[Le Mémorial de Sainte-Hélène (extrait gratuit)]
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Le comte de Las Cases nous offre ici un festival d'anecdotes et de confidences... avant de conclure par le récit de son expulsion de Sainte-Hélène.
L'Empereur évoque longuement les grands capitaines qui l'ont précédé, de César et Hannibal à Frédéric II. Las Cases s'étonne devant lui qu'il n'ait pas conservé l'épée du Grand Frédéric II (Frédéric II, roi de Prusse) : « Mais j’avais la mienne », a-t-il repris avec une douceur de voix et un sourire tout particuliers, et me serrant légèrement l’oreille...
Évoquant le service militaire, Napoléon eût constamment tenu à faire passer toute la nation par l’épreuve de la conscription. « Je suis intraitable sur les exemptions, disait-il un jour au Conseil d’État : elles seraient des crimes. Comment charger sa conscience d’avoir fait tuer l’un au détriment de l’autre ? Je ne sais même pas si j’exempterai mon fils. »
Las Cases et Napoléon s'entretiennent de la passion d'un prince prussien pour la belle et insaisissable Mme de Récamier, alors que l'un et l'autre séjournaient au château de Coppet (Suisse), lieu d'exil de Mme de Staël... Il en résultera le célèbre tableau de Gérard, Corinne au cap Mysène.
L'Empereur passe là-dessus en revue quelques figures anglaises, dont le duc de Wellington, ainsi que ses principaux ministres et féaux.
Il s'indigne aussi du libertinage qui a pu sévir à Paris et évoque un roman « qui, au temps de la Convention même, avait révolté, disait-il, la morale publique, au point de faire enfermer son auteur » (il s'agit de Justine, de Sade).
Ce livre numérique (ebook) compte 149 pages richement agrémentées.
Herodote.net, juin 2017
2,20 euros - ISBN 978-2-37184-083-6