3 octobre 2021

Les mémoires douloureuses de la guerre d’Algérie

La guerre d’Algérie (1954-1962) a été suivie d'une politique de « l’oubli » jusqu'en 1982. Depuis lors, sous le double effet de l'immigration algérienne en France et du ressentiment entretenu par les gouvernants algériens, on assiste à une violente « guerre des mémoires »...

Le président Macron a tenté de cicatriser cette « blessure mémorielle » en demandant à Benjamin Stora, historien engagé, un Rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » (20 janvier 2021). La tentative a fait long feu comme le démontrent les propos adressés le 30 septembre 2021 par le président de la République à des descendants de combattants des deux bords. Lors de cette discussion relatée dans Le Monde, il a déclaré que l’Algérie indépendante s’est construite sur « une rente mémorielle » entretenue par « le système politico-militaire ». Il a évoqué aussi « une histoire officielle » selon lui « totalement réécrite », qui « ne s’appuie pas sur des vérités » mais sur « un discours qui repose sur une haine de la France ».

Sur un ton ironique, il s’est dit « fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée », en allusion à l’Empire ottoman. « Et d’expliquer qu’on [les Français] est les seuls colonisateurs, c’est génial. » Des propos que l'on entendait jusqu'ici seulement à la droite de la droite et qui faisaient bondir la « gauche morale »...

Fantassin du 9e zouaves montant la garde dans la Casbah. Avec la police, la gendarmerie et les quatre régiments de la 10e division de parachutistes, ils forment un corps d'élite de près de 10 000 hommes placés en janvier sous les ordres du général Massu. La France entend mettre un terme à l'escalade des activités du FLN.

La guerre d’Algérie, une « guerre sans nom »

- Une guerre cachée par la France

• L’État français n’a reconnu que très tardivement la situation de guerre sur le territoire algérien. L’Algérie était en effet une colonie au statut très particulier, elle faisait partie intégrante de la France puisque composée de trois départements : Oran, Alger et Constantine. Parler de guerre à propos des attentats qui sont déclenchés le 1er novembre 1954, c’était reconnaître une situation de guerre civile sur le sol français. Au lendemain de la « Toussaint rouge », le ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand qui s’exprime dans les journaux est très clair : « L’Algérie c’est la France ! »

• Les gouvernements qui se succèdent parlent donc d’ « événements », d’ « opérations de pacification », même si certains médias osent évoquer dès 1955 la « sale guerre », au risque d’être censurés et saisis. Mais face à quelques journalistes courageux, c’est le discours officiel qui prévaut largement, l’objectif étant d’abord de ne pas inquiéter les populations.

- Un oubli des deux côtés de la Méditerranée

• La guerre s’achève en 1962 par la signature des accords d’Évian, le 19 mars. S’ouvre alors une période où les deux États vont devoir gérer les mémoires de cet épisode de leur histoire nationale.

• Côté français, les dirigeants qui sont en place, Charles de Gaulle est président de la République depuis 1958, souhaitent rapidement tourner la page du drame algérien. L’oubli est ainsi organisé par toute une série de lois qui entre 1962 et 1982 amnistient les auteurs d’exactions, d’actes de torture et même les généraux qui firent le coup d’État avorté de 1961 sont amnistiés en 1968. Il y a là une volonté claire d’occulter une période durant laquelle les Français furent largement divisés. Entre les partisans de l’Algérie française qui vont jusqu’à l’action violente comme l’OAS (Organisation de l'Armée secrète) qui attente à la vie du général de Gaulle en 1961, les défenseurs d’une Algérie algérienne, l’unité nationale avait été largement mise à mal. Ne pas parler de cette guerre pouvait sembler un moyen d’évacuer des traumatismes dont les acteurs restaient encore très présents, y compris dans les sphères politiques.

• En Algérie même, le discours officiel sur ce qu’il s’est passé fait l’objet d’une véritable confiscation par le pouvoir. L’expression de « guerre de Libération » est employée comme celle de « révolution nationale » pour forger un mythe unitaire. Le FLN (Front de Libération Nationale) avec son bras armé, l’ALN (Armée de libération nationale) apparaît comme la source unique du nationalisme algérien. C’est une façon de masquer les divisions qui existaient au sein des mouvements nationalistes algériens.

Les mouvements rivaux du FLN comme celui de Messali Hadj, le Mouvement Nationaliste Algérien (MNA) sont « oubliés », les horreurs des attentats du FLN sont tues, le nombre des victimes algériennes souvent surévaluées de manière à rejeter toutes les fautes sur les Français. Même des héros de la guerre d’indépendance, comme Ben Bella, chef historique du FLN et premier président de l’Algérie, vont être jetés en prison après s’être montrés hostile au nouveau pouvoir de Boumediene qui s’installe dès 1965 après un coup d’État. De même, la part active de la Kabylie dans cette guerre d’indépendance est largement occultée par l’État, pire, elle est reléguée au rang d’ « ennemi interne » face au discours officiel qui vante les mérites d’un peuple algérien uniquement arabo-musulman.

Ces façons de procéder traduisent très mal la complexité de la réalité du drame algérien. Celle-ci transparaît d’abord à travers la multiplicité des victimes.

- Une nécessaire reconnaissance des victimes

• Les pieds-noirs : entre mars et juillet 1962, presque un million de Français quittent l’Algérie, laissant derrière eux leurs biens – la formule « la valise ou le cercueil ? » résume brutalement quels étaient pour eux au sortir de la guerre les enjeux- - pour venir s’installer en France, en Corse, dans le sud-ouest et sur la côte d’Azur notamment. Cette population diversement accueillie réclame des indemnisations pour leurs pertes et la reconnaissance de leur statut de victimes. Surtout, elle représente une forme de culture soucieuse d’entretenir le souvenir de la terre perdue, une « nostalgérie » que l’on retrouve dans quelques chansons de Gaston Ghrenassia et surtout Enrico Macias.

« Adieu mon pays »

Chanteur français né à Constantine en 1938, il quitte l’Algérie en 1961 et devient rapidement une célébrité sous le nom d’Enrico Macias. Il est aussi un des représentants de la condition pied-noire en France.

Extrait de « Adieu mon pays », chanson d’Enrico Macias de 1962 :

« J’ai quitté mon pays
J’ai quitté ma maison
Ma vie, ma triste vie
Se traîne sans raison
J’ai quitté mon soleil
J’ai quitté ma mer bleue
Leurs souvenirs se réveillent
Bien après mon adieu
Soleil ! Soleil de mon pays perdu
Des villes blanches que j’aimais
Des filles que j’ai jadis connues
(…) Mais du bord du bateau
Qui m’éloignait du quai
Une chaîne dans l’eau
A claqué comme un fouet. »

• Les harkis constituent les anciens combattants algériens pour la cause française. À l’issue de la guerre, seule une minorité, 40 000 environ sur 300 000 réussissent à gagner le territoire métropolitain français. Ceux qui restent, abandonnés par l’armée et les autorités françaises, connaissent un sort tragique, ils sont le plus souvent massacrés. Considérés comme des « collaborateurs » par les nationalistes algériens, oubliés voire méprisés par les pouvoirs publics français lorsqu’ils arrivent en métropole, ils n’ont eu aucune place pendant très longtemps dans les cérémonies de commémorations en France. Ils rejettent la date du 19 mars 1962 comme commémoration de la fin de la guerre d’Algérie, car pour eux cette date marque le début de massacres sanglants.

Les harkis à l'école algérienne

Voici comment le pouvoir algérien présente les harkis aux écoliers, dans un manuel de 9e rédigé au début des années 2000 :
« Des groupes de personnes ont préféré se vendre à l'ennemi et combattre leurs propres frères, déjà lors des premières révoltes au XIXe siècle, en échange d'argent, de biens, de titres. Ces groupes de harkis ont été responsables des pires répressions contre les civils algériens. Ce sont eux qui ont été chargés de brûler les villages, des interrogatoires, de la torture, soit de la sale besogne de l'armée française ».

• Les militaires, appelés et engagés. Les soldats français engagés dans le conflit sont d’abord des engagés. Ils sont rejoints à partir de 1956 par les appelés du contingent, venus de métropole, avec peut-être une autre perception du conflit. En France, la « guerre d’Algérie » devient plus concrète dans la mesure où plusieurs foyers sont désormais concernés directement. A leur retour, les expériences personnelles sont multiples et diverses ainsi que les sentiments. Ce groupe transmet aussi sa mémoire, ses mémoires en dépit des silences et des non-dits.

Face à autant de groupes, autant de mémoires restées longtemps silencieuses, il faut essayer de comprendre comment ont-elles pu progressivement s’exprimer ? Comment et pourquoi, les discours officiels qui avaient été à l’issue du conflit systématiquement avancés ont-ils évolué ?

Construction et politique mémorielles à la fin du XXe siècle

On peut considérer qu’environ une génération après la fin de la guerre, lorsque les enfants de l’immigration algérienne en France des années 1950-1960 sont devenus adultes, les mémoires de la guerre d’Algérie se sont réveillées.

Des contextes politiques pesants

La montée des débats autour de la question du racisme en France dans les années 1980 est corrélée à la montée dans les scrutins du Front national, parti politique d’extrême-droite qui fait de l’immigration un des maux de la France d’alors. En 1983, une marche contre le racisme réunit 100.000 personnes. En 1991, des enfants de harkis se révoltent pour souligner l’humiliation qui a été faite à leurs parents et les conditions de vie très dures qui leur ont été infligées sans aucune reconnaissance des sacrifices consentis pour la France.

En Algérie, la décennie 1980-1990 est inaugurée par le printemps berbère, le mythe de l’unité nationale vole en éclat. Le président Bendjedid réhabilite certains opposants et le contrôle sur les publications d’histoire diminue : l’aspect hétérogène de la population opposée à la puissance coloniale est mieux rendue avec notamment un regard porté sur l’identité kabyle.

Lors de la décennie suivante, la guerre civile entre islamistes et État algérien redonne à la guerre d’Algérie une importance symbolique très forte. S’il n’est guère possible de défendre la thèse de l’unanimisme du peuple algérien, à un moment où celui-ci est en proie à une guerre civile, le président Abdelaziz Bouteflika rejette la totalité des crimes sur la France.

Les enjeux mémoriels en France et en Algérie

1) En France

• L’historien Benjamin Stora évoque une « accélération mémorielle » qui démarre une vingtaine d’années après la fin de la guerre d’Algérie. Des commémorations locales, concernant une catégorie ciblée des acteurs, donnent parfois lieu à polémique. Les pieds-noirs entretiennent ainsi le souvenir de leur traumatisme par des retrouvailles (cf. le document en fin de cours), des pèlerinages, la publication de nombreux témoignages pour la reconnaissance de leur situation.

• Des associations travaillent aussi à l’entretien de cette mémoire et à son intégration dans l’histoire nationale. La FNACA (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie) pousse à son enseignement dans les écoles, la guerre d’Algérie entre dans les programmes scolaires des lycées en 1983.

• Certains faits sont aussi portés sur la scène médiatique au nom de la lutte contre l’oubli. Lors du procès Papon en 1997, des associations militantes rappellent que celui qui est alors poursuivi pour son action durant la Seconde Guerre mondiale était aussi préfet de Paris en 1961. Le 17 octobre de cette année, de nombreux Algériens sont tués par une répression sanglante des forces de l’ordre contre leur manifestation.

• Même si la volonté d’apaiser les tensions semble prévaloir au début des années 1980, l’hymne national du FLN est joué pur la première fois à Paris lors de la visite du président algérien, les approches mémorielles demeurent assez différentes des deux côtés de la Méditerranée.

2) En Algérie

Alors que le FLN se lance dans la collecte des témoignages, débute à Alger la construction du monument aux martyrs en 1982. Cette réécriture de l’histoire demeure fortement contrôlée par l’État, les chefs historiques du FLN comme Ben Bella qui sort de prison en 1979, demeurent exclus d’une histoire qui reste largement officielle. L’ouverture d’une première chaire d’histoire contemporaine à Alger en 1992 semble marquer toutefois un début d’ouverture.

En pleine « décennie noire » - entre 1992 et 2002, après l’annulation de la victoire du Front Islamique de Salut (F.I.S.) aux élections, des groupes islamistes (G.I.A et F.I.S.) multiplient les actions terroristes en Algérie, il y aurait eu jusqu’à 150.000 morts d’après des estimations officielles- le président Abdelaziz Bouteflika tente de reprendre et élargir l’effort de réhabilitation de l’ensemble des acteurs de la guerre. On assiste à une libéralisation relative de l’édition, les villes et communes algériennes honorent leurs héros locaux. L’accès aux archives reste difficile cependant. Dans les ouvrages scolaires, la période coloniale est présentée comme une parenthèse de l’histoire algérienne tandis que la guerre continue à jouer un rôle d’événement fondateur de la nation.

Une question qui continue à gêner les relations entre la France et l’Algérie d’aujourd’hui

Reconnaître la torture…et la guerre

• Durant le conflit lui-même, la question de la torture en Algérie avait été abordée avec des ouvrages tels que La Question, d’Henri Alleg, militant du Parti communiste algérien. Bien que censuré, ce livre publié en 1958 dans les pays voisins avait connu un réel succès dépassant les 50 000 exemplaires.

• Les historiens ne purent que difficilement se pencher sur ces questions à l’issue du conflit. Les archives demeuraient fermées pour les chercheurs et les travaux qui pouvaient être entrepris en ce sens comme ceux de Pierre Vidal Naquet : La Torture dans la République, 1972, étaient marginalisés voire censurés.

• Cette question ressurgit avec force dans les années 2000. Louisette Ighilariz, une ancienne militante du FLN accuse des généraux français : Massu, Bigeard, d’avoir fait pratiquer des actes de torture. Parallèlement, le général Aussaresses indique dans ses mémoires que de telles pratiques avaient bien lieu et les justifie…Il est condamné en 2001 pour apologie de crimes de guerre.

Une jeune historienne, Raphaëlle Branche publie en 2000 un ouvrage issu de sa thèse saluée par les membres du jury comme un livre qui fera date indique Pierre Vidal-Naquet : La torture et l’armée pendant la guerre d’Algérie, 1954-1962, éditions Gallimard. Le tournant des années 2000 marque une réelle avancée dans l’évolution des mémoires de la guerre d’Algérie. L’État français par l’intermédiaire de l’Assemblée nationale relaie ce réveil des mémoires en votant pour la première fois, le 10 juin 1999 la reconnaissance de l’expression « guerre d’Algérie » pour qualifier la période qui s’étend de 1954 à 1962. Peut-on pour autant parler d’un apaisement des mémoires et d’une normalisation des relations entre la France et l’Algérie ?

Un enjeu diplomatique et sociétal

• En octobre 2001, le match amical de football, France-Algérie tourne à l’émeute. Une partie du public siffle copieusement La Marseillaise et surtout la pelouse est envahie par des centaines de jeunes ; à la 76ème minute, la rencontre est interrompue. Les médias se déchaînent et dénoncent un nouveau débordement des banlieues sans prendre en compte suffisamment la dimension historique et mémorielle d’une telle rencontre.

• En voyage à Alger en 2003, le président Chirac reçoit un accueil triomphal, il propose à son homologue Bouteflika de signer un traité d’amitié et de coopération. Plus de dix années ont passé et aucun traité n’a été signé. Le discours victimiste et accusateur du président algérien demeure très fort, les comportements des Français durant la guerre d’Algérie sont comparés à ceux des nazis, le président algérien emploie régulièrement le terme de « génocide ». Il n’est pas du tout certain que la population algérienne adhère à un tel discours qui peut à maints égards sembler en contradiction avec les aspirations d’une jeunesse qui lorgne de l’autre côté de la Méditerranée, vers ce qu’elle considère encore comme un eldorado.

• L’État algérien a comme condition première à la signature de tout traité d’amitié exigé la reconnaissance par le gouvernement français des exactions coloniales et la présentation d’excuses. Une partie de la classe politique française s’oppose vivement à cette « repentance » et n’envisage aucunement de présenter des excuses. Pire, la loi de 2005 sur les « aspects positifs de la colonisation » fait remonter la tension entre les deux pays, tension régulièrement réactivée par la sortie de films cinématographiques comme La Trahison, L’ennemi intime, Hors-la-loi… qui rappellent combien ces mémoires restent sensibles.

• Des gestes comme celui du président François Hollande le 18 octobre 2012, reconnaissant la responsabilité de l’État français dans les massacres à Paris du 17 octobre 1961, sont une manière de ne plus nier la souffrance de l’autre. Le fait que le président Bouteflika vienne se faire soigner en France en 2013, officiellement d’un ulcère hémorragique, rappelle par ailleurs le paradoxe des relations entretenues, entre rejet et rapprochement. Face à des liens si complexes, la tâche des historiens s’avère ardue, il faut pourtant essayer de comprendre.

Le travail des historiens

Au début du XXIe siècle, les études historiques se multiplient sur différents sujets ayant trait à la guerre d’Algérie en pleine période de « déferlement mémoriel » qui se traduit par des inaugurations de plaques, de monuments, de noms de rues. Un des travaux les plus aboutis est l’ouvrage de Mohamed Harbi et Benjamin Stora : La Guerre d’Algérie, la fin de l’amnésie, qui constitue une synthèse assez représentative de l’état des recherches à l’heure actuelle.

Le fait que des historiens des deux pays puissent désormais travailler ensemble, participer à différents colloques laisse poindre une histoire partagée qui peut être le prélude à des mémoires apaisées, sur la guerre d’Algérie mais aussi sur la période coloniale. En ce sens, l’ouvrage dirigé par Frédéric Abécassis et Gilbert Meynier parait en 2006 à l’issue d’un colloque organisé à Lyon en juin de la même année : Pour une histoire franco-algérienne, avec pour sous-titre : En finir avec les pressions officielles et les lobbies de mémoire. Il est permis de penser que ces travaux de réflexion conjointe seront d’autant plus efficaces que les dirigeants en place accepteront les requêtes des chercheurs quant à l’ouverture et l’accès à toutes les archives. Outre le volontarisme politique, la disparition des acteurs de cette époque peut permettre d’envisager cette ouverture.

Conclusion :

Les interrelations qu’entretiennent mémoires et histoire sont par nature complexes. Cette complexité dans le cadre de la guerre d’Algérie est renforcée encore par la division des communautés, leur diversité qui renvoie à la multiplicité des enjeux et des acteurs en cause. Face à cela, les États ont d’abord servi leurs propres intérêts en prenant bien mal en compte les souffrances des peuples, leurs blessures, et en privilégiant longtemps des discours officiels bien loin de la complexité des situations subies.

C’est la tâche des historiens de faire comprendre le passé, en tentant de donner la parole à tous les protagonistes de cette époque, et en faisant émerger les mémoires tues, celles qui ne sont pas entendues au nom d’intérêts parfois contradictoires. Ils sont aussi dans leur rôle lorsqu’ils rejettent les « lois mémorielles » des années 1990 et suivantes, lorsque le Parlement français prétend fixer, figer l’écriture de l’histoire.

Ugo Romélysan
Publié ou mis à jour le : 2022-03-16 10:10:54
Jean Pierre(25-12-2021) (25-12-2021 09:07:08)

Jean Pierre, cette histoire mémorielle ne prend pas en compte ce qui s' est passé de 1830 et avant, à 1962 . C'est comme si on écrivait l' histoire de France au travers des guerres de 14-18 et 39... Lire la suite

PETERS (04-10-2021 16:36:28)

A l'époque, j'ai lu avec grand intérêt "La Guerre d'Algérie" d'Yves Courrière (Fayard).
Qu'en pensez-vous ?

Bernard (03-10-2021 18:51:46)

Quelques observations : 1/ La haine contre la France entretenue artificiellement par le régime algérien sert de ciment dans un pays miné par l'incurie, les inégalités sociales et la corruption. ... Lire la suite

Michel (03-10-2021 14:51:41)

Benjamin Stora a oublié de parler d'un fait que j'ai connu : Massacre de Melouza — Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Melouza

Le massacre de Melouza est un crime de masse perpétré le 28 mai 1957, pendant la guerre d'Algérie. Il est commis par le FLN contre les 374 habitants du village de Melouza (Mechta-Kasbah), au nord-ouest de la ville de M'Sila, sous prétexte qu'ils soutenaient le mouvement indépendantiste MNA, rival du FLN. Par le biais de tracts de propagande, le FLN a accus…

pierre (03-10-2021 11:55:25)

Comment avoir foi en ces études historiques menée par Benjamin Stora communiste convaincu et partisan depuis toujours du FLN. La "guerre" d'Algérie et ses "tortures" ne peut être comprise que si l... Lire la suite

Jean Paul MAÏS (03-10-2021 11:52:36)

Vous faites la part belle aux harkis, pieds-noirs, MACIAS !

Bonne-maman (24-02-2021 14:30:33)

"...dans quelques chansons de... Gaston Ghrenassia et surtout Enrico Macias." hi hi ! c'est le même !! Vous vouliez (pourriez) peut-être parler de Jean-Pax Mefret, autre (grand) chanteur pied-noi... Lire la suite

Napias (14-02-2021 22:36:30)

Née en 1957, à partir de 1970, j'ai lu le Nouvel Obs qui parlait régulièrement de la Guerre d'Algérie, de la torture. Dès 1962, des livres, des films , des articles sur ce sujet ; pas de tabou ... Lire la suite

Emile (14-02-2021 20:07:24)

A Fabien ! Je partage le même vécu ,! nous sommes nombreux a nous être Exiles a l Intérieur , mais nous avons un avantage ,lie au principe célèbre des Shadockcs «pour faire le moins de méco... Lire la suite

Emile (14-02-2021 19:48:26)

Les - ides de Mars mois de fusilles ?? Ou MARS Dieu Assassin de Guerre !! L empire français serait né et mort en Mars , avec deux exécutions sommaires au nom de l Etat Impérieux !Rien d Imp... Lire la suite

FABIEN (14-02-2021 13:36:38)

A 79 ans je fais partie de ces gens expatriés d'une terre française, déracinés et condamnés à vivre dans l'indifférence, l'enfermement mémoriel et l'oubli.

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