[Le Mémorial de Sainte-Hélène, tome 3 (extrait gratuit)]
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Las Cases nous offre quelques digressions sur les attentats dont Napoléon fut la cible et en premier lieu sur la machine infernale de la rue Saint-Nicaise : le Premier Consul fut alors sauvé par son cocher qui, trop ivre (!) pour comprendre ce qui se passait, eut le réflexe de lancer le carrosse au galop...
Las Cases raconte la rencontre de l'Empereur avec une espiègle adolescente, la Nymphe (Betsy Balcombe).
Il note aussi son intérêt pour le vieil esclave Tobie. Napoléon se prend d'intérêt pour cet homme enlevé à sa famille, en Malaisie, et se propose même de le racheter et le libérer, si l'on en croit le mémorialiste.
Interrogé par son hôte anglais sur Gibraltar, l'Empereur observe avec justesse : « Cette place ne vous est d’aucune utilité ; elle ne défend, n’intercepte rien ; ce n’est qu’un objet d’amour-propre national qui coûte fort cher à l’Angleterre, et blesse singulièrement la nation espagnole. »
Les souvenirs militaires tournent ici autour des pertes chères à l'Empereur. Celui-ci évoque son affection pour Lannes (« c'était un pygmée, j'en ai fait un géant (!)" », comme pour Bessières et surtout Duroc.
Je ne résiste pas non plus au plaisir de rapporter une familiarité délicieuse de Las Cases : « Avant dîner, l’Empereur m’a fait appeler, ainsi que mon fils, pour notre travail accoutumé. Il m’appelait paresseux, et me faisait observer que mon fils en riait sous cape. Il m’en a demandé la raison ; j’ai répondu que c’était sans doute parce que Sa Majesté le vengeait. "Ah ! j’entends, a-t-il dit en riant, je suis ici le grand-père." »
Ce livre numérique (ebook) compte 148 pages richement agrémentées.
Herodote.net, juin 2017
2,20 euros - ISBN 978-2-37184-056-0