18 décembre 2022

Poutine : comment l'OTAN a fabriqué un monstre

Dans un entretien avec le journal Die Zeit, le 7 décembre 2022, l’ex-chancelière Angela Merkel valide hélas notre analyse des origines de la guerre en Ukraine et surtout notre prémonition quand, dès 2015, nous avons entrevu la guerre et l'assujettissement de l’Europe à Washington...

Un an après son départ de la chancellerie, Angela Merkel a révélé les dessous de la diplomatie euro-atlantique dans un long entretien à Die Zeit, le 7 décembre 2022, curieusement intitulé : « Hatten Sie gedacht, ich komme mit Pferdeschwanz ? » (« Pensiez-vous que je viendrai avec une queue de cheval ? »). Cet entretien avec Die Zeit dont nous donnons les extraits significatifs en allemand (note) éclaire les zones d’ombre du processus qui, en vingt ans, a conduit à l'ensauvagement de la Russie et à la ruine de l'Ukraine.

Le 25 septembre 2001, Vladimir Poutine, tout nouveau président de la Russie, était ovationné par les députés du Bundestag après un discours en allemand dans lequel il en appelait à une coopération mutuellement profitable entre l’Union européenne et la Russie. Dans le même temps, les États-Unis, inquiets pour leurs approvisionnements en hydrocarbures, devaient renoncer à mettre la main sur les gisements russes.

Au printemps 2008, changement de décor. Les États-Unis sont englués en Afghanistan. Mais ils sont par ailleurs rassurés par la perspective d’exploiter leur gaz de schiste et de devenir exportateurs d’hydrocarbures.

Au sommet de l’OTAN à Bucarest, où il est invité, le président russe témoigne de sa bonne volonté en apportant un soutien logistique aux forces américaines engagées en Afghanistan. Quelle n’est pas sa déception quand l’OTAN propose à la Géorgie et l’Ukraine de la rejoindre ! Cette invitation est un défi à la Russie qui voit l’ancienne ennemie à ses portes. Angela Merkel ne s’y trompe pas : « Je pensais que c’était une erreur de vouloir faire adhérer à l’OTAN l'Ukraine et la Géorgie. Ces pays n'étaient pas en état de le faire et les conséquences d'une telle décision n'avaient pas été réfléchies, tant en ce qui concerne l’OTAN que l’attitude de la Russie vis-à-vis de la Géorgie et de l'Ukraine, » déclare-t-elle à Die Zeit.

Pour ne rien arranger, en février 2008, le Kosovo proclame son indépendance avec le soutien des Occidentaux et en violation des accords internationaux. C’est un autre camouflet pour la Russie, incapable de protéger les Serbes.

En août 2008, Poutine change donc d’attitude. Dr Jekyll devient Mr Hyde. Il lance ses chars contre la Géorgie et la fait rentrer dans le rang. Il découvre par la même occasion le délabrement de son armée et entreprend de la réformer. Les Ukrainiens, de leur côté, ramènent à la présidence en 2010 un fidèle de Moscou, Viktor Ianoukovitch. Cela ne dissuade pas les Allemands de poursuivre les travaux du gazoduc Nord Stream 1, entamés en 2005 sous la mer Baltique. Ayant renoncé au nucléaire, ils ont besoin du gaz russe en appoint de leurs éoliennes et doivent sécuriser leurs approvisionnements en évitant la Pologne ou l’Ukraine !

Tout se gâte brusquement en 2014. La population de Kiev est remuée par les Américains soucieux de détacher l’Ukraine de la Russie. C’est l’objectif revendiqué par le conseiller de la Maison Blanche Zbigniew Brzezinski. Victoria Nuland, Secrétaire d’État adjointe dans le gouvernement de Barack Obama, évalue le 13 décembre 2013 à 5 milliards de dollars les sommes dépensées par les États-Unis depuis 1991 pour cet objectif. Il s’ensuit la révolution « EuroMaïdan » : de violentes manifestations chassent le président ukrainien et installent un nouveau parlement pro-européen et qui plus est pressé d’entrer dans l’OTAN.

Le nouveau régime n'a rien de plus pressé que d'abolir le statut de deuxième langue officielle dont bénéficie le russe. L'Est russophone du pays se révolte aussitôt avec le soutien de la Russie cependant que la Crimée vote par référendum son retour à la Russie. L’annexion se déroule sans qu’une goutte de sang soit versée.

Du point de vue du droit international, elle est moins répréhensible que l’indépendance du Kosovo en 2008… ou la séparation de Mayotte d’avec les Comores en 1974. Mais elle viole surtout les mémorandums de Budapest du 5 décembre 1994 par lesquels la Fédération de Russie avait hérité des forces nucléaires de l’ex-URSS en échange de la ratification du traité de non-prolifération nucléaire du 1er juillet 1968 et surtout de la reconnaissance des nouvelles frontières nées de la dissolution de l’URSS.

Pour éteindre l’incendie, l’Allemagne et la France réunissent les protagonistes à Munich (!) et obtiennent successivement la conclusion de deux accords à Minsk (Biélorussie). Le second, signé le 11 février 2015, prévoit l’autonomie du Donbass (l’Est russophone de l’Ukraine) en attendant un accord de paix en bonne et due forme.

Prémonition

Le 15 février 2015, Herodote.net complétait son analyse du 2 décembre 2014 sur Europe-Russie : les occasions manquées par ces mots : « Les événements de ce début d'année 2015 valident nos pires craintes. (…) Le Secrétaire d'État américain John Kerry s'est montré très remonté, prêt même à livrer des armes à l'Ukraine. De quel droit ? Les États-Unis sont-ils menacés par la Russie post-soviétique ? Ont-ils reçu un mandat du Ciel pour imposer l'ordre sur la planète ? Si c'est le cas, la pagaïe qu'ils ont produite au Moyen-Orient laisse craindre le pire. L'absurdité de la situation pourrait s'expliquer par un calcul de Washington pour transformer définitivement l'Europe en un protectorat à sa main. (…) En relançant les hostilités avec Moscou, Washington va rendre l'alliance réellement incontournable et, dans la foulée, va pouvoir relancer les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique. C'en sera fini de l'espoir d'une Europe unie et pleinement souveraine. Et cette Europe se verra interdire de collaborer avec son voisin le mieux à même de la soutenir face aux défis islamistes qui montent de l'autre côté de la Méditerranée. Poutine, de son côté, lève un tabou en faisant savoir qu'il n'exclut plus l'usage tactique de l'arme nucléaire en cas d'atteinte grave aux intérêts russes. (…) Le traité conclu à l'arraché à Minsk le mercredi 11 février 2015 prévoit un statut d'autonomie pour le Donbass russophone et, ensuite, le retrait des troupes séparatistes et pro-russes. Les velléités bellicistes d'une bonne partie des Ukrainiens et de leurs gouvernants font douter de l'application de ce traité dit Minsk 2. Il pourrait s'ensuivre un gel de la situation sur le terrain, sans espoir de rétablir à moyen terme la concorde entre les Européens. » N'étant pas dans le secret des dieux, nous ignorions toutefois ce qui se tramait sur le plan militaire du côté de l’OTAN. L’ex-chancelière allemande nous l’apprend aujourd’hui et ses mots font froid dans le dos...

Duplicité de l’OTAN et de Washington

Après avoir regretté dans son entretien à Die Zeit l’offre faite en 2008 à la Géorgie et à l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN, Angela Merkel confesse que l’accord entre Kiev et Moscou, signé à Minsk en 2015, avait seulement pour but de gagner du temps et de permettre à l'Ukraine de renforcer son armée en vue d'un affrontement jugé inévitable. C'est la confirmation que Kiev ne s'est jamais résigné à l'autonomie du Donbass et l'émancipation de la Crimée, malgré le souhait exprimé par leurs habitants !

Elle déclare en effet : « L'accord de Minsk était une tentative de donner du temps à l'Ukraine. Elle a également utilisé ce temps pour devenir plus forte, comme vous pouvez le voir aujourd'hui. L'Ukraine de 2014/15 n'est pas l'Ukraine d'aujourd'hui. Comme vous l'avez vu lors de la bataille de Debaltseve [ville ferroviaire du Donbass] début 2015, Poutine aurait facilement pu les envahir à l'époque. Et je doute fort que les pays de l'OTAN auraient pu faire autant qu'ils font maintenant pour aider l'Ukraine. Il était clair pour nous tous que le conflit était gelé, que le problème n'avait pas été résolu, mais cela a procuré à l'Ukraine un temps précieux. »

L’ex-chancelière approuvait cette duplicité. Fille d’un pasteur luthérien qui avait fui la République Démocratique allemande, elle nourrissait une répulsion viscérale pour tout ce qui venait de Moscou. Ainsi écrivions-nous dans notre analyse du 15 février 2015 : « La chancelière Angela Merkel a tissé un rapprochement entre l'annexion de la Crimée par la Russie et l'érection du Mur de Berlin, comme si elle tenait pour acquis le retour aux pires moments de la guerre froide. »

Elle-même dévoile son ressentiment à Die Zeit : « La guerre froide n'a jamais vraiment pris fin parce que la Russie n'était fondamentalement pas en paix. Lorsque Poutine a envahi la Crimée en 2014, il a été expulsé du G8 et l’OTAN a envoyé des troupes dans les pays baltes pour montrer que nous étions prêts à nous défendre. En outre, au sein de l'Alliance, nous avons décidé de consacrer 2 % du produit intérieur brut de chaque pays à la défense. »

À la lumière de ces propos, il est désormais avéré que l’OTAN a tout fait pour réveiller les mauvais penchants de la Russie. C’est ce que nous écrivions déjà dans notre analyse du 24 mars 2022 sur les origines de la guerre d’Ukraine : « Selon des politologues comme le Français Hubert Védrine ou l’Américain John Mearsheimer, Poutine a été acculé à la guerre par l'OTAN. Et c’est afin de sécuriser le Donbass et la Crimée qu’il a attaqué l’armée ukrainienne.  Si cette interprétation des faits est juste, Poutine et son camp ne cèderont rien car de leur point de vue, une défaite face à l’Ukraine, surarmée par les États-Unis et leurs alliés, signerait la fin de la nation russe. Autant dire que les gouvernants européens feraient bien de réfléchir à une issue diplomatique rapide plutôt que d’escompter l'assassinat de Poutine ou une révolution en Russie… »

Las, dix mois plus tard, un point de non-retour a été franchi. La résistance héroïque des Ukrainiens et la brutalité de l'armée russe et de son chef éloignent les perspectives de paix. Il semble qu’il soit trop tard pour échapper à notre destin. Maudits soient les Cassandre, Jérémie et autres Ézéchiel…

Les eaux troubles du gazoduc Nord Stream 2

Dans le même entretien à Die Zeit, Angela Merkel a tenté de justifier son choix de lancer la construction du gazoduc Nord Stream 2 en dépit des tensions avec la Russie. C’est qu’à l’époque, l’Allemagne était devenue très dépendante du gaz à cause de son choix du « tout-éolien » (plus on a d’éoliennes, plus on doit brûler de gaz pour pallier les longues périodes sans vent) et ne pouvait plus se passer du gaz russe.

« Notre dépendance à la politique énergétique est née du fait qu'il y avait moins de gaz en provenance des Pays-Bas et de Grande-Bretagne et des volumes de production limités en Norvège. Nous aurions dû acheter du GNL plus cher au Qatar ou en Arabie saoudite, les États-Unis ne sont devenus disponibles en tant que pays exportateur que plus tard. Cela aurait considérablement aggravé notre compétitivité, » explique-t-elle laborieusement.

Beaucoup moins cher (et moins polluant) que le GNL américain ou qatari, le gaz russe n’a cessé toutefois d’exciter la convoitise des industriels et dirigeants allemands en dépit de tout. Leurs espoirs ont été balayés par le sabotage mystérieux qui a détruit les deux gazoducs de la Baltique.

C’était le 2 octobre 2022. Deux mois après, nous ne savons encore rien des auteurs de cet acte de piraterie et, comme un seul homme, la presse occidentale a incriminé le Kremlin (on ne prête qu’aux riches). Mais si cela était, le contre-espionnage américain en aurait rapidement rapporté les preuves avant que celles-ci ne se dissolvent dans les eaux de la Baltique. Gageons que l’ouverture des archives de la CIA ou du MI5 britannique apporteront la réponse à nos descendants dans un demi-siècle… à moins que l’ex-chancelière ne veuille bien nous renseigner dans un prochain entretien.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2024-02-24 08:42:25
Thiel (25-05-2023 00:56:30)

Pour ma part, j'ai fui tout ce bruit, toute cette agitation du monde qui fait que l'on ait une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Je vis à présent dans mon havre de paix depuis près de quinze ans dans un des pays parmi les plus pauvres de la planète sur la côte-Est de Madagascar où j'ai trouvé ma niche écologique avec de nombreuses satisfactions que je puise chaque jour dans les tiroirs de mon semainier virtuel voir sur mon site: http://puisatier.over-blog.com/

Christian (12-01-2023 10:38:34)

Le pape François a lancé lundi dernier un nouvel appel à mettre fin immédiatement au conflit "insensé" en Ukraine, "dont les effets se font sentir dans des régions entières en raison de ses répercussions dans les domaines de l'énergie et de la production alimentaire, surtout en Afrique et au Moyen-Orient".

On peut très bien comprendre les récents propos d'Omar Sy se disant «surpris que les gens soient si atteints» par le conflit ukrainien, alors «qu’il y a toujours eu des enfants en guerre» dans le monde, notamment en Afrique (au Sahel et dans l'est du Congo, entre autres). Néanmoins, cela ne doit pas conduire à minimiser la gravité du conflit ukrainien et de ses répercussions mondiales, qui sont à mon avis équivalentes à celles des chocs pétroliers de 1973 (guerre du Kippour) et 1979 (révolution iranienne).

Jonas (08-01-2023 09:39:13)

Monsieur Larané,
Si je vous lis bien , le pauvre Poutine est victime des Etats-Unis et de l'OTAN. Même la répression contre les opposants , la suppression de la presse libre , la fermeture de Mémorial , la liquidation de tous ceux qui sont contre l'agression barbare de la Russie de Poutine sont le fait des Etats-Unis et de l'OTAN . Et ce sont les Etats-Unis et l'OTAN qui ont forcé l'adhésion de la Finlande et de la Suède a l'OTAN sous peine d'invasion. Vous êtes un excellent observateur et d'une grande acuité géopolitique.
La lâcheté et la veulerie des hommes politiques occidentaux trouillards ont laissé le dictateur Poutine , détruire la Tchétchénie en faisant plus de 200.000 morts , l'amputer la Géorgie de l'Ossetie du nord et de l'Abkhasie , la détruire la Syrie et de plusieurs villes de ce pays , le massacre du camp de Yarmouk , sont pour vous des provocations des Etats-Unis et de l'OTAN. Les mercenaires de Wagner , sont-ils la création des Etats-Unis et de l'OTAN ? Et la présence de ces mercenaires au Mali, Centrafrique etc c'est aussi pour répondre aux provocations des Etats-Unis et de l'OTAN ?

Christian (05-01-2023 18:14:53)

Je suis perplexe au sujet de la dernière annonce de Poutine qui a proclamé "un régime de cessez-le-feu sur toute la ligne de contact entre les parties en Ukraine à partir de 12h00 le 6 janvier de cette année jusqu'à 24H00 le 7 janvier" à la demande du patriarche Kirill (c'est vraiment l'alliance du missile et du goupillon, ce conflit).

On peut penser qu'arrêter les combats, ne serait-ce que 36 heures, permettrait d'épargner quelques vies humaines, mais si cela ne permet pas d'engager des négociations sérieuses, les combats risquent de reprendre de plus belle juste après.

Pour mémoire, les Américains ont recouru à plusieurs reprises à ce type de trêve pendant la guerre du Vietnam (trêve de Noël, trêve du Nouvel An, trêve du Têt), mais ça n'a pas changé grand-chose au cours de la guerre quand ça ne l'a pas aggravée. C'est ainsi que la trêve du Têt, qui avait été annoncée par le Nord-Vietnam du 27 janvier au 3 février 1968, a été rompue dès le 30 janvier par le FNL qui a déclenché alors l'une de ses plus violentes offensives...

Christian (05-01-2023 05:31:52)

En ce début d'année, Poutine piétine en Ukraine, ce qui ne l'empêche pas d'avancer ses pions en Afrique. Le Burkina Faso du capitaine Traoré semble en effet suivre les traces du Mali du colonel Goïta et s'éloigner de la France pour se rapprocher de la Russie. Grand bien leur fasse! Ce qui est certain, c'est que les mercenaires du groupe Wagner ne viendront pas les ennuyer avec des leçons sur la démocratie et le respect des droits de l'homme...

Christian (31-12-2022 19:41:04)

Selon l'AFP, Poutine aurait rendu hommage au défunt pape Benoît XVI en tant que «défenseur des valeurs traditionnelles chrétiennes», dont Poutine lui-même se voudrait également l’apôtre.

Que l'on aime ou pas Benoît XVI, il ne méritait sans doute pas un tel traitement car les valeurs chrétiennes traditionnelles dont Poutine serait l'apôtre rappellent plutôt les croisades médiévales, avec leur cortège de pillages, de tortures, de viols, de massacres et de destructions. Poutine n'a fait qu'y rajouter quelques missiles, pour faire plus moderne, sans doute...

Sylvie (31-12-2022 18:16:01)

Merci.

Christian (27-12-2022 02:41:40)

Pour la première fois, l’Église orthodoxe d’Ukraine a fêté cette année la Nativité le 25 décembre, rompant avec le calendrier du patriarcat de Moscou, qui retient la date du 7 janvier.

Jean (26-12-2022 16:33:39)

L'Otan fabrique un monstre. Ce propos montre bien et cherche à excuser notre aveuglement et celui de l’Europe.
Poutine. Un homme qui emprisonne ses opposants, n’hésite pas à leur offrir une boisson empoisonnée ou leur placer une balle dans la nuque serait digne de confiance en relations internationales ? Il mène une guerre atroce en Tchétchénie, envahit Géorgie et Crimée et s’étonne que des peuples voisins cherchent à nouer des relations protectrices.
Il est une sorte de constance : les dictateurs maintenant le couvercle sur leur peuple ont besoin de la guerre comme exutoire. L’Histoire l’a amplement démontré. Demain, si l’échec de la lutte Covid se répercute fortement sur l’activité économique ce sera le tour de Xi Jinping en direction de Taïwan. En attendant Kim Jong en Corée du Nord…
Pour ce qui est de L’OTAN réfléchissons : qui a créé l’OTAN ? Beaucoup de commentateurs qui voient une bête noire dans cette organisation n’ont pas connu la guerre de Corée, le blocus de Berlin, le Mur de la honte, … Le tout dans un contexte où les partis communistes étaient extrêmement puissants dans beaucoup de pays, France comprise, tandis que les intellectuels louangeaient le « Petit père des peuples ». C’est celui-ci qui a vraiment créé l’OTAN.
Propos d’un moscovite lors des obsèques de Gorbatchev « il nous avait donné une chance ; nous n’avons pas su la saisir »

Christian (26-12-2022 08:04:45)

Dans un message diffusé ce dimanche 25 décembre, Poutine se déclare prêt à ouvrir des "négociations" tout en accusant l'Occident de vouloir diviser la "Russie historique". Comme il a déclaré à plusieurs reprises que les Russes et les Ukrainiens ne formaient qu'un seul et même peuple, la question se pose donc de savoir quelles seraient les limites de cette "Russie historique" dont il faudrait empêcher la "division".

Non content de perdre du terrain en Ukraine, Poutine en perd également au sein de la Communauté des Etats indépendants (CEI), qui regroupe encore (pour combien de temps?) neuf des quinze ex-républiques soviétiques. Lors de la dernière réunion de cette instance qui s'est tenue à Saint-Pétersbourg, il a bien été obligé de reconnaître publiquement l'existence de désaccords entre les pays membres. C'est le moins que l'on puisse dire, puisque la Russie s'avère impuissante à empêcher quatre d'entre eux de se faire la guerre (Arménie contre Azerbaïdjan, Kirghizistan contre Tadjikistan) et que le Kazakhstan a accueilli plusieurs milliers de déserteurs russes soucieux d'échapper à la "mobilisation partielle". Quant à la Biélorussie et à la Moldavie, elles sont d'ores et déjà partiellement occupées par les troupes russes et n'ont donc pas grand-chose à dire... Si on considère que Kiev en fait partie en raison du baptême du grand-prince Vladimir en l'an 988, on pourrait tout aussi bien soutenir que Tournai, en tant que première capitale de Clovis, et Aix-la-Chapelle, en tant que capitale de Charlemagne, font partie de la "France historique". Il est vrai que Tournai a fait partie naguère du département français de Jemmapes et Aix-la-Chapelle de celui de la Roer, mais ça s'est plutôt mal terminé...

bastaya (25-12-2022 21:46:24)

que méritent les poutino-trolls, au service du médiocre boucher de Grozny???

souverand (25-12-2022 12:18:03)

Enfin l’aveu . Poutine vient de déclarer que son objectif était d’unir le peuple russe, donc d’annexer l’Ukhraine .
Les pays baltes peuvent se réjouir d’avoir adhéré à l’otan , sinon ils n’existeraient plu.

ludo (24-12-2022 10:22:38)

Merci à Herodote .net de fournir des infos sur le long terme, différentes des usuelles qui ne prennent en compte que le court terme.

Christian (23-12-2022 06:58:20)

Je ne suis pas "otaniste" mais je n'arrive pas à digérer l’agression brutale et criminelle lancée par la Russie contre l'Ukraine, qui n'a pas plus de justifications que celle des Etats-Unis contre l'Irak en 2003.

dholbach (22-12-2022 18:52:09)

"Elle éclaire les zones d’ombre du processus qui, en vingt ans, a conduit à l'ensauvagement de la Russie et à la ruine de l'Ukraine."
La Russie était sauvage bien avant ces 20 dernières années (cf Lénine&Staline, Catherine de Russie, Pierre le Grand et Yvan le terrible).

Cette prise de position absurde est lamentable. Je ne suis en rien un adepte des USA mais pas davantage du poutinisme: Poutine est un médiocre pervers et rien d'autre. Le problème est l'abrutissement religieux orthodoxe qui depuis 1000 ans fait du peuple russe un peuple d'esclaves soumis au chef, et le dernier à avoir aboli le servage en occident.
C'est quand déjà le renouvellement de mon abonnement?
Le RN, Mélanchon ou Zemmour ne feraient pas mieux que Larané...
Jusqu'à preuve du contraire, les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes et en particulier de ne pas vouloir devenir russe, de ne pas appartenir à cette nation de perturbés psychologiques, surtout après les millions de mort de Staline!

Yub (22-12-2022 14:58:22)

M. Larané, vous blanchissez la Russie des soupçons de sabotage de l'oléoduc de la Baltique. Vous sortez de votre rôle d'historien. Quelle est votre compétence pour écrire "si cela était, le contre-espionnage américain en aurait rapidement rapporté les preuves avant que celles-ci ne se dissolvent dans les eaux de la Baltique" ? Pourriez-vous expliquer quelle trace soluble, qu'on est sûr de trouver d'un coup d'exploration en eau profonde, permet immanquablement de remonter à l'auteur d'une explosion et à ses commanditaires ?

Jean (22-12-2022 12:46:52)

Merci, M. Larané pour votre article et pour votre courage. La preuve, les OTANistes n'arrivent pas à le digérer.

Donnat (21-12-2022 11:05:28)

Bonjour,
« Emu » par la lecture de votre article « Poutine : comment l'OTAN a fabriqué un monstre » j'avais l'intention pour une fois de prendre la plume... Mais avant cela j'ai pris le temps de lire l'intégralité des réactions qu'il a déjà suscité. Ce qui m'évitera d'être trop long car de nombreuses réactions rejoignent les miennes.
Je crois cet article, dans lequel vous prenez nettement position, tout à fait contradictoire avec ce que je croyais être la ligne d'objectivité et de neutralité d'Herodote.net dont l'intérêt n'est plus à démontrer. Et là, patatras, vous fichez tout en l'air ! Vous êtes trop avisé pour ne pas avoir prévu que vous alliez diviser votre auditoire en donnant votre point de vue personnel sur cette question épineuse.
Pourquoi l'avoir fait ? D'autant plus que chacune de vos réponses à vos interlocuteurs est une occasion supplémentaire de vous enferrer...
Je regrette vraiment...

Christian (21-12-2022 06:33:57)

Je crois utile d'apporter quelques précisions sur le référendum de 1991 en Crimée.

Pour mémoire, avant sa dissolution, l'URSS se composait de quinze "républiques soviétiques" (la Russie, l'Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, l'Arménie, l'Azerbaïdjan et les cinq républiques d'Asie centrale + la Géorgie et les trois républiques baltes qui furent les premières à faire sécession entre mars 1990 et août 1991).

Où les choses se compliquent, c'est qu'à l'intérieur de ces "républiques soviétiques" existaient un certain nombre de "républiques soviétiques autonomes": le Nakhitchevan en Azerbaïdjan; l'Abkhazie et l'Adjarie en Géorgie; le Daghestan, l'Ossétie du Nord, la Tchétchénie-Ingouchie et bien d'autres en Russie; la Karakalpakie en Ouzbékistan...

Le référendum du 20 janvier 1991 avait pour objet de rétablir le statut de république autonome pour la Crimée à l'intérieur de l'Ukraine qui faisait encore elle-même partie de l'URSS à l'époque. Les résultats du référendum furent d'ailleurs entérinés le 12 février par le soviet suprême de l'Ukraine, qui rétablit ainsi la république soviétique autonome de Crimée au sein de la république soviétique d'Ukraine.

Il convient aussi de noter que, lors du référendum sur l'indépendance de l'Ukraine, organisé le 1er décembre 1991, le "oui" l'emporta dans toutes les régions ukrainiennes, y compris la Crimée et les oblasts de Donetsk et de Lougansk.

Bertrandbdk (20-12-2022 19:07:39)

M. Larané, permettez moi de vous féliciter pour la clarté et la justesse de vos analyses.
A contrario, je suis interloqué par la violence de certains commentaires et la faiblesse des arguments avancés.

J'ai dirigé pendant plusieurs années le département en charge de la maitrise des armements à l'Etat-major des armées. Nous travaillions à l'époque en étroite coopération avec l'OSCE de Vienne et les différentes agences onusiennes de maintien de la paix, à Vienne, à La Haye, à Genève et bien sûr, à New York. Je me suis rendu en Russie à plusieurs reprises dans le cadre des accords passés entre les deux blocs et que les Russes respectaient à la lettre.
Les discours et les faits des présidents Eltsine puis Poutine prouvaient sans l'ombre d'un doute la volonté de la Russie de rallier le camp occidental, dans le respect des intérêts bien compris des différents partis.
Mais la mise en œuvre progressive du "programme" Brezinski, qui visait à découpler définitivement la Russie de l'Europe , a décillé les yeux des dirigeants russes qui avaient pourtant donné des "preuves d'amour", en favorisant en particulier l'installation de bases américaines aux pourtours de l'Afghanistan pour une opération qui s'est avérée désastreuse.

Je suis surpris que personne n'évoque la visite du Président Eltsine au Parlement européen de Strasbourg le 15 avril 1991. Eltsine y fut accueilli par un discours scandaleusement insultant et humiliant prononcé par le député européen Cot. Je l'avais vu en retransmission à l'époque et j'avais été atterré de voir le président d'un grand pays à terre puisse être traité de la sorte. C'était indigne! Nul doute que Vladimir Poutine n'ai gardé tout cela en mémoire. On n'humilie pas un adversaire. c'est un principe fondamental des relations internationales. Boris Eltsine avait répondu avec une remarquable dignité.

Par la suite, les promesses occidentales avérées de ne pas repousser les frontières de l'OTAN vers la frontière russe ont été méthodiquement bafouées et l'affaire ukrainienne n'est que le dernier avatar de cette politique à l'évidence hostile à la Russie.
Vladimir Poutine a médité tout cela, et de violation en violation, de déception en déception, on en est arrivé à la situation tout à fait regrettable actuelle. Le cynisme occidental est évident, mais je n'imaginais pas que madame Merkel s'y était prêtée à ce point.
V. Poutine n'est pas un enfant de chœur, c'est évident, mais fait ce que toutr chef d'Etat digne de ce nom font, à savoir défendre ce qu'ils pensent être les intérêts nationaux de son pays.
Souvenons nous de la réaction américaine lors de la crise des missiles de Cuba!

Pierre Blanchard (20-12-2022 17:51:15)

Poutine : Comment l'OTAN a fabriqué un monstre

La dépendance accrue des hydrocarbures russes promue sous Merkel appelait au désastre et expliquerait-elle en partie ses dernières révélations, soucieuse de son image ? Sa logique montre des failles, d'autant que l'Allemagne et la majorité des pays d'Europe de l'Est ont souffert amèrement du mur de Berlin et de la domination soviétique. Une Europe libérée du nazisme et du communisme au seul profit des méchants amerloques serait à mon avis réécrire, sinon bouder une Histoire qui se répète. Que serait aujourd'hui l'Europe sans ces derniers et l'OTAN ? Leur influence serait-elle devenue délétère et eux, nos pires ennemis ? Devrions-nous remercier la Chine et la Russie de la plus longue période de paix que l'Europe ait connue ?
La lune de miel avec Poutine, bien qu'empreinte de nostalgie de l'ère De Gaulle-Adenauer, aurait-elle le désespoir de celle de Vichy ? L'échec de nos Chamberlein modernes annonce une guerre longue, alors qu'engager des négociations pour l'Ukraine et la Russie apparait désormais être une mission impossible. Le patriarche orthodoxe russe Kirill a comparé l'invasion de l'Ukraine à une guerre sainte et appelé le peuple russe au sacrifice, alors que Vladimir Poutine se croit investi d'une mission historique. Les revendications territoriales ont toujours été source de conflits, mais l'autoritarisme, la désinformation et la religion ajoutent une dimension unique qui rendent cette guerre particulièrement féroce et inexpiable*.
La conviction d'un dictateur qu'en la faisant, il obéit à une volonté qui le dépasse, et qui par elle-même, fait de sa cause un droit absolu. En d'autres circonstances, si quelqu'un convoite la terre de son voisin pour agrandir la sienne, la guerre qu'il lui fera pourra bien s'achever par la négociation et un quelconque compromis, plus ou moins favorable à l'un ou à l'autre en fonction de leurs forces respectives. Mais, si sa terre a jadis appartenu à ses aïeux ou été promise par Dieu, elle constitue son patrimoine ancestral et sacré. Peut-on conclure que la négociation sera futile et l'atteinte d'un compromis impossible ?
Les guerres de religion ont démontré que la seule fin concevable pour leurs initiateurs était la soumission totale ou la disparition de l'adversaire. Poutine en serait-il l'héritier, alors qu’il nie l'existence du peuple ukrainien et de sa nation, catégories politiques seules concevables au motif d'une paix durable et juste ? Quand la guerre devient la vérité d'élus autoproclamés de droit quasi divin, il faut les écouter et les croire. Ils sont sincères et d'autant plus dangereux. La destruction systématique des villes en Ukraine, l'exode massif des populations et la commission de nombreux crimes de guerre sont probants.
*Texte inspiré de l'introduction du livre "Tuez les tous ! La guerre de religion à travers l'Histoire VIIe - XXIe siècle", Elie Barnavi et Anthony Rowley, Perrin, Paris, 2006

Christian (20-12-2022 13:21:41)

Même s'il m'est arrivé de minorer la gravité de certains agissements de Poutine en raison du comportement arrogant des pays occidentaux (expansionnisme de l'OTAN et guerre du Kosovo, entre autres), rien n'excuse à mes yeux l'agression brutale et criminelle menée par la Russie contre l'Ukraine depuis le 24 février dernier, avec toutes les conséquences qui en découlent dans le monde entier (crise de l'énergie, flambée des prix, voire menaces de famine).

Pour autant, il conviendrait de conserver un ton respectueux à nos échanges sur ce site et de nous abstenir de propos injurieux, voire diffamatoires, tels que "trolls" ou "financement par des fonds étrangers" (qu'ils soient russes, américains, chinois ou autres)...

Georges (19-12-2022 16:42:18)

Vous mentionnez une question des frontières et semblez sous-entendre implicitement donc que des rectifications pourraient donc y répondre; détacher l’Ukraine de la Russie: il est évident que la majorité des ukrainiens y souscrivent et les faits des 9 derniers mois en apportent le bien fondé ; une réponse beaucoup plus adéquate et pacifique avait été, en son temps apportée avant l’élargissement de l’Union européenne de 2004 et 2007 par la signature du Pacte de stabilité en mars 1995 pour résoudre la plupart des différends territoriaux sans aucune incursion armée de qui que ce soit; bravo à l’UE et , en l’occurrence, à M. Balladur qui avait lancé processus.

Rémy Volpi (19-12-2022 15:37:37)

Cet article, ainsi que la plupart des commentaires qui s'y rapportent, jette une lumière crue sur l'archaïsme de la grille de lecture. On y sent à plein nez ce bon vieux XIXè siècle, où les relations internationales, du fait du souverainisme des Etats Européens, ressortissaient à l'anarchie, laquelle permettait de donner libre cours aux pulsions primaires du paléo-encéphale reptilien (cf. Paul MacLean). Autrement dit, la Realpolitik. On comprend alors pourquoi l'opinion publique, encore sous l'effet des vapeurs opiacées du nationalisme narcissique, rejette obstinément la voie rationnelle qu'est la constitution d'une Europe unie fédérale. C'est-à-dire d'un État fédéral européen souverain vis-à-vis du reste du monde, traitant les questions d'envergure continentales, les autres questions restant du ressort des États fédérés. Malheureusement ce schéma simple à concevoir et à mettre en œuvre ne parvient pas à percoler dans l'opinion publique. Il semble que pour celle-ci, rêvasser aux héroïques chevauchées guerrières telles que représentées par le peintre polonais Josef von Brandt, et autres images d'Épinal, suscite un incoercible émoi. Romantisme échevelé, quand tu nous tiens!!!!

Bénard (19-12-2022 13:12:03)

Tout à fait d'accord avec François. La dérive russophile de M. Larané risque d'être préjudiciable à l'excellent site Herodote.net.

Herodote.net répond :
Permettez-moi une confidence : je suis russophile (et également italophile, anglophile, hispanophile, etc.). Ma jeunesse a été éclairée entre autres par Tolstoï, Dostoïevski, Tchaïkovski, etc. et je me désole qu'aujourd'hui, des crétins les rejettent parce que l'occupant du Kremlin a attrapé la rage. A la manière de Jacques Bainville (Les conséquences politiques de la paix, 1920), je m'efforce de comprendre comment nous en sommes arrivés là.

PTilmont (19-12-2022 12:25:52)

Autonomie du Donbass, émancipation de la Crimée ! Souhaits exprimés par ses habitants ! De qui se moque t-on? Herodote, voie de Poutine en France.

Herodote.net répond :
La Crimée avait déjà exprimé sa volonté d'émancipation par un référendum organisé en 1991. Quant au Donbass, très proche de la Russie, il a été secoué par la violence antirusse du nouveau gouvernement ukrainien en 2014.
Comme notre texte s'applique à le montrer, une attitude plus compréhensive et modérée eut alors évité le drame actuel et l'ensauvagement de la Russie et de son chef. Maintenant, il est sans doute trop tard et personne ne maîtrise plus les événements...

Gentilhomme (19-12-2022 12:25:40)

Monsieur Larané, votre article sur l'Ukraine sent à plein nez le révisionnisme. Seriez vous financé par quelque fond étranger. Vous oubliez le G8, que Me Merkel avait bien raison de d'imaginer que l'Ukraine avait un besoin de se réarmer d'urgence vu le Dombass. Elle parle russe et sait parfaitement que Poutine est un voyou issu des bas fonds de St Pétersbourg éduqué par le KGB de Brejnev et un menteur Pathologique. Les deux mains dans le pot de confiture dira que ce n'est pas lui. Comment bâtir quelque chose avec ce genre de confiance... La Russie se réveillera après lui dans un état de délabrement moral à peine moins pire que celui des allemands en 1945. Pauvre Russes.

Georges (19-12-2022 10:17:39)

Dans la même veine et raisonnement, on pourrait trouver des justifications à la politique de Hitler au cours des années 35-39 vis-à-vis des sudètes et de la Tchécoslovaquie.

Herodote.net répond :
Dans l'un et l'autre cas, il ne s'agit pas de justifier mais d'expliquer. Faut-il revenir sur les aberrations du traité de Versailles qui ont laissé une grande Allemagne centralisée au milieu d'États-croupions et multiculturels? Dans le drame actuel, la question des frontières est aggravée par la politique délibérée des Etats-Unis pour détacher l'Ukraine de la Russie et renvoyer celle-ci dans les ténèbres...

François (19-12-2022 08:39:06)

Monsieur Larané, il y a trop de manipulations de langage, d'interprétations érigées en vérités pour accorder de la crédibilité au contenu votre article... Ça ressemble aux titres racoleurs de Yahoo News ou BFM TV. S'accrocher au fait que l'OTAN vise à affaiblir la Russie, que cela justifie l'attitude de la Russie, que c'est la faute des États Unis et de l'Europe, que les Ukrainiens sont belliqueux... J'aimerais comprendre votre passion russe. Mais de grâce, ne décrédibilisez pas le reste de votre travail (que j'apprécie) par ce qui ressemble plus à un pamphlet qu'à un article d'histoire. Cordialement

Herodote.net répond :
J'emploie à propos du président russe et de son régime les mots : "monstre", "ensauvagement", "brutalité"... En matière de passion russe, on a connu mieux !
Pour prendre un autre exemple, le régime de Saddam Hussein n'était guère plus sympathique que celui de Poutine ; était-ce une raison pour se taire sur les errances de la politique américaine à l'égard de l'Irak?...

Christian (19-12-2022 07:03:37)

Témoignage de François Hollande sur les négociations de Minsk (février 2015) dans «Les leçons du pouvoir»:

(Vladimir Poutine) est d’autant plus raide qu’il nie avoir un contact direct avec les chefs des séparatistes et, prétextant qu’il ne peut décider à leur place, exige qu’ils soient consultés avant tout accord… Une ultime réunion se tient entre les présidents russe et ukrainien en notre présence. Je propose un compromis sur la date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Angela Merkel plaide pour qu’on ne change qu’à la marge le texte élaboré patiemment dans la nuit. Vladimir Poutine s’isole pour téléphoner. Quelques minutes plus tard, il nous confirme l’accord donné par les chefs séparatistes, ceux-là même qu’il prétendait ne pas connaître au petit matin…

Michel Rosset (18-12-2022 23:49:36)

Ce qui m'a le plus étonné dans les jours qui ont suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie, c'était justement l'étonnement général devant ce désastre, alors qu'un regard sur les trois derniers siècles d'histoire de la Russie montre que ce qui se passe actuellement n'a absolument rien d'étonnant. Pourquoi croyez-vous que la Russie est de très loin le plus grand pays du monde ? C'est bien parce que pendant plus de 300 ans elle a mené la pire des politiques impérialistes et coloniales en asservissant ses voisins et en repoussant toujours plus loin ses frontières. Pierre Le Grand, Catherine II, les Tsars qui se sont succédés durant tout le XIXème siècle, puis le régime communiste et maintenant celui de Poutine : l'aggression et le mensonge sont la tragique constante de cet Etat dont les agissements criminels incessants remettent en question son droit à l'existence dans un monde civilisé.

Qu'y a-t-il donc d'étonnant à ce que tous les pays qui ont enfin réussi à se libérer du joug de la Russie ne souhaitent qu'une seule chose : rejoindre le camp des pays démocratiques et avoir une garantie de protection contre les éternelles velléités impérialistes de leur ancien colonisateur ?
Aussi, lorsque vous écrivez que « la population de Kiev est remuée par les Etats-Unis soucieux de détacher l'Ukraine de la Russie », c'est une insulte aux aspirations légitimes d'un des peuples qui a le plus souffert de l'impérialisme russe !

Bien entendu, dans tout conflit, il y a toujours des reproches à faire à chaque partie. Mais votre façon de dédouaner la Russie en braquant les projecteurs sur les torts de l'Occident et de l'Ukraine s'apparente plus à la propagande poutinienne qu'à un minimum d'objectivité que l'on est en droit d'attendre d'un historien.

Papito (18-12-2022 18:23:58)

Enfin un article qui fustige la ' duplicité' de l'Ukraine a reprendre des forces après l'invasion russe en 2014 et l'impérieuse nécessité pour la Russie 'acculée' de poursuivre cette invasion ...
J'ai rarement lu un article aussi partial et injustifiable, qui blâme l'agressé et excuse l'agresseur.

Herodote.net répond :
Il n'y a pas eu d'invasion russe en 2014 mais une rébellion de la minorité russophone du Donbass et de Crimée qui ne voulait pas rompre ses liens avec la Russie. Cette rébellion allait contre la volonté des États-Unis de détacher l'Ukraine de la Russie et de repousser celle-ci hors de l'Europe (cf Zbigniew Brzeziński). De façon hélas prévisible (je l'avais écrit en février 2015), il s'en est suivi le drame actuel et la brutalisation de la Russie.

Desmons (18-12-2022 16:37:22)

Merci M.Larané,
Grâce à vos rappels de faits historiques contemporains, je comprends enfin en quoi la situation actuelle en Ukraine est le produit d'un épouvantable malentendu.
Comment L'OTAN a-t-elle pu accepter d'accueillir, voire d'attirer tous ces pays de l'ex-bloc soviétique après 1991 (sans parler de ceux qui veulent encore ou vont y entrer (Ukraine, Géorgie, Suède, Finlande), narguant de manière provocatrice l'obsession de la Russie de disposer de zones-tampons de protection dans ce qu'elle appelle son proche étranger. Ce n'est d'ailleurs pas faute de l'avoir répété dans de nombreux discours et écrits de son dirigeant actuel.
Mais, comme vous l'avez rappelé, on ne l'a pas écouté.
Et, de fait, il se rebiffe et entend bien appliquer sa politique du plus fort, le prix du sang et des destruction n'étant pour la Russie, forte de ses traditions brutales, pas un problème.
Cette approche historique gomme certes la volonté des acteurs du temps présent, en rupture avec le passé, de rompre avec la réitération à l'identique (et ad nauseam) des paramètres d'un passé honni.
Mais ce n'était manifestement pas votre sujet.

HERVE TRIBOT LA SPIERE (18-12-2022 16:33:36)

Nous vous avons trouvé mieux inspiré, Monsieur Larané... Que faites-vous donc du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ? Toutes vos explications, quelle qu'en soit la pertinence, me semblent bien dérisoires au regard de la volonté de ce peuple héroïque de décider de son destin.

Herodote.net répond :
Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes était inscrit dans les accords Minsk2 : autonomie du Donbass et retour de la Crimée à la Russie, selon les souhaits indubitables de leurs habitants. Ces droits n'ont pas été respectés par Kiev, d'où le drame actuel et la brutalisation de la Russie...

Jean MUNIER (18-12-2022 16:20:09)

"l'impérialisme de l'OTAN" a contribué à cette guerre , le Général Vincent Desportes l'a affirmé dès le 28/02/2022 sur France 5 , et développé sur ELUCID . mais il y a un agresseur et un agressé. l'article oublie de mentionner que l' Ukraine a cédé son arsenal nucléaire d'origine soviétique à la Russie , et il est impossible à un Etat de vaincre la Russie , d'autres ont échoué auparavant .Il y a des arguments de l'ex-chancelière qui ne tiennent pas.

alain (18-12-2022 15:58:06)

C'est une bonne analyse qui souffre toutefois de quelques raccourcis. Mais comme le dit souvent E.Todd, qui ne désavouerait pas cet article, si j'avais a choisir entre les US et la Russie pour vivre, c'est vers les US que j'irais. Malgré ces défauts, ce pays reste encore une démocratie.

Alain (18-12-2022 15:33:07)

Excellent article.
L'horreur du début de cette guerre apparaît cruellement dans le film tourné en 2015 par la journaliste Anne-Laure Bonnel intitulé "Donbass", film écarté par les media mainstream mais visible sur You Tube

Louis 73 (18-12-2022 13:55:25)

Sauf erreur le referendum de Crimée en 2014 était "accompagné" de l'aide "amicale" de troupes étrangères "non identifiées" mais qui semblaient être arrivées par "l'Est", non?

Herodote.net répond :
Le référendum de 2014 n'a fait l'objet d'aucune contestation et, comme en 1991, lors d'un premier référendum organisé par le Parlement de Kiev, les Criméens ont manifesté massivement leur souhait de s'émanciper de l'Ukraine (indépendance ou rattachement à la Russie).

Anna (18-12-2022 13:43:30)

Herodote devrait s'intéresser aux recherches récentes et ne pas se fonder que sur l'historiographie pro-soviétique : il existe bien une nation et un peuple ukrainien (partiellement forgés au fil des exactions commises par le "grand frère" - Holodomor et autres famines et déportations) ; des élections libres ont eu lieu en Ukraine (et pas un "coup d'état"). Pourquoi par ailleurs évacuer le droit à l'auto détermination aux populations anciennement soumises à l'Union soviétiques ou à l'empire russe (alors qu'il est reconnu à tout autre peuple anciennement colonisé par les USA ou la France). Pourquoi ne voir dans la situation actuelle que la main de l'impérialisme américain ? L'Ukraine aurait été militairement envahie et bombardée sans relâche uniquement parce que Poutine "regretterait de s'être fait avoir" ? C'est cher payé en vies humaines la susceptibilité d'un individu ? Poutine n'a-t-il pas, également attenté aux libertés des Russes par la menace et parfois l'a morte violente (Semtsov, Politkosvkaia,...) et interdit toute recherche libre (ex. Mémorial) sur le passé de la Russie ? Enfin, "si vis pacem, parabellum" : on peut promouvoir un accord de paix, tout en se préparant à résister s'il n'est pas respecté, si l'on veut survivre. La logique d'Hérodote en réponse à Christian frise ici la mauvaise foi. Que se serait-il passé si les Ukrainiens ne s'étaient pas préparés, avec e effet l'aide occientale ? Rappelons aux lecteurs que ce pays avait rendu ses armements nucléaires et d'autres dans le cadre d'un accord, signé par la Russie, les USA et le RU, qui lui garantissait ses frontières.

suzanne (18-12-2022 13:04:11)

excellent article mais effectivement le titre ambigu peut être interprété dans le sens contraire de l'article.le mostre c'est le deep state americain et ses vassaux en Europe

Bernard (18-12-2022 12:42:47)

Les propos irresponsables d'Angela Merkel apportent un élément supplémentaire à son bilan, déjà très lourd : abandon irréfléchi du nucléaire, priorité aux sources d'énergie non pilotables (panneaux solaires et autres moulins à vents), livraison de l'avenir énergétique de son pays à l'ennemi héréditaire russe avec au final retour au charbon, importation d’un seul coup de 1,5 million de colons musulmans inassimilables, étranglement de la Grèce, brouille larvée avec la France, etc. Au point où en est l’UE aujourd’hui, on voit mal en effet ce qu'apporte ce genre de déclaration oiseuse et au demeurant invérifiable. Vu sa gestion catastrophique, non seulement pour son pays mais aussi - et surtout - pour l'UE, elle ferait mieux de se taire, de jouir paisiblement de sa retraite, confortable à défaut d’être méritée, et de se faire oublier.

Phf (18-12-2022 12:30:18)

Vous avez raison, nous aurions dû faire confiance à M. Poutine qui n’aurait jamais attaqué l’Ukraine, ni la Géorgie et serait devenu notre ami, et à l’occasion notre protecteur (bien plus sûr que les Américains), si l’OTAN n’avait pas été aussi menaçante…
Vraiment, sérieusement, vous y croyez ? Votre anti-américanisme chronique vous aveugle à ce point ?

Michel (18-12-2022 12:22:36)

Je ne suis pas un fin connaisseur de l'histoire contemporaine. En tout cas, cet article me paraît plus cohérent. Je suis sidéré par une espèce de pensée unique au service de l'Ukraine. J'aimerais être une petite souris pour voir comment on a réglé son compte à la déontologie dans les rédactions et les écoles de journalisme en France.

Georges (18-12-2022 12:16:22)

Beaucoup de trolls russes sur ce site !

simplex (18-12-2022 12:15:35)

J'ai rarement vu un article aussi tendancieux sue cette malheureuse affaire d'Ukraine. Bien sûr personne n'est tout blanc ou tout noir , comme toujours.
Mais faire porter l'entière responsabilité sur les États-Unis et l'Otan , c'est reprendre intégralement les éléments de langage de la propagande russe, et faire abstraction de la personnalité quand -même très inquiétante de Poutine , qui n'a pas attendu 2014 pour emboucher les trompettes de la "Grande Russie" et du nationalisme russe. Relayer en France cette rhétorique est hautement suspect.

Herodote.net répond :
Comme nous le soulignons dans notre analyse, le basculement a lieu à l'été 2008 quand Poutine comprend qu'il n'a rien à espérer des Européens et tout à craindre des Américains qui suivent depuis les années 1990 la ligne Brzezinski : tout faire pour détacher l'Ukraine de la Russie et isoler celle-ci. Nous ne sommes pas ici dans la morale ou l'idéologie mais dans la géopolitique, au coeur de l'Histoire.

Georges (18-12-2022 12:15:21)

Mais pourquoi ne rappelez-vous pas la signature en 1994 à Budapest d’un mémorandum d’accord entre l’Ukraine, la Russie, les États Unis, la Grande Bretagne pour garantir l’intégrité territoriale de l’Ukraine? En échange de sa dénucléarisation!

Herodote.net répond :
Cet accord de 1994, pendant l'ère Eltsine, sous-entendait un maintien à distance de l'OTAN. Il n'était alors pas question que l'Ukraine rejoigne l'OTAN et puisse, pourquoi pas? accueillir des armes nucléaires américaines.

Souverand (18-12-2022 12:00:32)

Un article très surprenant qui fait de l’OTAN un agresseur et de Poutine un gentil démocrate qui défend la Russie (attaquée par qui ?) La volonté d’indépendance des Ukhrainiens y compris ceux de Crimée a été exprimée par le référendum de 1991 .
Poutine , c’est le retour de l’ére soviétique et la volonté d’asservir les pays voisins.
La , ce n’est que la population de la France +l’Allemagne et le PIB de l’Espagne.
J’attend de hérodote un article qui vendrait en contrepoint de cet article très…….curieux

Herodote.net répond :
Nous n'avons jamais songé à présenter Poutine en "gentil démocrate". Bien au contraire, nous en parlons ici comme d'un "monstre". Quant au comportement de l'OTAN et du Pentagone, il mérite d'être examiné de près. Depuis le bombardement de Belgrade en 1999 et l'agression délibérée de l'Irak en 2003, les infractions au droit international commencent à peser lourd.

Romanin (18-12-2022 11:48:48)

pour une fois, moi qui ne fait aucun commentaire et me nourrit de tous vos articles, je dénote un parti pris qui est particulièrement désagréable. Quid de l'analyse du régime de Poutine ? quid de sa responsabilité en tchéchenie, Géorgie Ukraine ? qui a pris les armes ? qui réduit à peau de rien l'expression libre en russie ? si c'est le signe d'un changement de ligne éditoriale, alors je me désabonnerai avec regret car j'attends de l'impartialité d'un site tourné vers l'histoire. Pas les opinions orientées des rédacteurs.

Herodote.net répond :
Notre propos se limite à ausculter les responsabilités des uns et des autres dans le drame qui se déroule en Ukraine. C'est la seule chose qui nous intéresse au regard de l'Histoire car c'est ce dont se souviendront les historiens futurs... Nous ne prétendons pas ici aborder le caractère brutal de Poutine et de son régime, ni la guerre en Tchétchénie ni quoi que ce soit d'autre (sinon, pourquoi ne pas parler aussi des bombardements aveugles de l'aviation américaine sur l'Irak et l'Afghanistan?!...)

Bevout (18-12-2022 11:34:18)

l'Allemagne toujours égale à elle-même. Il fallait la diviser en petits Etats comme avant 1871. . En réoccupe d'une autre façon l'europe comme en 1943

Jacques (18-12-2022 11:23:13)

Le titre est malheureux: Poutine n'est pas un monstre, mais le président de la Russie dont il défend l'existence avec compétence et détermination. S'il y a un monstre, c'est bien le régime ukrainien installé par les Etats-Unis. A part ça, l'article fait correctement le point de la situation.

h. (18-12-2022 10:22:47)

Une chose que les stratèges de l'OTAN ont du mal à comprendre : pour la Russie, l'Ukraine, ce n'est pas l'ouest, c'est le sud. Et en particulier l'accès à la Méditerranée via la mer Noire. D'où l'importance cruciale de Sébastopol : ce n'est pas pour les sanatoriums de la nomenklatura que la Russie a annexé la Crimée ! Or, l'accord russo-ukrainien sur Sébastopol et la flotte de la mer Noire aurait couru le risque d'être dénoncé en cas d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Le secrétaire général adjoint de l'OTAN lui-même le reconnaissait le 17 mars 2022 sur France Culture, quand il expliquait que l'adhésion de la Pologne, de la Tchéquie et même des Républiques baltes n'avait posé aucun problème avec la Russie, qu'il y avait même un groupe de contact et un partenariat Russie-OTAN... jusqu'en 2008, quand il avait été question de faire adhérer l'Ukraine et la Géorgie ! Les questions de gazoduc ont naturellement leur rôle dans ce revirement de l'attitude russe, mais je n'ai encore lu nulle part d'allusion à la question de Sébastopol. La flotte russe ne dispose déjà plus que d'une mini-base à Tartous, en Syrie (tiens donc ...) et c'est aussi pour cela (le passage des détroits) que Poutine a tendance à caresser Erdogan dans le sens du poil ...

Bourdon (18-12-2022 10:03:37)

L'agresseur n'est pas Poutine mais cette organisation terroriste l'Otan. Et Joe le tricheur qui ont mis à la tête de l'Ukraine un escroc. je souhaite la victoire de la Russie.

Christian (18-12-2022 05:21:07)

Les propos de Merkel sont les suivants: "L'accord de Minsk était une tentative de donner du temps à l'Ukraine. Elle en a profité, comme on le voit aujourd'hui. L'Ukraine de 2014/2015 n'est pas l'Ukraine d'aujourd'hui... Comme on l'a vu début 2015, Poutine aurait pu facilement l'écraser à l'époque."
Si l'on comprend bien, il s'agissait donc à l'époque de renforcer l'Ukraine pour lui éviter d'être "écrasée" par Poutine, ce qui était un objectif louable, me semble-t-il. C'est bien la Russie qui a attaqué l'Ukraine le 24 février, et non l'inverse...

Il se trouve que Poutine a réagi dès le vendredi 9 décembre, lors du sommet de Bichkek, aux déclarations de Merkel publiées deux jours plus tôt. Il commence en se disant «déçu» par ces propos: «Cela soulève évidemment la question de la confiance. Et la confiance est quasiment à zéro et après de telles déclarations, la question est bien sûr la suivante: Comment trouver un accord? Et peut-on s'entendre avec quelqu'un? Et avec quelles garanties?» (propos particulièrement cyniques de la part de celui qui, sous prétexte de protéger les "républiques" séparatistes du Donbass, s'est empressé de les annexer, tout en occupant de vastes portions du territoire ukrainien, en violation du mémorandum de Budapest garantissant l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine depuis 1994)... Et Poutine d'ajouter: «Peut-être que nous aurions dû commencer tout cela plus tôt (l'offensive en Ukraine). Mais nous comptions en fait sur la possibilité de trouver une entente dans le cadre des accords de Minsk». Autrement dit, si les accords de Minsk n'étaient pas intervenus, la fameuse «opération spéciale» aurait sans doute été déclenchée beaucoup plus tôt, alors que l'Ukraine était en position de faiblesse...

Herodote.net répond :
On ne peut à la fois promouvoir un accord de pacification et en même temps préparer l'un des belligérants à une relance du conflit. Poutine regrette effectivement de s'être "fait avoir" en faisant confiance à la négociation pour garantir l'autonomie du Donbass et la volonté de la Crimée de rejoindre la Russie...

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