Inconséquence néolibérale

Vive la mondialisation heureuse, vive la fraude fiscale !

6 novembre 2017. Les médias français et occidentaux bruissent d’une affaire de paradis fiscaux, baptisée de façon incompréhensible, même en anglais : « Paradise papers ».
La belle affaire ! À lire les journaux et écouter nos hommes politiques, comment ne pas songer à la formule de Bossuet : « Dieu se rit de ceux qui déplorent des effets dont ils continuent de chérir les causes » ?

Des documents confidentiels ont été dérobés dans un cabinet d’avocats fiscalistes et de grands quotidiens se sont empressés de les publier par souci de moralité. Qu’apprend-on ? Que des multinationales, des multimilliardaires et même des cinéastes utiliseraient toutes les ficelles légales et même contourneraient les lois pour payer le moins possible d’impôts et dissimuler leurs avoirs dans des îles exotiques ? Qui l’eut cru ? Qui l’eut imaginé possible ?

Devant les députés – et sous l’œil des caméras – le ministre français de l’Économie a crié son indignation : « C’est intolérable ! »

Le même, il y a quelques semaines, s’était félicité avec tous ses collègues et le président de la République de la mise en application du traité entre l’Union européenne et le Canada (CETA). Or, c’est la même idéologie qui sous-tend ce traité et les pratiques d’« optimisation fiscale ».

Adopté en catimini, sans vote parlementaire - si ce n’est celui du Parlement européen, qui ne pèse pas lourd en matière démocratique -, ce traité de libre-échange de « nouvelle génération » restreint les droits des États européens au profit des multinationales. Il permet à celles-ci de contester des décisions gouvernementales y compris lorsqu’elles concernent exclusivement les citoyens de l’État concerné.

Ainsi s’éloigne-t-on à grandes enjambées du modèle démocratique inventé il y a trois siècles, qui plaçait au cœur du pacte social le « peuple souverain » (Jean-Jacques Rousseau).

S’il vient à s’exprimer sur l’affaire des paradis fiscaux (« Paradise papers » en novlangue), nul doute que le président Emmanuel Macron criera son indignation aussi fort que son ministre.

Mais le même oppose « ceux qui réussissent », autrement dit qui se donnent pour objectif de gagner un maximum d’argent, à « ceux qui ne sont rien », autrement dit l’immense majorité des citoyens : les paysans, les ouvriers et employés, les ingénieurs, chercheurs, enseignants et aussi parents « au foyer » qui cherchent leur satisfaction dans l’accomplissement de leur travail quotidien au bénéfice de la collectivité et de leurs proches, sans se soucier d’accumuler du superflu.

L'Adoration du veau d'or (Nicolas Poussin, 1633, National Gallery, Londres)Le président lui-même pilote l’État comme une entreprise, en manager seulement soucieux d’efficacité et de résultats comptables. Comme ses deux prédécesseurs, il a été nourri par l’idéologie de la performance, avec un seul étalon qui vaille : l’argent.

S’il y a lieu de s’indigner des millionnaires qui dissimulent leurs avoirs ou s’exilent dans des pays fiscalement modérés, comme la Suisse ou la Belgique, que penser des présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande qui, à peine sortis de l’Élysée, n’ont eu d’autre hâte que de marchander leur carnet d'adresses sous couvert de conférences grassement rémunérées ? L’aurait-on imaginé de la part de la précédente génération, de Mitterrand, Giscard ou Pompidou ?

Cette dérive témoigne d’un basculement de l’Occident dans une nouvelle hiérarchie de valeurs, qui place l’individu et ses intérêts particuliers au-dessus de l’intérêt général et du dévouement à la chose publique.

De la société de confiance à la société de défiance

« Aussi riche que l’on soit, on ne fait jamais que trois repas par jour », observait avec bonhomie Marcel Dassault, un ingénieur de génie qui avait bâti un empire industriel et par voie de conséquence accumulé une grande fortune.

C’était au temps où la prospérité générale était le fruit du travail productif et de l’innovation technique, rendus possibles par l’État de droit et une société de confiance. Car, comme l’observait un maître ès-tromperies : « On est plus souvent dupé par la défiance que par la confiance » (Cardinal de Retz).

Depuis deux siècles, voire cinq ou dix, c’est sur ces bases que l’Europe occidentale a pu sortir de la stagnation néolithique, engager la révolution industrielle et diffuser ses recettes dans le monde entier… parfois par des moyens que la morale réprouve (conquêtes et colonisation).

Les années 1980 ont amorcé une rupture historique avec l’émergence aux États-Unis d’une idéologie dite « néolibérale » (dico) selon laquelle les actionnaires seraient les meilleurs juges de la santé d’une entreprise et, bien plus que l’État, les garants de la prospérité générale.

Le président américain Ronald Reagan avait exprimé l’idée en une formule-choc : « L’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est le problème ».

Ce propos, repris de toutes les façons possibles par les dirigeants occidentaux depuis trois décennies, a instillé l’idée qu’après tout, contourner la loi ou duper les agents du fisc n’est pas si grave que ça ! Comment s’en vouloir de tromper un Léviathan réputé obèse, incompétent, corrompu et illégitime ?

Les élus eux-mêmes s’appliquent à démanteler les États-Nations, accusés de tous les maux. Le mouvement a pris une ampleur sans égale en Europe continentale avec l’avènement de la zone euro et le renoncement de ses membres à leur souveraineté budgétaire.

Fidèle à sa réputation révolutionnaire, la France s’est immédiatement installée à l’avant-garde du mouvement, oublieuse des enseignements de Lacordaire : « entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui affranchit » (16 avril 1848).

Par contre, faut-il s’en étonner ? la Chine et le Japon demeurent réfractaires aux nouvelles « Lumières » et s’accrochent à une conception obscurantiste de l’État. En Chine, en particulier, c’est le gouvernement qui contrôle d’une main de fer la monnaie et les grandes entreprises. C’est lui aussi qui est à la manœuvre pour s’emparer des technologies de pointe occidentales.

Cela ne saurait remettre en question l’idéologie néolibérale. Comme au bon vieux temps du communisme, quand, devant l’évidente faillite de celui-ci, ses promoteurs (et profiteurs) n’avaient qu’un mot : « C’est que nous ne sommes pas allés assez loin. Accélérons le rythme. »

Sauf improbable chamboulement, nous sommes invités à observer de loin les joutes politiciennes avec le sentiment qu’elles ne changeront rien au nouvel ordre social, fondé sur la primauté de l’individu, de préférence riche et apatride. Bienvenue dans la mondialisation heureuse.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2023-10-14 11:58:01
Bernard VACHÉ (14-11-2017 10:31:47)

Pertinentes citations de Bossuet et Lacordaire voire d’Alphonse Allais.
A l'heure où on encense la "nouvelle" économie et la "nouvelle" politique, ces rapprochements nous rappellent qu'il ne s'agit que de vieilles recettes appliquées par une infime minorité cupide pour s'approprier la richesse générale.

Bernard VACHÉ (14-11-2017 10:31:21)

Pertinentes citations de Bossuet et Lacordaire voire d’Alphonse Allais.
A l'heure où on encense la "nouvelle" économie et la "nouvelle" politique, ces rapprochements nous rappellent qu'il ne s'agit que de vieilles recettes appliquées par une infime minorité cupide pour s'approprier la richesse générale.

Grabinoulor (14-11-2017 10:18:52)

Je ne partage pas les opinions exprimées dans l'article et les commentaires. Les entreprises pratiquent l'optimisation fiscale : que fait un particulier qui investit dans l'immobilier pour bénéficier d'une réduction d'impôt ? Elles contournent la loi : et celui qui travaille au noir ? Elles ne paient pas les impôts qu'elles devraient : qui en décide pour les multinationales ? La France, l'Irlande, l'île de Man ? Quant aux individus hyper riches, ont-ils pris leur fortune à quelqu'un (à part évidemment les dictateurs et escrocs) ? La plupart sont devenus hyper riches parce qu'ils ont hyper contribué à l'enrichissement général. Free : en gagnant beaucoup d'argent grâce à sa box, Xavier Niel a diminué la facture internet puis de téléphone de tous les Français. Bill Gates : c'est l'invention de la micro informatique. Apple : c'est l'i-phone. Et qu'en font-ils ? Des écoles (Niel, Mestrallet), des fondations (institut Montaigne créé par Claude Bébéar fondateur d'AXA et domicilié en Suisse, IFRAP, IRDEME,...), des musées (Bernard Arnault à Venise), des dons aux associations humanitaires (beaucoup d'artistes), des investissements dans leur pays d'origine (des footballeurs) etc. Leur fortune, ce sont des entreprises, mieux gérées que par l'Etat ! Nationalisons LVMH : dans cinq ans, la société perdra de l'argent !
L'intérêt général : il est défini par chaque majorité gouvernementale, et sert à restreindre les droits constitutionnels d'une minorité au profit de la majorité (Tocqueville l'a dit il y plus de 150 ans !). Comme ces majorités changent, personne n'est content.

Le reproche qu'on fait aux riches est surtout d'avoir beaucoup d'argent. En ce qui me concerne, c'est tant mieux pour eux, dans la mesure où ils ne prennent d'argent à personne (contrairement à l'Etat qui y consacre une bonne partie de son temps, en prélevant des taxes illégales, en augmentant les impôts des uns pour en redistribuer le produit aux autres). Je ne les envie pas. Je suis content comme je suis, et je ne demande rien à personne. Je respecte les lois par contrainte, mais l'Etat ne respecte pas le contrat social.

Rémy Volpi (13-11-2017 18:11:03)

Fraude fiscale? Mais que fait la police?
Les Paradise Papers ne dénoncent pas la fraude fiscale, mais l'existence désormais criarde de pratiques de coulisses, mais parfaitement légales, qui permettent à ceux qui ont les moyens d'affréter des hommes de l'art ad hoc de s'adonner à "l'optimisation fiscale". Mais reprocher cela aux entreprises dont la raison d'être est la maximisation de la création légale de richesses est une parfaite hypocrisie qui relève de la recherche d'un bouc émissaire tel que l'a bien vu René Girard.
Par ailleurs, le fait que dans les paradis fiscaux se mêlent les flux "optimisés" et les flux d'argent sale dissimulé, ne contribue guère à donner du système une image flatteuse.
Mais le vrai scandale est que l'on ne prend pas pour cibles ceux qui permettent ces manigances. C'est-à-dire ceux qui font les lois.
Dans les pays communistes, la corruption n'est pas une maladie, même si l'on feint de vouloir l'éradiquer, elle est consubstantielle au système, indispensable à sa survie.
En serait-il de même dans la sphère libérale?
Le manque d'empressement - c'est un euphémisme - en haut lieu pour mettre fin à la possibilité de se livrer impunément à ces tours de passe-passe fiscaux tendrait à prouver - jusqu'à nouvel ordre - que ce pourrait être le cas.

pierre (13-11-2017 15:03:39)

L'evasion fiscale, l'optimisation fiscale est inherente au capitalisme; elle est même INDISPENSABLE... elle introduit la souplesse necessaire et le recul (avant reinvestissement) et ,n'a rien a voir avec la morale.
Le resultat c'est que plus d'un milliard d'êtres humains (la Chine, l'Inde, les pays emergents) sont sortis de la misere en 40 ans et que nos societés occidentales sont de plus en plus riches.
Pour les moralistes se rappeler l'etat des pays communistes en 1990 . Que quels que uns s'enrichissent n'est pas important !

kourdane (13-11-2017 10:46:16)

Sarkozy s'est précipité et assume son gout de l'argent !
Ce n'est pas le cas de François Hollande votre tournure de phrase assimilant les 2 est me semble t'il du " bashing "

Almape (12-11-2017 21:56:05)

Ce qui est légal n'est pas nécessairement moral et inversement. Il est possible que les évasions fiscales de quelques super riches soient peu de chose dans le budget de l'Etat. Mais le dégât moral et démocratique est considérable. Il est sidérant que ces riches, qui le sont devenu grâce essentiellement aux services de l'Etat, puissent échapper à l'impôt. C'est l'Etat qui leur assure les infrastuctures, la formation du personnel, la sécurité, etc. qui leur permettent la création de richesses. Dans certains cas,comme Dassault, comble de cynisme, ils bénéficient même de marchés d'Etat. Nous sommes encore au Moyen-âge....

Jacques (12-11-2017 20:14:10)

Belle véhémence!Face à autant d'hypocrisie et d'aveuglement, il est vrai qu'il y a de quoi. Bien d'avoir cité la belle phrase de Lacordaire, qui contient 90% de ce qu'il y a à dire en économie et en politique.

Momon (12-11-2017 18:10:43)

Bonjour lecteurs et Amis de Hérodote.net

Au train où vont les "affaires toujours plus florissantes et financières d'une minorité de personnes" il est a craindre que nous soyons de nouveau dans une situation "d'esclavage moderne" qui ne veut pas dire son nom.
En effet, comment peut-on admettre qu'une minorité se partage plus ou moins 90% de la richesse mondiale, et la masse des peuples en soit réduit à ce contenter des 10% restant.
Jusqu'à quant cette situation "d'un soit disant partage" pourra durer?
La mondialisation n'est de fait qu'un outil pervers à l'usage des plus riches soutenus dans cette construction monstrueuse et que j'estime dangereuse pour le maintien de la paix (relative du monde)soutenu par un ensemble de lois et des hommes politiques qui les votent des pays dont la doctrine économique libérale est sans frein.
Libérer les énergies devrait supposer tenir compte de ce que chacun dépense pour une action de travail physique comme intellectuel. Une étude des années 1970 par le CNRS avait donné un rapport sur ce sujet, mais probablement, trop contraignant pour ceux qui nous gouvernent ou peur de voir enfin un réel partage de la richesse régionale, nationale et mondiale, sans priver les investisseurs de profiter dans une raisonnable proportion des fruits de leurs capitaux.
Mais le mot raisonnable est-il encore entendu et de mode en de début du XXIème siècle.

Paul (12-11-2017 14:00:39)

"Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon, d'accord,ils n'ont pas beaucoup d'argent,mais il y a beaucoup de pauvres."
ALPHONSE ALLAIS
VARIATIONS sur cette pensée.
Prendre l'argent là où il se trouve:chez les riches,cela va de soi.Eh bien, non!Ce n'est pas possible parce que les riches cachent leur argent au "Paradis",au Paradis Fiscal bien entendu.Après il n'est pas sûr qu'ils y aillent au Paradis comme l'a dit ,il y a très longtemps un certain Jésus de Nazareth. "Malheur à vous! Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume de Dieu."(Marc 10-25)
Il y a beaucoup de pauvres.Bien sûr!Un riche,pour devenir riche,"fabrique nécessairement beaucoup de pauvres:c'est logique.
Laissons le dernier mot à l'ancien président de l'Uruguay,José Mujeca."Le pauvre, ce n'est pas celui qui a peu;c'est celui qui n'a jamais assez".José Mujeca,pendant son mandat présidentiel, donnait les 9/10 de son salaire aux pauvres pour construire leur maison.

JPC (12-11-2017 13:53:12)

M.Savès,

Un media sérieux comme Hérodote.net ne devrait pas appeler fraude fiscale ce qui est de l'évasion fiscale. Surtout dans un titre, alors même qu'aucun de ces deux termes n'apparaît plus dans le corps du texte. L'une est un acte criminel, l'autre est licite.

A nos parlementaires et à nos gouvernants de réprimer l'évasion fiscale de manière efficace, en détruisant les paradis fiscaux souverains dans le cadre de l'ONU; en homogénéisant les politiques fiscales à l'intérieur de l'EU27 en particulier pour que l'Irlande, le Luxembourg et Malte cessent de favoriser la fuite gigantesque de la taxation des bénéfices des GAFA; en obligeant les Etats complices à cesser définitivement les provocations que sont les régimes fiscaux d'exception que l'on trouve en particulier aux îles anglo-normandes, à l'île de Man et dans des Etats caraïbes dont le souverain est le monarque britannique.

Et enfin, pour que se réduise le jeu du chat et de la souris, la taxation des revenus des personnes physiques doit être contributive et non pas confiscatoire.

Certaines de ces mesures commencent enfin à apparaître dans des programmes de gouvernement. Combien de décennies seront encore nécessaires à leur mise en oeuvre ?

Joseph Savès répond :
Notre titre se veut ironique. Il introduit l'idée que l'évasion fiscale est dans la logique de la mondialisation ainsi que de la déréglementation néolibérale mise en oeuvre depuis deux ou trois décennies.
De mon point de vue, il est vain dans ces conditions d'espérer une "moralisation" de la fiscalité. Le fait est qu'en dépit de toutes les rodomontades de la classe politique, cette "moralisation" s'éloigne de plus en plus.

anne (12-11-2017 13:00:20)

Bonjour,
Aussi longtemps qu'ils ne seront pas punis, tout restera de même, il faut les bannir de la politique. Perdre leur "emploi", toucher au porte monnaie, est la seule chose qui soit respectée. On pourrait en faire l'essai.

anne (12-11-2017 12:58:53)

Bonjour,
Aussi longtemps qu'ils ne seront pas punis, tout restera de même, il faut les bannir de la politique. Perdre leur "emploi", toucher au porte monnaie, est la seule chose qui soit respectée. On pourrait en faire l'essai.

pierre (12-11-2017 11:08:03)

Dans quelques années, je serai centenaire et, jusqu'à aujourd'hui, j'ai parcouru le monde pour dénicher la recette qui me permettra d'entrer dans le cercle des 0,01%, Symbole d'une fortune amplement méritée, mais qui m'est désespérément refusée... Aidez-moi, cher Monsieur SAVES, à m'extraire de cette glauque masse de 99,99% dans laquelle je risque de me morfondre jusqu'à mon trépas qui hélas! en tant que mécréant, ne me donnera même pas droit à cet adorable troupeau de vierges dont parlent certaines Ecritures. Mon moral est au ras du caniveau : alors je reprends ma sébile qu'un seul kopek illuminera... Bien à vous.

oldpuzzle (12-11-2017 10:56:56)

Désolé, l'accent a été supprimé par le correcteur orthographique.
Il faut écrire "ès tromperies" ou bien "en tromperie" (au singulier)

oldpuzzle (12-11-2017 10:47:37)

Article remarquable auquel je souscris totalement.
Juste une remarque (de détail, diront certains, mais importante à mes yeux) : on doit écrire "un maître es-tromperieS" (avec un S, l'emploi de "es" impliquant celui du pluriel).
Cordialement

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