Albert Kahn (1860 - 1940)

« Je ne vous demande qu'une chose, c'est d'avoir les yeux grands ouverts »

Georges Chevalier, Albert Khan sur le balcon de sa banque rue de Richelieu, 1912, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.Changer le monde en toute discrétion... C'est en quelque sorte le but que s'était donné Albert Kahn, banquier, mécène, amateur de jardins et curieux insatiable. 

Pour comprendre cet idéaliste quelque peu mystérieux qui préférait les actes aux paroles, il faut se plonger dans les réalisations qu'il a financées sans compter, au début du XXe siècle, mettant son argent et ses relations au service de l’intérêt général. 

Mettre le monde entier sur photo ? Créer un jardin admirable à partir de rien ? Avec Albert Kahn, rien d'impossible...

Isabelle Grégor

Paul Casletnau, Reims, Champagne, 1917 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Georges Chevalier, Roscoff, Finistère, Bretagne, M . Masson fils et son équipage sur la cale au départ pour la pêche, 1920 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Un Alsacien à Paris

Il était une fois un berger devenu milliardaire... L'image est belle, mais fausse ! La famille qui accueille le 3 mars 1860 le petit Abraham (devenu Albert à l'état civil) ne vit nullement dans le besoin.

Alphonse Lévy, Marchand de bétail juif en Alsace, fin XIXe siècle.Installés depuis le XVIIIe siècle à Marmoutier, dans le Bas-Rhin, les Kahn sont des marchands de bestiaux aisés, bien considérés dans la communauté juive de la petite ville. La tolérance y est de mise, comme le rappelle la devise du comté : « Vivre et laisser vivre ».

Albert Kahn ne l'oubliera pas, comme il n'oubliera pas son plaisir à parcourir les campagnes de son enfance : non seulement il continuera à dormir à l'occasion à la belle étoile et recréera une forêt vosgienne dans son jardin, mais il n'hésitera pas une seconde à faire venir dans sa région d'origine le prince héritier du Japon, Hirohito !

Mais en 1876, il lui faut s'éloigner de son Alsace natale, peut-être pour éviter d'être appelé sous les drapeaux de l'armée prussienne, Marmoutier ayant changé de nationalité à la suite du traité de Francfort de 1871. Doté d'une belle volonté et d'un accent qui ne le quitteront jamais, le voici découvrant Paris et le monde de la banque d'affaires auquel l'initient des cousins éloignés, les frères Goudchaux.

Ils lui offrent un emploi mais surtout un carnet d'adresses bien rempli où il peut piocher les noms des élites de la finance comme ceux des philanthropes les plus en vue, à l'image de Ferdinand Buisson, cofondateur de la Ligue des Droits de l'Homme et futur prix Nobel de la Paix.

Auguste Léon, La Tour Eiffel et le Trocadéro, Autochrome, 1912. Agrandissement : Stéphane Passet, Une Famille rue du Pot-de-fer, Paris, 1914 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Ascension express

Si la vie parisienne le séduit, pas question de rester un simple employé de banque. Albert Kahn veut se donner les moyens de ses ambitions, et pour cela, il reprend ses études, à 19 ans.

Auguste Léon, Propriété d' Albert Kahn, Boulogne, Monsieur Henri Bergson et sa fille Jeanne Bergson, 1917, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.Pour l'aider, il peut compter sur un jeune camarade plein d'avenir, Henri Bergson, qui lui permet de décrocher un bac de Lettres avant de tenter d'en décrocher un second en Sciences. C'est un échec, échec qui ne le détournera en rien de ce qui va devenir une véritable passion.

Pour l'heure il préfère se consacrer à des études de droit, plus utiles pour sa carrière dans la banque Goudchaux & Cie qu'il aide habilement à se développer. Il a su en effet surmonter sa timidité pour développer un bel esprit d'entreprise au moment même où la seconde révolution industrielle se met en place. L'appel de l'Afrique du Sud et de ses mines d'or et diamants ne se fait pas attendre et Kahn embarque en 1888 sur un vieux cargo, direction... la richesse !

Afrique du Sud : mine d'or de Ferreira en 1886. La mine doit son nom au colonel Ignatius Ferreira, l'un des fondateurs de Johannesburg. La mine est une extension du récif principal. Agrandissement : Afrique du Sud : un groupe de mineurs travaillant sous terre dans la mine de diamants De Beers (Photo : J.E.M., 1896).

Redevenu français en 1885, il s'installe dans une vie de bourgeois avec voyages exotiques et achats immobiliers de prestige, dont un hôtel particulier à Boulogne et un terrain au cap Martin. Il faut dire que la banque Kahn, fondée en 1898, tourne à plein régime en profitant adroitement de l'évolution de la géopolitique, comme l'ouverture du Japon avec lequel il gardera des liens étroits.

C'est ainsi qu'à 38 ans notre fils de marchand de bestiaux peut se targuer d'être devenu millionnaire ! Mais pour Kahn, qui ne fondera pas de famille, cette aisance n'est en rien une finalité mais un outil. Comme il le dira à Bergson, l'argent « n'est pas [s]on idéal »...

Stéphane Passet, Aux environs d'Ourga, Mongolie, Un cavalier près d'un cours d'eau, le Jalkhanz Kuthugtu Damdinbazar ( ? ), 1913, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Léon Busy, Hà-nôi, Tonkin, Indochine, Des flamboyants et un pousse-pousse, dans « l'avenue Général Bichot », 1915 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Servir son pays, servir le monde

Nous sommes en pleine affaire Dreyfus et Kahn ne peut rester indifférent à cette ambiance de repli sur soi. Tout ce qu'il déteste ! Lui veut au contraire que la société s'ouvre et se montre solidaire.

Paul d'Estournelles de Constant par Anders Zorn, 1906, Paris, BnF.Pour cela, il va multiplier les actions philanthropiques qui sont autant d'occasions de prouver son attachement à la France, suivant en cela l'exemple des Rothschild, ses voisins.

Pour notre optimiste, il s'agit aussi de travailler dans la lignée du philosophe Saint-Simon à l'avancée du progrès pour en faire bénéficier le plus grand nombre. Le cinéma et les autochromes des frères Lumière, les premières automobiles... Il aime tout ce qui est nouveau et se l'offre, persuadé que c'est l'avenir !

Cette confiance dans des lendemains qui chantent se double d'une conviction pacifiste nourrie par son amitié pour Paul d'Estournelles de Constant, prix Nobel de la Paix en 1909. Les deux hommes, en particulier, partagent une opinion : les voyages ouvrent l'esprit.

Appel à candidature pour les bourses féminines Autour du monde, 1908, Paris, BnF. Kahn en est bien sûr persuadé, lui qui a déjà fait le tour du globe. Il met donc en place en 1898 les bourses « Autour du monde » au bénéfice de jeunes agrégés. Leurs buts ? Obliger ces intellectuels à sortir de leur quotidien, leur faire observer le monde et « entrer en communion sympathique » avec les différents peuples.

Avec cette « mission patriotique et humanitaire », c'est un mélange de promotion de la France et de grande enquête de terrain que Kahn souhaite réaliser, tout en préparant une élite plus ouverte aux autres cultures.

En 1905, le projet est élargi aux jeunes femmes diplômées et ce sont 27 aventurières qui vont ainsi s'expatrier, entre 1905 et 1930. Puis, en 1906, Kahn ouvre ses salons à la « Société autour du monde », sorte de cercle où se croisent anciens boursiers et membres de l'élite internationale.

Fernand Cuville, Vérone , Italie Petite fille au pied d'une vasque de la basilique San Zeno, 1918 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Léon Busy, Angkor, Cambodge, Indochine, La statue dite du « Roi lépreux », sur la terrasse du même nom , près du Palais Royal (au nord de la terrasse des éléphants), 1921 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Les Archives de la planète : un projet pharaonique !

Albert Kahn ne va pas s'arrêter à distribuer quelques bourses et discuter au coin du feu ! Pour son nouveau projet il va voir grand, très grand même : à la dimension de la planète !

Auguste Léon, Leksan, Suède, Jeunes mariés dans l'atelier de la photographe Gerda Söderlund à Karingberget, 1910 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Auguste Léon, Bayreuth, Bavière, 1912 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.L'idée lui est venue de quelques prises de vue en autochrome faites par son chauffeur pendant leur voyage autour du monde de 1909. Et si on poursuivait l'expérience dans tous les pays, sur tous les continents, pour former les « archives » du monde actuel ?

C'est d'ailleurs dans l'air du temps puisque l'époque s'emploie à multiplier les inventaires, les reportages et les musées ethnologiques pour mieux montrer la diversité des peuplades indigènes. Mais pas d'arrogance chez Kahn l'idéaliste : il ne veut pas montrer la soi-disant supériorité de l'Occident mais bien créer une meilleure compréhension entre les peuples.

Pendant 3 ans c'est lui-même, accompagné d'un opérateur, qui va s'en charger, avant de laisser la main à des professionnels. 

Auguste Léon en prises de vue, 1910 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : L'opérateur Paul Castelnau à Ismaïlia, Égypte, 1918 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Stéphane Passet, Mareuil-la-Motte, Oise, Picardie, Les gourbis des artilleurs creusés sous le rocher à St-Claude, 1918 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Frédéric Garmer, Babylone, Irak, La porte d'Ishtar,1927, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.La dizaine d'opérateurs qui vont se succéder ne vont pas se montrer oisifs : de 1909 à 1931, ils transportent leurs valises chargées de plaques de verre dans une soixantaine de pays pour en rapporter pas moins de 180 000 mètres de film, 72 000 plaques autochromes et 4 000 plaques stéréoscopiques.

La difficulté de la tâche est à la hauteur de l'ambition : il faut aller partout, du Vietnam en Irak, de la Mongolie au Canada, en passant par les tranchées de la Marne...

L'arrivée en 1912 de Jean Brunhes, géographe reconnu, donne au projet une tournure scientifique avec classement par pays mais aussi par thématique (géographie, ethnologie, voyage, actualité). Priorité est donnée aux scènes en couleur de la vie quotidienne, ces scènes que l'on sait voué à disparaître et dont il faut impérativement garder la trace.

Auguste Léon, Gizeh, Égypte, Le Sphinx et la pyramide de Khéops, 1914 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Omniprésent mais insaisissable

Si Albert Kahn a réussi à entrer dans l'Histoire, ce n'est pas en se faisant remarquer par ses prises de paroles intempestives. Il n'a en effet laissé que peu d'écrits, et encore moins de photographies de lui ! Un paradoxe parmi d'autres pour un homme qui reste en grande partie bien mystérieux.

Plus que de se mettre en avant, c'est de remplir ses objectifs qu'il avait à cœur, persuadé que le temps jouait contre lui. On peut retrouver cette obsession dans sa présentation des Archives de la planète dont le but « est d’établir comme un dossier de l’humanité prise en pleine vie, au commencement du XXe siècle, à l’heure critique de l’une des “mues” économiques, géographiques et historiques les plus complètes qu’on ait jamais pu constater. ». C'est ce que fit par exemple Auguste Léon, envoyé en 1914 photographier l'Égypte.

Propriété d'Albert Kahn, Boulogne, Rabindranâth Tagore, 1921 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Roger Dumas, Épiciers à l'entrée de leur boutique devant laquelle sont exposés des fûts de bière, de miso, de saké et du charbon de bois, Tokyo, Japon, 1926-1927 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.

Des jardins extraordinaires...

Amoureux du monde, Albert Kahn l'est aussi d'un petit coin de Boulogne-sur-Seine qui va devenir le centre de son univers. Autour de son hôtel particulier, lieu de vie et de travail, il se constitue en une trentaine d'années une propriété de 4 hectares qu'il transforme en parc à scènes selon la mode de la Belle Époque.

Les habitants du quartier vont ainsi voir apparaître ravins, rivières et roches de 6 tonnes, avant que des équipes n'enlèvent nuitamment les fils du téléphone et du tramway pour faire passer des arbres gigantesques ! Le résultat est à la hauteur des moyens : les forêts vosgienne, bleue et dorée voisinent avec des jardins français, anglais et japonais autour d'une roseraie, d'une serre et même d'un marais.

Musée départemental Albert-Kahn, La forêt bleue et le marais, © CD92 / Willy Labre. Agrandissement : Musée départemental Albert-Kahn, Le jardin français et le verger-roseraie, © CD92 / Jean-Luc Dolmaire.

Malgré les dépenses astronomiques engagées, notre amateur des jardins ne va s'arrêter en si bon chemin : il renouvelle l'opération, en moins spectaculaire certes, pour mettre en valeur sa villa construite en 1902 à cap Martin, sur la Côte d'Azur. Elle est connue depuis 1930 sous le nom de Zamir (« rossignol » en hébreu).

Roger Dumas, Propriété d' Albert Kahn, Boulogne, France, Madame Sidonie-Gabrielle de Jouvenel dite Colette avec Toby-Chien, 1922, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Georges Chevalier, Propriété d'Albert Kahn, Boulogne, France, Monsieur Fujita, 1930, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.L'exotisme y est ici de mise, et les visiteurs peuvent par moments se sentir plus proches du Mexique ou de l'Afrique que de Roquebrune !

Albert Khan n'aime rien tant, en effet, que partager le plaisir d'une promenade dans ses coins de paradis aux rares élus qu’il accepte dans son cercle d’amis.

Si Bergson ou Rodin, dont il possède quelques oeuvres, ont le privilège de fréquenter ses salons de Boulogne, les autres curieux devront se contenter d’assister à des projections ou de se faire tirer le portrait, comme le peintre Foujita ou madame de Jouvenel, plus connue sous son nom de plume de Colette. Pas de mondanités inutiles : la découverte du monde avant tout !

Connaître, comprendre, encore et toujours !

Pensez-vous que de tels projets aient réussi à satisfaire Albert Kahn ? Pas du tout ! En 1916, en plein conflit mondial, il crée un Comité National d’Études Sociales et Politiques pour réfléchir sur les enjeux de l'après-guerre.

Auguste Léon, Séville, Espagne, 1914 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.Pendant 16 ans, on va « interroger les témoins les plus qualifiés » pour parler de la situation en France bien sûr, mais aussi d'universalisme et d'égalité entre les nations. Les articles qui en découlent sont publiés dans la propre imprimerie de Kahn avant qu'il ne donne un tour nouveau à son goût pour la diffusion des idées : il lance en 1918 des revues de presse, genre nouveau auquel il va lui-même s'adonner tous les matins.

Albert Kahn ne se contente pas de réfléchir et faire réfléchir, il est aussi à la tête de réalisations concrètes comme son comité de Secours national créé dès le début du conflit.

Image extraite du film de Jean Comandon et Emile Labrély, Epanouissement de quelques fleurs, 1919, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Anonyme, Installation du laboratoire du docteur Jean Comandon à Boulogne-sur-Seine, 1927, © CNRS Photothèque / Fonds historique.Mais ce qu'il préfère entre tout, c'est la science ! Explorer le monde des hommes ne lui suffit pas, il veut aussi découvrir celui de l'infiniment petit. 

Pour cela il fait appel en 1920 au biologiste Jean Comandon qui s'est fait remarqué par sa maîtrise de la microcinématographie, et lui propose quelques années plus tard de poursuivre ses recherches sur les plantes dans le laboratoire qu'il vient de créer à Boulogne.

Roger Dumas, Udaipur, Inde, Eléphant à l'abreuvoir, 1927 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Frédéric Gadmer, Abomey, Dahomey (actuel Bénin), Portrait de la s?ur (assise au centre) et des femmes du chef Justin Aho, 1930 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.À la même époque Kahn choisit Strasbourg pour implanter le premier centre universitaire de médecine préventive qui vient concrétiser les idées de Pasteur sur l'hygiène. Pense-t-il s'être trop diversifié ? A-t-il conscience que la crise financière marque un tournant ? En 1929, il finit par léguer à l'université de Paris l'ensemble de ses créations, sous le nom de « Centrale de recoordination ».

Victimes du krach boursier, ses affaires périclitent, l'obligeant à abandonner ses projets l'un après l'autre tandis que ses biens et propriétés sont vendus aux enchères. 

C'est dans sa maison de Boulogne, dont il a pu garder l'usage, qu'il meurt le 14 novembre 1940, évitant ainsi de peu de disparaître dans la folie antisémite de la Seconde guerre.

Musée départemental Albert-Kahn, Jardin anglais, © CD92 / Willy Labre. Agrandissement : Musée départemental Albert-Kahn, Le jardin japonais contemporain, © CD92 / Stéphanie Gutierrez-Ortega.

Le musée Albert-Kahn

Auguste Léon, M. Bénac et son fils à Villa Kahn, également appelée Villa Zambir, Cap Martin, 1910 © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn. Agrandissement : Anonyme, Affiche de l?ouverture du jardin de Boulogne au public, 1937, © Département des Hauts-de-Seine / Musée départemental Albert-Kahn.L'héritage d'Albert Kahn aurait pu être dispersé aux quatre vents, comme fut morcelé son jardin de cap Martin, disparu aujourd'hui. Mais dès les prémices de sa ruine, en 1930, les collectivités locales s'emploient à conserver la propriété de Boulogne et ses collections d'images et de matériel.

Rachetés à partir de 1936 par le département de la Seine, ils sont aujourd'hui proposés à la curiosité du public dans le très beau musée Albert-Kahn, ouvert en 1986 et rénové en 2022. 

Pour ceux qui ne peuvent se déplacer, le monde du début du XXe siècle les attend sur internet, dans les pages consacrées aux Archives de la planète.

Bibliographie

Albert Kahn, singulier et pluriel, 2015, éd. Musée départemental Albert-Kahn / Lienart,
David Okuefuna, Albert Kahn, le monde en couleurs, éd. Chêne, 2008,
Valérie Perlès, Albert Kahn, une vie, une œuvre, 2015, éd. du Département des Hauts-de-Seine, Musée départemental Albert-Kahn.

Publié ou mis à jour le : 2025-04-02 17:29:37

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