événements
14 décembre 1789 : Premiers assignats
Le 14 décembre 1789, deux mois après avoir nationalisé les biens du clergé français, l'Assemblée constituante crée les premiers assignats. Il s'agit dans un premier temps de bons échangeables contre une fraction des biens nationalisés. Du fait du laxisme des dirigeants politiques, ils vont se transformer rapidement en « monnaie de singe » (sans aucune valeur).
14 décembre 1825 : Soulèvement des Décembristes
Le 14 décembre 1825, un groupe de jeunes officiers et aristocrates russes tente de soulever la garnison de Saint-Pétersbourg en profitant de la confusion créée par la mort du précédent souverain, Alexandre 1er. Qualifiés de Décembristes (ou Décabristes), ils échouent dans leur tentative (une de plus) d'introduire en Russie un gouvernement moderniste.
Le nouveau tsar, Nicolas 1er, ordonne la pendaison de cinq meneurs et coupe court à toute velléité de réforme. Son successeur Alexandre II se hasardera avec courage (et un succès mitigé) à faire bouger enfin le pays.
14 décembre 1911 : Amundsen atteint le pôle Sud
Le vendredi 14 décembre 1911, le Norvégien Roald Amundsen est le premier homme à atteindre le pôle Sud...
14 décembre 1923 : Première de Knock
Le 14 décembre 1923, la Comédie des Champs-Élysées donne la première représentation de Knock, avec Louis Jouvet dans le rôle du célèbre docteur. La pièce de Jules Romains obtient un immense succès et Jouvet la jouera au total plus de 2000 fois dans le cours de sa vie.
14 décembre 1990 : « Droit d'ingérence humanitaire »
Le 14 décembre 1990, à New York, l'Assemblée générale des Nations Unies vote à l'initiative de la France une résolution qui légitime le « droit d'ingérence humanitaire », autrement dit la possibilité pour des États de secourir des populations menacées par leurs propres gouvernants, avec l'accord des Nations Unies et au besoin par les armes. « Le temps de la souveraineté absolue et excessive est révolu », lance avec emphase le secrétaire général de l'ONU, Boutros Boutros Ghali.
La résolution est concomitante de la chute de l'URSS et de la fin de la guerre froide. Elle donne un deuxième souffle à l'OTAN. L'alliance nord-atlantique, pilotée par les États-Unis, va se chercher de nouvelles missions dans la lutte contre le terrorisme et les « États-voyous »...
Princesse de l'époque mérovingienne, aveugle de naissance, Odile de Hohenbourg est abandonnée par le duc d'Alsace, son père. Mais après avoir été baptisée, à l'âge de 12 ans, elle recouvre miraculeusement la vue. De là son nom, Odile, qui signifie « lumière de Dieu », de l’alsacien Ottilie. Elle rentre en grâce auprès de sa famille. Son père, enfin repenti, lui cède le château familial de Hohenbourg qu'elle va transformer en un monastère dont elle devienne l'abbesse. C'est là qu'elle meurt, en 720, sur les pentes du mont qui porte depuis lors son nom. Depuis 1946, Odile est la sainte patronne de l'Alsace ainsi que des malvoyants et des aveugles.
Naissances
Nostradamus
14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence - 6 juillet 1566 à Salon de Provence
L'apothicaire Michel de Nostre-Dame (Nostradamus dans la version latinisée) compte parmi les mages et astrologues dont raffolaient les gens de la Renaissance. Apothicaire de formation, il se fixe en 1555 à Salon de Craux (aujourd'hui Salon de Provence) après des pérégrinations aventureuses dans toute la France. C'est là qu'il publie ses Prophéties, un recueil de quatrains ésotériques non dénués de poésie mais auxquels on peut faire dire à peu près ce que l'on veut. Ainsi en est-il de celui-ci où d'aucuns voient la mort du roi Henri II :
Le lyon ieune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d'or les yeux luy creuera,
Deux classes vne, puis mourir, mort cruelle.
Les 17 et 18 octobre 1564, au cours de leur traditionnel tour de France, le roi Charles IX et sa mère lui rendent visite dans sa maison de Salon. N'a-t-il pas prédit à la reine Catherine de Mécidis en 1556, lors de son séjour à la cour, que « trois de ses quatre garçons porteront couronne » ? (il s'agit de François II, Charles IX et Henri III). Nostradamus repose aujourd'hui dans la collégiale Saint-Laurent, à Salon de Provence.
Pierre Dupont de Nemours
14 décembre 1735 à Paris - 6 août 1817 à Euletherian Mills (Delaware, États-Unis)
Brillant économiste, Pierre Samuel Dupont de Nemours compose avec François Quesnay le traité La Physiocratie (1768), d'où le nom de physiocrates donné aux économistes du siècle des « Lumières ». L'un d'eux, Turgot, devient ministre du roi Louis XVI et Dupont entre à son service. Il est élu député de Nemours aux états généraux, combat la création des assignats et surtout, fidèle à ses idées, se mobilise (en vain) en faveur de l'abolition de l'esclavage.
Le 15 mai 1791, le débat fait rage à ce propos à l'Assemblée nationale. Les représentants des colonies menacent de faire sécession si l'on abroge l'esclavage.
« On nous menace du ressentiment de ces nobles d'outre-mer... Ils se consoleront comme se sont consolés les nobles français qui avaient un peu de sens. Si toutefois cette sécession devait avoir lieu, il vaudrait mieux sacrifier la colonie plutôt qu'un principe », répond Dupont de Nemours. Finalement, l'Assemblée se contente d'accorder le droit de vote à certains hommes de couleur libres.
Resté fidèle au roi, Dupont de Nemours se cache pendant la Terreur. En 1815, il s'établit aux États-Unis, dans le Delaware. C'est là que son fils Éleuthère Irénée fonde une poudrerie. Elle est devenue aujourd'hui, sous le nom de Du Pont, la première entreprise chimique du monde !
George VI
14 décembre 1895 à Sandringham (Angleterre) - 6 février 1952 à Sandringham (Angleterre)
À sa naissance, à Sandringham (Norfolk), résidence favorite de son grand-père, le Prince de Galles, le futur roi George VI est baptisé Albert, comme son arrière-grand-père Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, l'époux de Victoria.
À son avènement, le 11 décembre 1936, suite à l'abdication de son frère aîné Édouard VIII, il relève le nom de son père et entre dans l'Histoire sous le nom de George VI, à la consonance plus britannique qu'Albert. Il va surmonter sa timidité et son bégaiement et se montrer, ainsi que son épouse, à la hauteur de ses responsabilités dans les épreuves de la Seconde Guerre mondiale...
Décès
Georges Washington
22 février 1732 à Pope's Creek (Virginie) - 14 décembre 1799 à Mount Vernon (Virginie, États-Unis)
George Washington est considéré par les Américains comme le «Père de la Nation». Consécration suprême, son nom a été donné à la capitale fédérale dans l'année qui a suivi sa mort.
Après avoir combattu les Français dans l'armée anglaise pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), Washington mène la vie d'un riche planteur de tabac en Virginie, l'une des Treize Colonies anglaises d'Amérique du nord.
Quand celles-ci revendiquent leur indépendance, il est nommé commandant en chef des troupes insurgées et les mène à la victoire (grâce au concours des Français bien plus qu'à ses qualités de stratège).
Il est élu président des États-Unis en 1789 et réélu quatre ans plus tard pour un second mandat.
Wellington
1er mai 1769 à Dublin (Irlande) - 14 décembre 1852 à Walmer (Kent, Angleterre)
Arthur Wellesley assiste son frère Richard Wellesley, gouverneur général des Indes, dans la guerre contre les princes locaux, de 1796 à 1805. Avide de gloire, il revient en Europe pendant les guerres napoléoniennes et prend le commandement d'un corps expéditionnaire au Portugal. Il bat les troupes françaises commandées par le maréchal Junot à Vimeiro, près de Lisbonne, le 21 août 1808.
De retour au Portugal quelques mois plus tard, il prend la tête d'une coalition anglo-hispano-portugaise et bat l'armée de Joseph Bonaparte à Vitoria le 21 juin 1813. Il repousse les Français au-delà des Pyrénées et pénètre lui-même en France, ce qui lui vaut le titre de marquis de Wellington, puis duc de Wellington.
Le 10 avril 1814, il remporte à Toulouse une victoire sur l'armée du maréchal Soult. Mais son heure de gloire vient le 18 juin 1815 avec la victoire définitive sur Napoléon Ier à Waterloo. À sa mort, il sera inhumé à Saint-Paul, auprès de l'amiral Nelson.
Andreï Sakharov
21 mai 1921 à Moscou (Russie) - 14 décembre 1989 à Moscou (URSS)
Issu d'une famille d'intellectuels moscovites, Andreï Sakharov suit les traces de son scientifique de père en soutenant en 1948 une brillante thèse de physique. Il est aussitôt intégré aux équipes travaillant sur l'arme nucléaire soviétique. En 1953, la première bombe H russe est au point : Sakharov, seulement âgé de 32 ans, a joué un rôle décisif dans le processus de recherche.
Choyé par le régime, le physicien s'interroge pourtant sur les conséquences de ses travaux. Après avoir tenté d'avertir les dirigeants soviétiques sur les dangers de la prolifération nucléaire, il bascule en 1966 dans la contestation politique. Son cheval de bataille est la défense des droits de l'homme. Il publie à l'étranger des articles qui en font l'un des principaux dissidents soviétiques aux yeux de l'Occident, puis crée dans les années 1970 un « comité pour la défense des droits de l'homme et la défense des victimes politiques » afin de s'opposer à la répression menée par le régime contre de nombreux intellectuels. Ces activités valent au physicien de recevoir le Prix Nobel de la Paix en 1975.
En 1980, après qu'il eut critiqué les dirigeants de l'URSS, Sakharov est arrêté et placé en résidence surveillée, à Gorki. Il y est harcelé par le KGB (la police politique) et sa santé se dégrade rapidement. L'arrivée au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev, auquel il adresse plusieurs lettres, lui vaut d'être libéré en 1986. Réhabilité, le dissident est élu en mars 1989 au tout nouveau Congrès des députés du peuple, où il dénonce les crimes du régime soviétique. Andreï Sakharov s'éteint quelques mois plus tard, au moment où le peuple russe commence à descendre dans les rues pour réclamer des réformes.
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
Aucune réaction disponible