1358

La révolution manquée d'Étienne Marcel

En 1358, la monarchie française se relève difficilement des ravages de la peste. Elle est aussi affaiblie par la « guerre de Cent ans » et la capture du roi Jean le Bon à Poitiers. Comme si cela ne suffisait pas, son fils, le Dauphin Charles, doit faire face à une insurrection des bourgeois de Paris.

Sous la conduite du prévôt des marchands Étienne Marcel, ceux-ci tentent de limiter les prérogatives royales en matière fiscale. La monarchie vacille dangereusement mais ne cède pas, sortant finalement renforcée de l’épreuve.

La rébellion de la bourgeoisie face aux difficultés royales

Le prévôt des marchands de Paris Étienne Marcel profite du discrédit de la monarchie et de la noblesse. Il convoque des états généraux, qui décident de nouvelles mesures réduisant le pouvoir du roi au profit de la bourgeoisie.

Le dauphin Charles doit se résoudre à discuter avec Étienne Marcel. Sentant Paris prêt à se soulever, Charles il les exigences du prévôt, qui apparaît comme le vainqueur.

Mais la position de celui-ci est moins solide qu’il n’y paraît : hormis la capitale, les villes du royaume restent fidèles au roi. De plus, au sein des états généraux, le clergé rompt le front commun avec le tiers état (la bourgeoisie) et se rapproche du roi.

Dans le même temps, les bourgeois de Paris libèrent le roi de Navarre Charles le Mauvais, qui avait été incércéré par Jean le Bon, en pensant s’en faire un allié.

Du triomphe à la chute d’Étienne Marcel

Début 1358, cependant que les Anglais ravagent les environs de la capitale, Étienne Marcel semble prendre l’avantage à Paris. Le 22 février, à la tête d’une foule d’émeutiers, il investit le palais du Dauphin, pénètre dans sa chambre, massacre deux de ses conseillers et l’oblige à revêtir le chaperon rouge et bleu de la bourgeoisie.

Le Dauphin est désormais le prisonnier des bourgeois, obligé de gouverner avec un conseil comprenant Étienne Marcel. Il ne s’y résout pas et  parvient à s’échapper de la capitale.

En province, Charles enregistre les ralliements, et se prépare à affronter un Étienne Marcel incapable de trouver des alliés et abandonné par Charles le Mauvais. Dos au mur, le prévôt se joint aux paysans révoltés contre les nobles (c’est ce qu’on a appelé « la Grande Jacquerie »). Leur armée improvisée est toutefois défaite.

Suite à ces échecs, les partisans du prévôt l’abandonnent. Le siège de la municipalité est finalement pris d’assaut dans la nuit du 31 juillet 1358, et lui-même est tué. Le lendemain, le dauphin et régent peut entrer triomphalement dans Paris, ayant sauvegardé le pouvoir royal.

Publié ou mis à jour le : 2020-02-13 18:32:41

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