France

Les guerres de la Révolution

En 1789, la Révolution française met fin à l'Ancien Régime en mettant en place une monarchie constitutionnelle.

Deux ans plus tard, la Révolution s'emballe et les puissances européennes lui deviennent hostiles. Une première coalition militaire se constitue en vue de rétablir l'Ancien Régime. Elle va être repoussée grâce à la levée en masse des Français.

Dès lors, les guerres vont se succéder presque sans discontinuer pendant plus de deux décennies, recomposant les frontières de la France et la carte de l'Europe.

Vincent Boqueho

Notre animation multimédia présente cette incroyable épopée militaire et politique qui a débuté en 1792 à Valmy et s'est conclue en 1815 à Waterloo.

Sursaut révolutionnaire

En 1791, la fuite du roi à Varennes a radicalisé le nouveau régime. De nombreux nobles exilés forment une véritable armée à la frontière, au niveau des Pays-Bas autrichiens. Cela pousse l'Assemblée à déclarer la guerre à l'Autriche en avril 1792. Louis XVI compte quant à lui sur une défaite de la France pour retrouver pleinement son trône.

- première coalition :

La Prusse, qui est l'autre principale puissance du Saint Empire romain germanique, se joint rapidement à l'Autriche. Les armées austro-prussiennes s'avancent victorieuses jusqu'à Verdun, mais sont finalement arrêtées à Valmy le 20 septembre 1792. L'hostilité des monarchies a encore radicalisé le régime : le lendemain, la République française est proclamée.

La France reprend l'avantage et s'avance hors de ses frontières. Enivrés par la victoire de Jemmapes, le 6 novembre 1792, les députés de la Convention se proposent d'annexer les régions occupées et ébauchent le dogme des « frontières naturelles ».

Le 19 novembre 1792, l'assemblée révolutionnaire vote un décret qui énonce : « La Convention nationale déclare au nom de la nation française qu'elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront reconquérir leur liberté ». Elle annexe notamment le comté de Nice et la Savoie, ce qui provoque une hostilité générale en Europe.

Début 1793, l'exécution de Louis XVI entraîne la formation d'une vaste coalition contre la France.

Le dimanche 10 mars 1793, la Convention décrète la levée en masse de 300 000 hommes pour protéger les frontières... ce qui entraîne immédiatement un soulèvement en Vendée et des révoltes monarchistes. Le gouvernement s'en défend en instituant dans la foulée un Tribunal révolutionnaire.

La première levée en masse s'avère impuissante à arrêter l'ennemi. Dumouriez recule et, sur le Rhin, Custine est obligé d'évacuer le Palatinat. Les armées républicaines reculent également en Savoie et sur les Pyrénées.

Il est alors décidé une nouvelle levée en masse par le célèbre décret du 23 août 1793 :
- Article premier : Dès ce moment, jusqu'à celui où les ennemis auront été chassée du territoire de la République, tous les Français sont en réquisition permanente pour le service des armées.
Les jeunes gens iront au combat; les hommes mariés forgeront des armes et transporteront des subsistances; les femmes feront des tentes, des habits et serviront dans les hôpitaux; les enfants mettront les vieux linges en charpie; les vieillards se feront porter sur les places publiques pour exciter le courage des guerriers, la haine des rois et l'unité de la République.

Peu à peu, les armées françaises reprennent le dessus : en 1794, la bataille de Fleurus permet à la France de s'emparer des Pays-Bas autrichiens, tandis qu'elle progresse à l'est en direction de Francfort. La frontière est fixée sur les rives du Rhin. La France impose l'instauration de la « République batave » aux Provinces-Unies en 1795, qui devient en pratique sous tutelle française. À l'intérieur, la Convention peut mettre fin au régime de la Terreur et instaure une nouvelle constitution, ouvrant la période du Directoire.

La France est alors toujours en guerre contre la coalition européenne. En 1796, l'armée française menée par le général Bonaparte engage une campagne en Italie pour marcher sur l'Autriche. Les succès militaires permettent l'instauration d'un grand nombre de républiques sœurs en Italie, plus ou moins inféodées à la France : en 1797, le traité de Campo-Formio avec l'Autriche met fin au conflit.

Bataille du pont d’Arcole (15-17 novembre 1796) lors de la première campagne d’Italie, Horace Vernet, 1826.

- 2e coalition :

N'appréciant pas l'expédition de Bonaparte en Égypte, l'Angleterre constitute en 1798 une deuxième coalition avec la Russie et l'empire ottoman. Le royaume des Deux-Siciles, qui occupe le sud de l'Italie, entre également en guerre contre la France : le Directoire riposte en annexant le Piémont et en s'avançant jusqu'à Naples.

En 1799, l'Autriche rejoint la deuxième coalition et refoule l'armée française jusqu'à Turin.

Pendant ce temps, Bonaparte parvient à rentrer en France et s'empare du pouvoir par un coup d'État le 9 novembre 1799. Il instaure le Consulat, dont il devient Premier Consul. En 1800, il remporte contre l'Autriche la bataille décisive de Marengo, qui permet de signer la paix instaurant un statu quo. La Grande-Bretagne elle-même accepte la paix par le traité d'Amiens.

Sur le plan intérieur, Napoléon Bonaparte restaure une certaine stabilité, tout en affermissant son pouvoir. En 1802, il est nommé Premier Consul à vie. On peut croire la Révolution et la France sauvées. Illusion... [Suite : les guerres de l'Empire]


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Les guerres de l'Empire
Publié ou mis à jour le : 2022-10-18 18:34:00

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