Au pied des Pyrénées, dans les fertiles côteaux du Comminges, à la sortie des gorges de la Save, le village de Montmaurin tire fierté des vestiges d'une ancienne villa gallo-romaine.
À notre connaissance, aucune villa gallo-romaine n’est mieux conservée que celle-ci. Elle présente des vestiges en très bon état et nous permet d’imaginer très précisément le mode de vie des riches propriétaires à la fin de l’empire romain.
Édifiée vers le milieu du Ier siècle de notre ère, elle se serait développée jusqu'aux environs de 350 et aurait été remaniée au cours des 3e et 4e siècles avant qu’une troupe de barbares vienne tout saccager.
Le domaine agricole de l’heureux propriétaire devait couvrir 1500 hectares !
Sur 19 hectares de surface bâtie, les archéologues ont identifié 200 pièces d'un confort plus ou moins marqué. Décorées de marbre ou de mosaïques, leurs fenêtres étaient vitrées et elles bénéficiaient d'un système de chauffage par le sol et de l'eau courante.
Les fouilles ont permis de mettre à jour les vestiges du vestibule, du temple, du nymphée, de plusieurs cours et de nombreuses pièces d'habitation.
La visite commence par les parties privatives ; les chambres, le séjour familial, l’atrium… Notez le vivier où l’on a retrouvé des coquilles d’huîtres en provenance de l’océan Atlantique ou de la mer Méditerranée. En ce temps-là comme aujourd’hui, les habitants de la région étaient de fins gastronomes !
Après le péristyle, vous arrivez dans le jardin entouré d’une colonnade en demi-cercle, avec un petit temple sur le côté. Autrefois, c’était là l’entrée officielle où se croisaient visiteurs, domestiques et esclaves.
Non loin de Montmaurin, dans la vallée de la Garonne, au lieu-dit Chiragan, près de l'actuel village de Martres-Tolosane, les fouilles archéologiques ont aussi révélé les restes d'une immense et somptueuse villa gallo-romaine. Sans doute la plus grande identifiée à ce jour et l'une des plus luxueuses avec celle de l'empereur Hadrien !
Les fouilles ont livré des pièces tout à fait exceptionnelles qui font la fierté du Musée Saint-Raymond de Toulouse. Aujourd'hui des répliques très fidèles de ces pièces essentielles sont exposées à Martres, à la Maison du tourisme.
Plus au sud, dans un impressionnant cirque pyrénéen, les archéologues ont identifié les restes d'une grande cité romaine sans doute fondée par le consul Marius un siècle avant notre ère. Elle aurait compté jusqu'à 50 000 habitants sous le nom de Lugdunum Convenarum (d'où vient le nom de Comminges donné au pays environnant). Un millénaire plus tard, elle a laissé la place à une cité médiévale surmontée d'une prestigieuse cathédrale, Saint-Bertrand-de-Comminges.
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