Le 7 décembre 1944, les représentants de 54 nations se réunissent à Chicago pour préparer l'après-guerre et assurer le succès de l'aviation civile commerciale. Ils fondent l'Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et lui donnent pour mission de réglementer le transport aérien.
À l'instigation des avionneurs américains, inquiets de perdre les fructueuses commandes d'avions militaires après la chute du nazisme, la convention de Chicago prend la décision d'interdire toute taxation du kérosène, le carburant des avions, cela afin de rendre aussi attractifs que possible les prix des voyages aériens et, donc, de développer le marché des compagnies aériennes et des constructeurs. Quatre-vingts ans après, l'objectif est on ne peut mieux rempli. C'est au point que l'aviation commerciale est devenue l'un des principaux facteurs d'émission de gaz à effet de serre. La détaxation du kérosène n'est pas pour autant remise en cause. Même les militants écologistes ne la contestent pas, ou seulement du bout des lèvres. Dans un monde qui ne ressemble plus du tout à celui de 1944, la convention de Chicago résiste envers et contre tout, pour le pire.
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