Le XXe siècle s’ouvre avec le sourire, en Europe et en Amérique du Nord du moins. Les hommes de ces continents ont plus que jamais foi dans le progrès et l’avenir s’annonce plein de promesses.
Optimisme et fureur de vivre s’expriment dans le dernier courant artistique proprement et totalement européen : l’« Art Nouveau » en France, aussi appelé « Jugendstil » (« style jeune ») en Autriche et en Allemagne, « Liberty » en Angleterre...
À force de décomposer le réel, les peintres, tels Vassily Kandinsky et Piet Mondrian, en viennent à se demander s’il est encore nécessaire d’avoir un sujet. Ils entrent dans l’abstraction pure.
On est alors en en 1913 ou 1914, à la veille de la Première Guerre mondiale. L’optimisme du début du siècle est déjà érodé par les tensions internationales, des défaites des Européens et quelques désillusions : défaites coloniales, naufrage du Titanic… Mais l’« École de Paris » ne rend pas les armes. Elle continue d’attirer à Montmartre et Montparnasse des peintres de tous horizons, tel le Japonais Foujita, qui débarque dans la Ville-Lumière en 1913.
La « Belle Époque » lance son chant du cygne avec le ballet Parade, créé par les Ballets russes de Diaghilev au théâtre du Châtelet (Paris), en pleine guerre, le 18 mai 1917, avec des décors de Picasso, une musique d’Erik Satie et un livret de Jean Cocteau.
Ce tableau célèbre de Pablo Picasso est la première oeuvre véritablement cubiste et le point de départ de l'art moderne.
Les demoiselles d'Avignon a été peint en 1907 après un énorme travail de préparation (700 croquis et 20 peintures préparatoires).
La toile représente cinq prostituées qui hèlent le client dans un bordel de la rue Avinyò, à Barcelone (d'où son nom, qui n'a rien à voir avec la cité des papes). Les deux visages de droite sont des masques africains. Ils font suite à la découverte de l'art nègre par Pablo Picasso et son ami Georges Braque. Le peintre n'a pas hésité à désarticuler les corps pour mieux les représenter dans l'espace.
Ce principe, qui est à l'origine du cubisme, a semblé si révolutionnaire à l'époque que le tableau est resté longtemps caché dans l'atelier de l'artiste.
Dès le déclenchement du conflit (1914-1918), justement appelé « Grande Guerre », les contemporains ont conscience que plus rien ne sera comme avant (...).
Vos réactions à cet article
Recommander cet article
bourgeois (21-05-2013 11:22:02)
Un peu court jeune homme!
Carmen Kervella (28-02-2013 10:33:17)
L'article est vraiment excellent. Et votre résumé de ce qu'est devenu l'art aujourd'hui est fulgurant de justesse !
Tétart (27-02-2013 15:27:18)
qui est le marcel camus qui avec jean-paul sartre a deboulonné quelque chose? marcel camus est un cinéaste auteur d 'orfeu negro. Albert peut-être ?