motif que celui-ci est répertorié dans les textes canoniques de l’Église ? Car enfin, qu’y a-t-il de plus universel que cette statue d’esprit baroque, semblable à toutes les statues en bronze des siècles passés qui évoquent des scènes fantaisistes inspirées par la Bible et plus souvent encore par l’Antiquité païenne ?

S’il est avéré qu’un prêtre a béni la statue de Saint-Michel en 2018, c’est une sottise car qui songerait à prier et se recueillir devant ce bel archange en tenue de centurion romain ?

Bien plus dévote de ce point de vue apparaît la statue de Jean-Paul II installée à Ploërmel. Elle est conforme à tous les canons esthétiques de l’Église catholique et le saint pape est ici semblable à tous les saints sulpiciens de nos églises auxquels les fidèles demandent d’intercéder en leur faveur auprès du Créateur.

Persée délivrant Andromède (Véronèse, 1576)L’archange Michel terrassant le Dragon apparaît au 1er siècle de notre ère dans l’Apocalypse de Saint Jean (dico) :
« Et je vis descendre du ciel un ange qui tenait dans sa main la clef de l'abîme et une grande chaîne;
2. il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il l'enchaîna pour mille ans.
3. et il le jeta dans l'abîme, qu'il ferma à clef et scella sur lui, afin qu'il ne séduisit plus les nations, jusqu'à ce que les mille ans fussent écoulés. Après cela, il doit être délié pour un peu de temps. »

Il s’agit d’une envolée qui n’a rien à voir avec le dogme chrétien mais désigne l’allégorie universelle de la lutte entre le Bien et le Mal, entre le vice et la vertu. On la retrouve à des dates bien antérieures dans la mythologie grecque sous la forme du mythe de Persée terrassant le Dragon et délivrant Andromède. Il est illustré par le magnifique tableau ci-joint de Véronèse (1576).

Si nous rejetons saint Michel, rejetons aussi le drapeau européen !

Si le Conseil d’État suit le juge d’appel de Nantes sur le rejet de tout symbole iconographique qui pourrait plaire à l’Église, il lui faut alors abroger sans délai la loi de ce 9 mai qui rend obligatoire le drapeau européen au fronton de toutes les mairies de plus 1500 habitants (note). 

« Ô Notre-Dame Médiatrice couronnée de douze Étoiles, revêtue du Soleil avec la lune sous Tes pas » (saint Bernard de Clairvaux,  Sermon des douze Étoiles sur les douze Privilèges de la Vierge Marie)Le drapeau européen, avec sa couronne de douze étoiles dorées sur fond bleu, est en premier ressort et de toute évidence inspiré par l’Apocalypse de Saint Jean, encore lui ! Qu’attend la Fédération nationale de la Libre Pensée pour déposer une requête en vue de l’interdire ?

Irons-nous jusqu’au bout de cette logique ? Pour ne heurter personne, faudra-t-il que nous nous en tenions à des symboles dépourvus de sens et d’Histoire en nous en tenant à des logos (lettres stylisées à la manière de Macdonald ou Coca Cola) ou des représentations dépourvues de réalité comme les ponts et portes des billets de banque en euros ?

Reste à nous demander si les humains de chair et d’esprit que nous sommes vont longtemps rêver de cette France et cette Europe-là, réduites à des territoires sans passé, sans traditions et sans culture, portées par l’ambition de « contribue[r], dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu'à la réduction des barrières douanières et autres » (article 206 du traité de Lisbonne, 2009).

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2023-05-14 11:49:20
Guénolé (21-05-2023 21:20:40)

Les militaires, dont je suis, ne manqueront pas de penser à Saint Michel patron des parachutistes, au cri de ralliement "Et au nom de dieu, vive la coloniale" des Troupes de Marine ... j'en passe et des meilleurs !

Gérard Gabriel (17-05-2023 09:12:52)

On comprend mal que la plus haute juridiction administrative française permette au rationalisme antireligieux de la Libre Pensée de dévaster les fondements historiques, culturels et religieux de notre société, qui forment un ensemble indissociable. D'ailleurs, pourquoi cette décision alors que l'archange Saint Michel restauré par l'État a été récemment reposé au sommet de l'abbaye du Mont Saint Michel et que la statue des Sables d'Olonne est une véritable oeuvre d'art ?

Gramoune (17-05-2023 08:53:09)

La "France" soi-disant laïque, est surtout vue par beaucoup de pays, comme une
France "anti-chrétienne". Ce qui est le cas : aucune tolérance pour la religion
catholique ou protestante, mais les bras ouverts à l'islam.. Dans les régions
françaises encore pratiquantes, personne ne comprend cette dérive "nationale"
venant de quelques groupes extrémistes de gauche...

Jean Loignon (16-05-2023 13:24:40)

Concernant les signes religieux, une décision judiciaire ou législative d'hier pourra sembler contradictoire aujourd'hui, absurde demain et possiblement incompréhensible dans un futur pas si lointain. Du coup, la laïcité ne doit-elle pas s'entendre comme un débat permanent qui admettrait avec humilité ne pas pouvoir fixer des règles rigides et permanente ? Ce débat toujours renouvelé serait un signe de bonne santé démocratique et une fraternité républicaine respectueuse devrait en gommer les aspérités. Une utopie ?

Plantigrade1 (15-05-2023 21:35:49)

Merci Mr, L'arabe. Bien qu’étant athée , Contrairement àces pseudo- libre penseurs , je n’oublie pas tout ce que notre Europe doit dans le domaine culturel à la civilisation Chrétienne.
Malgré les multiples soubresauts qui en esulterent , elle fut un lien entre les pays la composant .
Quant à l’action intentée à l’encontre de la statue de St Michel , n'oublions pas la citations de Talleyrand : Tout ce qui est excessif , est insignifiant .
Pour ne pas dire plus .......

Didine Frandy (15-05-2023 15:28:14)

L'emblème de la construction européenne, ou plutôt le symbole, n'est pas la couronne mariale mais le drapeau européen qui n'a pas nécessairement une connotation religieuse. L'Europe respecte toutes les religions ainsi que la laïcité, c.à.d. le droit de ne pas croire en un Dieu révélé.

Philippe MARQUETTE (15-05-2023 02:08:11)

Votre article M. Larané semble frappé au coin du bon sens.
Cette Europe contre laquelle j’ai voté est une entité qui peu à peu grignote nos libertés constitutionnelles et instaure la dictature des minorités.
D’autre part, cette Europe est une création des USA, cela crève les yeux, mais les gens ne voient que ce qui les arrange et cette vue ne va pas plus loin que le bout de leur nez pour la plupart d’entre-eux.
Nous avons aujourd’hui un président qui hait la France et un conseil constitutionnel dont certains membres sont des délinquants, le gouvernement n’est pas en reste avec les ministres mis en examen.
La statue de Saint Michel symbolique la victoire du bien sur le mal. Rien de religieux dans cela, mais expliquer cela à des « athées stupides » comme ces faux penseurs de cette association qui se dit « libre pensante » revient à essayer de faire boire un âne qui n’a pas soif.

alric (14-05-2023 17:56:47)

Malgré tout l’intérêt esthétique que je porte à la statue de St Georges, il me semble , M. LARANE que vous faites une confusion entre "symbole universel" et "symbole religieux", et le fait que la symbolique du terrassement du dragon par St Georges soit reprise par les trois grandes religions monothéistes, ne confère pas pour autant à la dite symbolique un caractère universel.
En poussant plus loin le raisonnement, on ne peut que constater que sur le fond toutes les religions reprennent à leur compte certaine symboliques universelles (lutte entre le bien et le mal etc ...).
Sur la forme, et en l'espèce, la représentation de St Georges avec des ailes est un renvoi clair à une iconographie religieuse (biblique)
Par conséquent St Georges tombe sous l'effet de l'article 28 de la loi de 1905.
Toutefois, la part symbolique "universelle" étant intéressante (le bien et le mal) et la qualité de l’œuvre, indéniable, le juge aurait pu trouver une solution originale et plus souple, en exigeant par exemple la suppression des ailes (avec l'accord de l'artiste bien sur), et en cas de refus, le déboulonnage de la sculpture.
Tout le monde aurait su alors si l'artiste (et/ou le commanditaire) voulait en faire un symbole universel ou religieux.
Quant à votre interprétation sur l'origine du drapeau, je me questionne sur la valeur historique de ces propos.
Il serait vraiment étonnant que l'Europe lors de sa création, se soit inspirée de la symbolique chrétienne de l’Apocalypse, fut-elle de St Jean!

Herodote.net répond :
L'archange saint Michel est l'équivalent occidental du héros Andromède. C'est une allégorie et un motif esthétique bien plus qu'un objet du culte catholique. Personne n'aurait jamais l'idée de se prosterner devant cette statue. Quant à lui couper les ailes, parlez-en aux artistes qui revendiquent la liberté absolue de création (jusqu'au droit de représenter un acte sexuel entre un enfant et un adulte).

Xuani (14-05-2023 17:37:14)

La fédération de la libre pensée ne demanderait-elle pas aussi la démolition des cathédrales? Comme symboles religieux il n'y a pas mieux.
Les iconoclastes ne pensent pas très librement on dirait...
Merci pour vos articles!

Bernard (14-05-2023 17:25:33)

La laïcité a été conçue comme un organe de lutte contre le catholicisme, et lui seul. Alors que le cléricalisme a depuis longtemps disparu, la permanence des réflexes anticléricaux au sein des institutions de l'Etat, notamment au Conseil d'Etat et dans les tribunaux administratifs, témoigne de l'imprégnation de ces organismes par une franc-maçonnerie aussi pointilleuse qu'anachronique. Aujourd’hui, le véritable danger religieux vient d’autres horizons, largement étrangers à notre culture mais, obnubilés par leur marotte, les laïcards ne voient rien venir et leur militantisme obsolète consiste, comme disait Karl Marx, à « donner des gifles à sa grand-mère ».

Jihème (14-05-2023 17:14:26)

Le plus important dans cette affaire et les autres qui y sont liées, ce serait de savoir si cette prétendue "Libre pensée" est réellement une pensée libre de tous préjugés ou si elle n'est qu'une pensée prisonnière de son idéologie hargneuse et obtuse.

Sisi069 (14-05-2023 16:02:08)

Histoire ou commentaire politicien ? Il n'y a d'anti-cléricaux que parce qu'il y a des cléricaux... Si chacun reste dans son domaine, la paix civile est assurée ; toute campagne cléricale (d'où qu'elle vienne...) provoque une réaction.

Plato01 (14-05-2023 15:26:18)

La Libre Pensée - Contradictio in terminis?

Nordoc007 (14-05-2023 15:01:58)

Je suis d’une famille de « laïcards » ; «laïcard » moi-même, intégriste selon certains, mais conscient de ce que nous sommes. Malgré ce, lors de l’essai de définition d’une constitution européenne, j’étais farouchement partisan de la mention de l’ origine Judéo-chrétienne de l’ Europe ; CAR CELA, QUE CELA PLAISE OU NON, CELA EST UN FAIT !!! Avons-nous à en être fiers, cela n’est pas le problème, CELA EST UN FAIT ! D’après un chercheur britannique, la Chrétienté tout au long de son histoire, est responsable de l’ordre de 400 à 500 millions de morts. Nous avons à l’assumer, et à ne pas en être fiers ; MAIS C’EST UN FAIT !!!, nous devons l’assumer et ne pas en être fiers. Cependant, ce courant de pensée nous a généré un immense patrimoine artistique que nous ne pouvons récuser et qui est l’envers de notre part d’hombre. Ne jetons donc pas « le bébé avec l’eau du bain » !!!

Herodote.net répond :
On peut tout de même douter de l'évaluation de ce chercheur, considérant que l'humanité entière ne comptait qu'un demi-milliard d'individus au XVIIIe siècle, d'autant que beaucoup de guerre parmi les plus meurtrières n'ont rien à voir avec l'Europe (Mongols, Chinois, Turcs, Zoulous etc.). Nous ne manquerons pas de nous pencher un jour sur le sujet...

Pat-1989 (14-05-2023 14:46:02)

Merci pour ce bel article, clair et argumenté.
En effet pourquoi interdire une statue représentant Saint-Michel terrassant le dragon et tolérer une statue de Jean-Paul 2 ?
Le Conseil d’Etat, espérons le, précisera, limitativement, ce qu’il faut entendre par "signe ou emblème religieux".
Il pourrait considérer qu’au delà de quelques signes précis, par exemple le symbole de la croix pour la religion chrétienne, ou la représentation de quelques scènes ou personnages, par exemple une crèche ou toute représentation du Christ ou de Marie, il n’y a pas d’interdiction.
En complément il pourrait éventuellement prendre en compte le caractère plus ou moins ostentatoire ou le prosélytisme implicite à l’œuvre installée dans l’espace public.
Je suis persuadé que notre Conseil d’Etat national saura trouver une solution équilibrée à cette question qui anime les passions et nous divise inutilement.
C’

PPDD (14-05-2023 14:37:36)

C’est à désespérer de l’âme humaine. Mais enfin, ces gens-là oublient ils vraiment ce qui a construit notre société ? Ou n’est ce que de la mauvaise foi! J’en suis triste pour nos enfants

Jimmy (14-05-2023 12:50:07)

sans courte vue, voici un article qui voit l'avenir manipulé par un laïcisme de plus en plus prégnant. Toujours en adversaire du catholicisme sans lequel il n'aurait plus de sens.

Dr TOLCK (14-05-2023 12:37:50)

Merci du commentaire en fin d'article. Et si une commission des "Beaux-Arts" pouvait, elle, décider en dernier recours. Religieuse ou non il y a des horreurs à liquider et des merveilles à préserver quel qu'en fût l'intention au départ. L'Archange pas mal du tout, la croix sur le pape, affreux, horrible, écrasant le sujet !

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