Les impasses de la « transition énergétique »

Un coût aberrant de la tonne de CO2 évitée

3 juillet 2022. L’heure est à la lutte contre le réchauffement climatique. La classe politique européenne en fait le leitmotiv de tous ses discours mais oublie le seul objectif qui vaille : réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre au niveau planétaire. Elle s'en tient à une vision d'ingénieur et de technocrate : « décarboner » nos activités au niveau européen à quelque prix que ce soit...
Il s'ensuit sur les citoyens et les entreprises une pression fiscale en passe de devenir insupportable, avec des résultats très loin de compenser l'accroissement de la consommation de charbon dans les pays émergents, en Chine ou en Inde...

En France, le « scénario national bas carbone » (SNBC, 2016) table sur un coût de l’ordre de 32 à 85 milliards d’euros par an pour le développement des énergies renouvelables, l’isolation des logements, etc. Attendons-nous dans un proche avenir à des montants très supérieurs pour les aides à la commercialisation de véhicules électriques, de batteries et de piles à hydrogène (note).

Pour nous rendre compte de ce que cela signifie, cet objectif de « transition énergétique » conduit à réduire de quatre mille euros le revenu annuel dont chaque ménage français dispose pour la satisfaction de ses besoins (alimentation, logement, santé, éducation, culture et loisirs). Dit d'une autre manière, ces milliards d'euros  permettraient d'augmenter de 1000 euros net par mois les salaires de chacun de nos enseignants (au nombre d'un million) ainsi que de nos infirmiers et aides-soignants (un million) !

Nous assumons donc le choix collectif de faire passer les « énergies nouvelles renouvelables » (ENR) avant l'éducation et la santé alors qu'elles ne représentent en France qu'une fraction minime de notre consommation d'énergie primaire (3% au mieux d'après le graphique ci-après) et ne progressent que lentement malgré nos efforts dispendieux  (Chiffres-clé de l'énergie 2021).

CONSOMMATION D'ÉNERGIE PRIMAIRE PAR ÉNERGIE Total : 2 650 TWh en 2020 (données corrigées des variations climatiques), Ministère de la Transition écologique

Nos énergies renouvelables croissent moins vite que la demande d'énergie

Les investissements dans les ENR sont-ils du moins cohérents ? Répondent-ils à l'objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre ? Craignons que non. Malgré un coût supérieur à cent euros par tonne de CO2 évitée (Christian Gérondeau, Écologie, la grande arnaque, Albin Michel, 2007), les énergies renouvelables peinent à satisfaire ne serait-ce que l'accroissement de notre consommation d'énergie.

Ainsi, les 62 éoliennes géantes du parc éolien marin de Saint-Brieuc mises en service en 2023 (puissance installée : 496 mégawatts) pourront tout au plus fournir l’électricité de cent mille climatiseurs, soit le dixième seulement de ceux qui auront été achetés dans l’année et l'ensemble des éoliennes déjà en service dans toute la France (puissance installée : 19 gigawatts) ne pourront alimenter qu'une petite fraction des millions de climatiseurs que les ménages se disposent à acheter dans les prochaines années (note). En 2019, ces éoliennes ont produit environ 34 TWh, contre 400 TWh pour les 56 réacteurs nucléaires.

Les ENR déployées en Europe sont surtout très loin de compenser la progression des énergies fossiles et du charbon en particulier dans les pays émergents. Ainsi, la Chine en est à ouvrir une nouvelle centrale à charbon chaque semaine en bonne partie pour fabriquer et nous livrer les composants de nos ENR !

Le résultat est sans appel comme le constate avec dépit le média Transitions & Énergies : « En 2021, la consommation mondiale d’énergie primaire a augmenté de 5,8% par rapport à 2020 et s’est établie à un niveau supérieur à la consommation d’avant la pandémie de Covid-19 (+ 1,3% par rapport à 2019). C’est aussi un niveau de consommation d’énergie jamais atteint dans l’histoire. Cette hausse de la demande a été avant tout tirée par les économies émergentes les plus peuplées, la Chine et dans une moindre mesure l’Inde. Les émissions de CO2 liées à l’énergie ont augmenté dans les mêmes proportions que la consommation, atteignant près de 33,9 milliards de tonnes en 2021, soit 5,9% de plus qu’en 2020 » (Statistical Review of World Energy 2022).

Autant dire que les Européens se fourvoient en voulant diminuer les émissions de gaz à effet de serre par la « décarbonation » de nos activités sans rien changer au consumérisme qui pousse chacun à consommer plus d'énergie d'année en année. C'est vouloir une chose et son contraire, selon la « politique de l'oxymore » (Bertrand Méheust, 2009)... Mais peut-être cette « décarbonation » à coup d'investissements coûteux cache-t-elle une tentative de sauver le capitalisme par des aides massives ? C'est en tout cas ce que suggère l'historien des énergies Jean-Baptiste Fressoz (voir la vidéo ci-dessous).

Sélectionner les actions dont le coût par tonne de CO2 évitée est le plus bas

Nous sommes dans l'impasse en raison d'une erreur de raisonnement. L'objectif légitime, ô combien ! est de réduire les émissions planétaires de gaz à effet de serre. Au lieu de garder l'oeil sur cet objectif en sélectionnant les investissements les plus efficaces en terme de CTCE (coût par tonne de CO2 évitée), les dirigeants européens se focalisent sur la multiplication des ENR (éolien, solaire ou autre) sans se soucier d'évaluer leurs résultats. C'est une aberration qui vaudrait la ruine à n'importe quelle entreprise privée.

Comme l'État ne peut pas pressurer à l'infini les citoyens, les entreprises et même les milliardaires, il importerait qu'il fasse les choix les plus judicieux en terme de rapport coût/résultat, par exemple entre l'éolien (plusieurs centaines d'euros par tonne de CO2 évitée) et la reforestation en France et dans les pays pauvres (quelques euros par tonne de CO2 évitée selon Christian Gérondeau).

Le remplacement au pas de charge des voitures à moteur thermique par des voitures électriques peut quand à lui déboucher sur un coût par tonne de CO2 évitée infini (autrement dit une augmentation des émissions de CO2) si l'électricité vient de centrales à charbon comme c'est encore le cas en Allemagne.

Certaines décisions, sans toucher directement à la « transition énergétique », peuvent être dommageables pour le climat. Ainsi les Européens ont-ils signé un traité de libre-échange avec le Brésil pour s'alimenter en soja. Mais a-t-on comparé le bénéfice financier qu'ils tirent de ce traité aux émissions de CO2 qui en résultent (mise en coupe réglée de l'Amazonie) ? Peut-être qu'en se privant de ce bénéfice financier, ils auraient diminué les émissions planétaires de CO2 à un coût imparablement bas ?

La lutte contre le dérèglement climatique, plus que jamais cruciale, réclame un projet de société véritablement politique. Dans un essai publié en 2020 (Le Climat et la vie, manifeste pour une écologie globale), j’ai ainsi évoqué des dispositions incitatives destinées à réduire très vite nos besoins en énergie avec un coût par tonne de CO2 évitée (CTCE) très bas ou même négatif (c'est le cas quand un salarié se rapproche de son travail et peut se dispenser de l'usage quotidien d'une voiture : il gagne en bien-être et en même temps réalise des économies). Ces initiatives visent à promouvoir une « sobriété choisie » (ne plus avoir besoin d’une voiture ou se satisfaire d'une petite diesel plutôt que d'une grosse électrique) plutôt qu’imposer une « sobriété contrainte » (payer chacun, chaque année, plus de 1000 euros de taxes pour des éoliennes sans profit pour notre bien-être).

Exemples parmi d’autres :
• Tel couple explique à son maire : « Nous avons besoin de deux voitures pour nous rendre l’un et l’autre à notre travail ; si vous mettez en place une navette autocar, en correspondance avec le train, nous n’aurons plus besoin que d’une voiture. » Et le maire, constatant que leur cas n’est pas isolé, de mettre en place la navette.
• Des villageois se plaignent : « Le lycée, le collège, la poste, la maison de santé… sont éparpillés dans tout le canton et nous gaspillons notre temps et le carburant de la voiture à courir d’un endroit à l’autre. » Les maires du canton et le préfet vont dès lors concevoir un plan sur quelques années pour concentrer les services et les commerces dans le bourg principal, afin qu’ils soient tous accessibles à pied.
• Les syndicats professionnels proposent à leurs adhérents, pour chaque catégorie de produit (eaux minérales, farines, yaourts, lessives, etc.), un emballage standard et réutilisable unique, avec un prix de consigne. Les industriels conservent la liberté de l’adopter ou de lui préférer un contenant jetable (et soumis à une taxe de recyclage).

Les dispositions de ce genre sont applicables partout dans le monde et peuvent très vite faire école. Puissions-nous y réfléchir, en débattre, et, s’il y a lieu, engager notre pays et l’Europe dans une voie d’avenir porteuse d’espoir.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2024-02-12 12:32:12
mickéo (29-02-2024 10:01:12)

Jean Baptiste FRESSOZ.
Pas un mot sur le Nucléaire qui est à ce jour la méthode la plus efficace et écologique pour produire de l'électricité. Il faut accélérer le développement des réacteurs alimentés par les déchets des centrales de la première génération..
Trop de mauvaise foi. Les tramways ont disparu et réapparaissent en France!!!
Trop de pseudo spécialistes de la question . Cordialement. MIckéo.

Michel (06-12-2023 18:43:36)

Une question me semble essentielle : la qualité de l’air et c’est pourquoi je trouve incontournable de se doter de véhicules électriques à défaut d’autres solutions actuelles.

Michel J. (28-09-2023 10:42:04)

Pensant renouveler mon Scenic diesel de 215 000 kms au compteur et 4,1 l/100 je suis en train de courir les concessionnaires : Hier l’un me disait que le malus pour un véhicule thermique allait jusqu.à 50 000 euros…
Quant à l’électrique avec 50 000€!et 1832 kg ça devrait pouvoir se faire mais combien de kms faudra t-il pour amortir les centrales à charbon Chinoises et comment se passerait le changement de batterie après la garantie de 8 ans si je conserve la watture au moins 12 ans comme ma voiture d’aujourd’hui ?
Finalement je trouve mon Scenic bien révisé en pleine forme…

Arnaud (23-04-2023 08:53:02)

Si la question des choix de société en France et dans le monde est essentielle elle ne doit pas masquer des enjeux physiques et techniques ni mener à distordre les faits:
- la consommation d’énergie n’augmente pas en Europe https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Energy_statistics_-_an_overview#Final_energy_consumption
- confondre investissements et dépenses
- les énergies fossiles doivent bien être substituées par des énergies renouvelable même si l’on change nos modes de vie
- confondre consommation d’énergie et consommation électrique
- la climatisation n’est pas un problème majeur (sa consommation coincide avec le pic du photovoltaïque) contrairement au chauffage la nuit l’hiver qui l’est infiniment plus
- la description des politiques américaines, européennes et chinoises est simplificatrice voire trompeuse. Les Etats-Unis vont par exemple décarboner leur production électrique avant l’Europe
Etc.

Herodote.net répond :
• Les chiffres Eurostat se rapportent à 2020, année du confinement Covid, qui s'est soldée par une baisse d'activité exceptionnelle. Depuis lors, les consommations d'énergie ont repris leur progression.
• Nos sociétés développées (pour ne rien dire des autres) ont des ressources limitées et ne peuvent à la fois financer la décarbonation de l'énergie et la réorientation de notre mode de vie vers la sobriété. Pour l'heure, nous dépensons beaucoup pour la décarbonation, sans garantie de résultat, et toutes nos pratiques de consommation sont d'année en année plus énergivores (commerce en ligne, motorisation, allongement des trajets domicile-travail, numérisation et multiplication des écrans vidéo, etc.).
• Les Etats-Unis émettent deux à trois fois plus de gaz à effet de serre que les Européens. Ils disposent qui plus est d'hydrocarbures en abondance et leurs gouvernants sont pour une bonne part climatosceptiques. Ne croyons donc pas qu'ils puissent décarboner un jour leurs consommations...

erbe (02-11-2022 22:30:57)

Je n’ignore rien des problèmes et risques imputables au nucléaire,
je dis juste : il faut choisir !
réduire massivement et rapidement nos émissions de GES
Si c’est bien l’objectif qui fait consensus, alors le nucléaire est incontournable

Energies renouvelables ? Bien connaitre leurs possibilités et leurs limites.
Sauf cas très particulier tel l’Islande qui dispose d’énergies géothermiques importantes, il est illusoire d’envisager d’alimenter usines, hôpitaux, habitations avec des ER

ouafouaf (02-11-2022 16:27:40)

Sans avoir tout lu -et merci de m'en excuser, juste une question : la VOITURE ELECTRIQUE. Tout le monde va s'y précipiter pour avoir meilleure conscience, une belle affaire pour une relance de la production et du commerce. Mais comment fabriquera-t-on L'ELECTRICITE NECESSAIRE ? Faudra-t-il en venir à plus de LENTEUR, marche à pied, vélo, âne et mulet, charrette et charreton, Paris-Marseille en une semaine, etc. ? Certes je ris une peu, mais jaune...

Jacques Groleau (02-11-2022 15:01:12)

Il m'est souvenir d'une thèse de doctorat, soutenue il y environ 10 ans par un universitaire : une éolienne "consomme" pour sa fabrication, son fonctionnement, son entretien et son recyclage (complet, bien sûr) plus d'énergie qu'elle n'en pourra produire pendant toute sa durée de vie.

Christian (22-08-2022 05:04:09)

On peut sans doute dater des années 1968/1972 la véritable prise de conscience des problèmes écologiques, même si ceux-ci n’étaient pas totalement absents jusque-là des réflexions des décideurs politiques, comme en témoignent notamment la création du Commissariat général du Plan en 1946 et celle de la DATAR en 1963.

Le principal révélateur de ces problèmes a sans doute été le rapport publié en 1972 par le Club de Rome (créé en 1968 à la suite de discussions ayant eu lieu au sein de l’OCDE). Ce rapport, également connu sous le nom de rapport Meadows, prédit que la croissance matérielle observée, si elle se maintient au même niveau, conduira à une diminution brutale de la population, accompagnée d'une dégradation significative des conditions de vie des survivants.

A l’époque, cette vision a souvent été perçue comme catastrophiste, alors que les Trente Glorieuses s’achevaient à peine. Mais je pense qu’elle a surtout été contrariée par l’avènement de la «révolution conservatrice» (ou «révolution libérale») initiée par Margaret Thatcher et Ronald Reagan en 1979-1981, qui a entraîné une vague de déréglementation sociale et l’explosion des échanges internationaux sans véritables précautions, au détriment de l’environnement.

Christian (02-08-2022 08:50:35)

Les catastrophes écologiques et autres font partie de l’Histoire, hélas !

Avec les incendies et les inondations qui se multiplient partout dans le monde, on a l’impression que la situation ne s’est guère améliorée depuis le fameux accord sur le climat, signé en grandes pompes à Paris le 12 décembre 2015. Et pourtant, cet accord a été ratifié par 191 des 195 Etats membres de l’ONU (y compris les Etats-Unis, qui y sont revenus en 2021, mais non compris l’Iran, la Libye, le Yémen et l’Erythrée). Les paroles s’envolent, mais les écrits n’ont guère plus d’effets, semble-t-il.

Il est vrai que nos propres dirigeants restent obnubilés par le souci «d’améliorer (sic) la croissance française par des réformes structurelles (re-sic)» pour sortir de la crise actuelle (déclaration de Bruno Le Maire en date du 29 juillet dernier).

Xavier G. (06-07-2022 02:44:19)

Ce sujet, capital pour l'avenir de nos sociétés mérite bien mieux qu'une tribune aux arguments aussi légers : comme mentionné dans une autre réponse : comment expliquer que l'isolation entrainerait l'augmentation de la climatisation ! Et les propositions faites sont sans commune mesure avec les enjeux considérés.
Si vous voulez avoir un travail sérieux pour comprendre les différents scenarii possibles de transition énergétique, lisez l'excellent travail réalisé par RTE en octobre 2021 : Futures énergétiques 2050 : 2 ans de d'études réalisés par toute une équipe de RTE qui a consulté les principaux acteurs en France. Un rapport de 650 pages résumé en une soixantaine de pages (https://www.rte-france.com/analyses-tendances-et-prospectives/bilan-previsionnel-2050-futurs-energetiques)
Vous verrez que rien n'est simple, qu' aucune solution technologique à elle seule ne permettra de résoudre le défis énergétique gigantesque qui est devant nous.

Patrice (05-07-2022 10:09:07)

Bonjour,
j'ai moi aussi envie de donner mon avis sur ce sujet "non historique" car actuel (pas de recul suffisant pour juger de la pertinence ou non de la "transition énergétique").
Je lis certains commentaires qui relèvent parfois du complotisme, voir du négationnisme et cela m'attriste.
La question de savoir si la transition énergétique sera faisable est légitime mais arrêtons de se voiler la face !
Le réchauffement climatique procède évidemment de l'activité humaine... depuis la révolution industrielle. La pollution rejetée par l'industrie est naturellement liée à l'accroissement de la population et à son mode de vie de plus en plus consommateur en énergie, mais ce n'est pas directement la croissance démographique qui crée ce réchauffement. Il suffit de comparer la consommation entre les individus dans le monde pour se rendre compte du problème: Le riche pollue infiniment plus que le pauvre. Ainsi, 50% des émissions de CO2 sont produites par les 10% les plus riches de la planète pendant que la moitié la plus pauvre de la population sur la planète n'en produit que 10% !
Que l'on discute la véracité de ces chiffres (dernier rapport d'Oxfam) n'empêche pas de voir une réalité incontournable : notre mode de vie (modèle occidental) s'est étendu sur toute la planète et se retrouve confronté aux limites de celle-ci. C'est ce modèle de développement de l'espèce humaine qui produit non seulement un réchauffement du climat, mais aussi de nombreux autres problèmes tout aussi préoccupants.
Serons-nous capable de changer de modèle ? Comment réussir cette révolution sans le faire sur toute la planète ? Le solaire et l'éolien ne peuvent à eux seul résoudre ce défit, c'est évident, mais les petites mesures locales non plus.
L'europe veut montrer l'exemple mais est malheureusement gangrénée par toutes une armada de lobbys qui cherchent à faire passer en premier les profits des entreprises multinationales qui les nourrissent...
Quel chemin prendre pour éviter la désagrégation de notre civilisation ? Quel chemin prendre pour éviter les pénuries, les catastrophes humanitaires, les guerres civiles ?
La "transition énergétique" tente quelque chose. On peut critiquer, mais permettez moi d'être sceptique quand je lis des arguments comme quoi l'isolation des bâtiments provoquera une augmentation de l'utilisation des climatiseurs.

Durand (04-07-2022 16:36:58)

Merci de cette mise au point sur ce sujet et cette politique énergétique suicidaire. A propos du réchauffement et de son rapport au gaz carbonique, il faut aussi souligner qu'il n'y a pas grand'chose de démontré, à part une corrélation entre les variations de la température moyenne et la concentration en gaz carbonique. Ce qui est certain, c'est que le climat de la terre varie tout le temps, suivant des cycles et des amplitudes diverses, comme les grandes glaciations du quaternaire ou le petit âge glaciaire mis en évidence par Emmanuel Leroy-Ladurie. Il faut savoir qu'au Miocène, il y a 15 millions d'années, la température était supérieure de 6 degrés à la température actuelle et aucune centrale à charbon ne fonctionnait!

Herodote.net répond:
Vous avez raison mais il faut préciser aussi qu'au Miocène, il n'existait pas encore d'êtres humains. Et rien ne dit que nous aurions survécu dans les conditions de cette lointaine époque;-)

Guy Walch (04-07-2022 15:24:35)

Cet article n'a en effet aucun rapport avec l'histoire et sa méthodologie rigoureuse. De plus, il est léger et partial. Je suis convaincu de l'importance vitale pour l'humanité (pas la planète) de la crise climatique. Je peux comprendre que la course aux énergies "dites renouvelables" pose problème et relève en partie des intérêts économiques. Mais les exemples d'initiatives plus "vertueuses" me paraissent encore plus légères et vicinales. De plus, sans effets significatifs sur accélération de la crise... Une opinion sans doute, mais surtout un rejet vif de ce genre de pamphlet dans les colonnes d'Hérodote.

Herodote.net répond :
Nous partageons bien évidemment votre conviction sur l'urgence de lutter contre le dérèglement climatique. Notre article dénonce une démarche européenne qui va ***à contresens du but recherché***... Je vous invite à le lire avec un minimum d'attention et sans vous laisser désorienter par quelques chiffres. Nous voulons montrer que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne réduisent pas le moins du monde nos émissions de GES. Au mieux, ils font qu'elles augmentent moins vite...

Xav (03-07-2022 21:53:48)

Merci pour cet article d'une grande justesse qui rappelle des données physiques incontournables. C'est bien votre formation d'ingénieur qui vous permet de vous référer au réel, dimension ignorée de nos idéologues de tous bords. C'est assez attristant de constater comment nos politiques ont le chic pour pénaliser nos économies d'autant que la France ne représente que 0,9% de la production mondiale de CO2. Pendant que l'on se focalise sur ces sujets dont les causes sont mal connues (quel est l'impact du soleil ?) on évite d'aborder et de traiter des sujets bien plus actuels. Cordialement.

Xuani (03-07-2022 17:46:16)

A propos des énergies "propres", il vaut la peine de lire l'éditorial de la revue "Science" dans l'édition du 23 juin 2022, intitulé "The Matter of a clean energy future" ; ce texte, qui est en clair sur le site du magazine, porte sur les besoins en métaux et terres rares qui vont aller croissant avec la demande en énergies renouvelables. De ce texte et d'autres, il semble bien que la Chine se soucie davantage de ses émission que votre article, auquel j'adhère par ailleurs, le laisse supposer.
@ Antigrippe: l'histoire des chemtrails est une "fake news" qui a été d'énoncée il y a des années déjà, le BOE, bulletin officiel espagnol, n'a jamais annoncé une chose pareille.
Bonne continuation à l'équipe d'Hérodote et merci pour vos articles toujours intéressants!

Bernard (03-07-2022 11:59:24)

Quelques questions naïves : 1/ Y a-t-il réellement réchauffement climatique (interrogation iconoclaste qui en fera hurler plus d'un, mais pourtant ô combien légitime : avez-vous consulté la liste et les qualifications des prétendus "experts" du GIEC, qui par ailleurs vivent de ce qu’ils dénoncent) ?, 2/ Si oui, l'homme en est-il responsable ? Et dans quelle proportion ? Et sur quels continents (cf. la démographie africaine et asiatique, curieusement passée sous silence) ? 3/ S'agissant de la France, quel est le coût de l'immigration en termes de dépenses énergétiques, de consommation de ressources rares et de pollution (question sans doute "nauséabonde") ? 4/ Et si l'espèce humaine est vraiment responsable du réchauffement, qu'attend-on pour supprimer les allocations familiales, le quotient familial et autres aides au pullulement ?

antigrippe (03-07-2022 10:53:46)

M.Larané,
Sans doute avec la bonne foi de l'ignorance (je ne voulais pas le croire moi aussi) vous traitez du "changement climatique" comme si NOS RESPONSABLES N'Y ÉTAIENT POUR RIEN.
Quelles peuvent bien être leurs raisons? Favoriser la route du pôle nord pour les super-super porte-containers?
POURQUOI S'OBSTINER À NIER MORDICUS CE QU'ILS FONT EN CACHETTE - mais aux yeux de qui veut bien les ouvrir...- DEPUIS TRENTE ANS?
https://www.profession-gendarme.com//?s=epandages+a%C3%A9riens
https://www.profession-gendarme.com/quatre-employes-de-lagence-meteorologique-nationale-ont-avoue-que-les-avions-repandent-du-dioxyde-de-plomb-de-liodure-dargent-et-de-la-diatomite-dans-toute-lespagn/

C'EST BIEN RÉEL ! ! !

Bien à vous.

Philippe (03-07-2022 10:00:53)

Il est évident que la transition écologique est une impasse.
Toutefois, M. Larané, ce serait bien d’écrire un article sur l’Allemagne, pays que je dénonce depuis des années comme étant un de nos ennemis.
L’Allemagne a provoqué 3 guerres, à présent elle veut détruire notre industrie nucléaire qui, du point de vue écologie est ce qu’il y a de moins nocif.
Vous êtes un « piston « non ? Vous devriez avoir une solide argumentation en ce sens.
Comment se fait-il que le Japon et l’Allemagne caracolent en tête des pays industrialisés après avoir mis à feu et à sang la planète ?
Ces questions que je pose là méritent d’être développées.
Pour ma part, et cela n’engage que moi, l’Allemagne est toujours nazie, le totalitarisme a seulement changé de camp.
Le Japon est replié sur lui-même et possède 85% de sa dette, il s’est développé grâce à l’espionnage industriel.
Complotisme, paranoïa ? Orwell pour l’instant me donne raison. N’oubliez pas la duplicité des États-Unis d’Amérique.

jacomons (03-07-2022 09:11:28)

Bravo pour ce rappel bien utile dans l'illusion écologique au tout renouvelable ! Techniquement impossible sans moyen de stockage . Sauf erreur de ma part, le calcul sur les éoliennes ne tient pas compte du rendement: 5 MW de puissance ne fournit en moyenne que 50% d'énergie ( variabilité du vent).

Herodote.net répond :
Ici, nous n'évoquons pas l'énergie produite dans une unité de temps mais seulement la puissance installée des éoliennes. Dès lors que celle-ci est insuffisante, par exemple les jours de canicule quand tous les climatiseurs fonctionnent, ces climatiseurs disjonctent (ainsi que tous les autres équipements électriques)...

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