Le 26 avril 1954 s'ouvre la conférence de Genève avec les délégués de 19 nations, Georges Bidault (France), Anthony Eden (GB), John Foster Dulles (USA), Molotov (URSS), Zhou Enlai (Chine)... Elle s'est donné pour objectif de régler les deux grands conflits de l'après-guerre, la guerre de Corée, inaugurée par l'attaque communiste du 25 juin 1950, et surtout la guerre d'Indochine (ou plus précisément du Vietnam), qui remonte à l'automne 1946 et voit s'affronter l'armée française et les communistes du Vietminh, le parti d'Hô Chi Minh.
C'est la première fois que la République populaire de Chine, proclamée cinq ans plus tôt, participe à une conférence internationale, qui plus est avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU. À noter toutefois que les États-Unis se présentent en simples observateurs. Ils se tiennent prêts à intervenir militairement en Indochine pour contrer l'avancée du communisme, si une solution satisfaisante ne venait pas à se dégager.
Clôturée le 21 juillet 1954, la conférence n'aboutira pas en ce qui concerne la Corée mais il en ira différemment en ce qui concerne l'Indochine : les protectorats français du Laos et du Cambodge obtiendront immédiatement leur indépendance cependant que le Vietnam sera « temporairement » partagé en deux États, l'un communiste, au nord du 17e parallèle, l'autre pro-américain au sud. La division ne sera soldée que vingt ans plus tard, au terme de la guerre du Vietnam...
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Jean Loignon (24-04-2024 17:02:27)
Il serait utile de préciser que l'armistice de Pan Mun Jom avait été signé le 27 juillet 53, établissant un cessez-le-feu durable en Corée, alors que les combats acharnés continuaient en Indoch... Lire la suite