Des origines à 1800

Madagascar, une île à part

Tournée vers l'océan Indien et le grand large, Madagascar a de tous temps été réceptive aux influences de l'Asie des moussons.

La géologie, la flore et la faune de la « Grande Île » attestent de particularités que l'on ne retrouve nulle part ailleurs (Madagascar est ainsi l'unique habitat des lémuriens, petits singes à longue queue).

La « Grande Île »

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Cette île de l'océan Indien est née d'un morcellement du continent africain il y a 65 millions d'années, au début du tertiaire.

Séparée de l'Afrique par le canal du Mozambique, Madagascar a très peu de caractères communs avec le continent noir, qu'il s'agisse de la géologie, de la flore et de la faune, ou encore de son peuplement, originaire de l'Insulinde (Indonésie et archipels mélanésiens).

Un peuplement récent

D'une superficie de 587 000 km2, la Grande Île est plus vaste que la France.

Du fait de la déforestation, de l'agriculture sur brûlis (tavy en malgache) et de l'élevage extensif d'immenses troupeaux de zébus (boeufs à bosse adaptés à la sécheresse), une grande partie de son territoire a perdu son humus et n'est plus recouvert que d'une carapace stérile de teinte rouge, la latérite. Cela vaut à Madagascar le surnom d'Île rouge.

Font exception les hauts plateaux du centre (1000 mètres d'altitude), au climat tempéré, et le littoral oriental, autour du port de Tamatave, au climat tropical, avec quelques lambeaux d'une belle forêt primaire.

Madagascar n'est séparée de l'Afrique que par le canal de Mozambique, à peine large de 500 kilomètres, mais son peuplement doit très peu au continent noir.

La plus grande partie de ses habitants sont arrivés il y a 2000 à 3000 ans sur des pirogues en provenance de l'Insulinde, après avoir traversé tout l'océan Indien. Tous parlent peu ou prou la même langue, proche des langues de l'Insulinde.

Jeune fille imerina des hauts plateauxLes premiers arrivés, de type malais ou indonésien (teint cuivré et cheveux raides) ont occupé les hauts plateaux du centre où ils ont introduit la riziculture irriguée en terrasse (une technique tout à fait inconnue du continent africain).

Jeune fille sakalava de la côte occidentale de Madagascar (années 1950)Leur communauté est appelée Merina (ou Imerina). Eux-mêmes s'appellent aussi Hova (prononcer ouv), d'après un terme qui désigne à l'origine les gens du peuple.

Plus tard sont arrivés des navigateurs de Mélanésie, apparentés aux Kanaks ou aux Papous (teint noir, cheveux crépus). Ils ont occupé les autres régions, moins hospitalières.

Le nom de Madagascar apparaît dans les récits de voyage de Marco Polo qui lui-même n'est jamais allé dans la Grande Île.

Le premier Européen qui l'ait abordée est le Portugais Diego Diaz (ou Dias), le 10 août 1500, jour de la Saint Laurent, d'où le nom de Saint-Laurent qui lui a d'abord été donné. Mais ni les Portugais ni leurs rivaux hollandais et anglais n'ont manifesté d'intérêt pour cette île qui n'avait ni or ni épices !

Premiers contacts avec les Français

À partir de 1638, les Français explorent à leur tour les côtes de Madagascar. Sur la foi de leurs rapports, le cardinal de Richelieu, Premier ministre du roi Louis XIII, décide d'y fonder un comptoir. C'est ainsi qu'en 1642, une expédition repère une presqu'île sur la côte orientale et y bâtit un fort. Il est baptisé Fort-Dauphin en l'honneur du futur roi Louis XIV...

Publié ou mis à jour le : 2020-08-03 11:46:10

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