Hafiz Chems-Eddine est depuis 2011 recteur de la grande mosquée de Paris, institution musulmane de référence en France. Tandis que s'ouvre le procès des comparses de la tuerie de Charlie Hebdo, il dénonce courageusement dans un entretien au Figaro les atteintes à la liberté d'expression, y compris lorsque celle-ci peut blesser la conscience des croyants.
Le recteur s'en prend aussi et surtout à une certaine mouvance intellectuelle qui, par une générosité mal placée, légitime l'obscurantisme et infantilise les musulmans :
« Ceux qui laissent entendre que tous les musulmans seraient inaptes à ces valeurs démocratiques, non seulement se trompent lourdement, mais de plus, ils manifestent un incroyable mépris à l’égard de ceux qu’ils prétendent défendre comme s’il s’agissait de citoyens de seconde zone, incapables de se défendre seuls. Lors de tous les événements majeurs où la République était en danger, les musulmans de France, très largement, se sont mobilisés pour leur pays, en tant que citoyens mus par nos valeurs communes.
Que Charlie Hebdo continue d’écrire, de dessiner, d’user de son art et surtout de vivre. ».
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