Au milieu du XIXe siècle, les puissances européennes, en pleine expansion, commencent à s'intéresser à l'Afrique noire, dernier continent à leur échapper.
La pénétration le long du golfe de Guinée et dans le bassin du Congo se déroule sans grandes anicroches, en l'absence d'État important susceptible de résister...
Les premières difficultés (et les plus grandes) surviennent en Afrique australe, lorsque les Boers et les Anglais se heurtent aux Zoulous. L'État zoulou a été constitué au début du XIXe siècle par un chef, Chaka, qui a aggloméré différentes tribus bantoues grâce à une armée fanatisée.
Les Zoulous écrasent les Anglais à Isandhlwana en 1879 avant d'être eux-mêmes défaits au terme de plusieurs guerres impitoyables.
À la fin du siècle, des foyers de résistance à la pénétration européenne se forment dans le Sahel, en lisière sud du Sahara.
À Adoua, en 1896, les Italiens sont défaits et humiliés par les Éthiopiens.
Plus gravement, les Anglais, dans le bassin du Nil (Soudan), doivent faire face au soulèvement d'un chef religieux musulman, le Mahdi. Celui-ci chasse les Anglais de Khartoum et tue leur chef, le prestigieux général Charles Gordon (Gordon Pacha) en 1885. Lui-même meurt la même année. Les Anglais prennent leur revanche en 1898 à Omdourman en décimant les troupes mahdistes, nombreuses mais mal armées.
Dans le bassin du Niger, un chef mandingue, Samory Touré, donne du fil à retordre aux Français avant d'être capturé en 1898. A partir de ce moment-là, l'Afrique, à l'exception de l'Éthiopie, est soumise aux Européens. Pour le meilleur et le pire. Pour une durée en tout cas très brève (à peine un peu plus d'un demi-siècle).
On comptera encore des révoltes locales. Les plus mémorables sont celles des Hereros dans le Sud-Ouest allemand en 1904 et des Malgaches en 1947.
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tonton Henri (14-05-2018 14:46:44)
Bonjour,
L'intéret ne date pas du 19e, où conditions géoéconomiques de ce siècles leur ont mis la pressions. Les européens avaient déjà essayé de pénétrer à l'intérieur de l'Afrique. En témoignent les noms donnés à l'administration de ces territoires dans l'administration portugaise mais aussi les tentatives de prise de contact, notamment avec des Mansas de provinces du Mali, et les tentatives de s'approprier des mines d'or. Manoeuvres diplomatiques et coups de forces ont échoué, car les responsables politiques africains ne se sont pas laissé faire. cf. le court article "Traite, esclavage et fortifications dans l’Ouest africain" de Jean Michel Deveau dans le n° 1 de la revue echogeo/ 2007 - http://echogeo.revues.org/2098