En France, suite à un fait divers tragique, la mort de deux adolescents coursés par la police et qui s'étaient malencontreusement cachés dans un transformateur électrique à Clichy-sous-bois, le 27 octobre 2005, les banlieues pauvres à population majoritairement noire ou musulmane s'enflamment comme une traînée de poudre. Le gouvernement déclenche l'état d'urgence pour une durée de trois mois.
En trois semaines, des bandes incendient 9 000 voitures mais aussi des écoles, des gymnases et des casernes de pompiers. Les forces de l'ordre gardent leur sang-froid et la situation revient à la normale le 17 novembre 2005, au prix de 3000 interpellations et trois morts dans la population.
Les commentateurs étrangers voient dans ces émeutes la faillite du « modèle français d'intégration » et un avertissement pour tous les pays européens confrontés à une immigration massive, d'autant qu'elles s'inscrivent dans une succession de faits divers préoccupants : échauffourées ethniques lors de manifestations lycéennes en mars 2005, violences à répétition dans les collèges et lycées des quartiers « sensibles », pillage d'un train le 1er janvier 2006 émaillé de « propos racistes anti-Blancs » (Le Monde, 6 janvier 2006, page 9).
Les commentateurs français préfèrent s'en tenir à une explication socialo-ethnique : les « jeunes » se révoltent en raison d'un chômage aggravé par les discriminations raciales.
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