L'émotion internationale soulevée par le bombardement de Guernica, le 26 avril 1937, n'arrête pas les nationalistes dans la guerre civile qu'ils ont déclenchée en Espagne 10 mois plus tôt.
Ils profitent du soutien militaire des Italiens et des Allemands ainsi que des guerres fratricides du camp républicain pour multiplier les offensives et résorber l'une après l'autre les poches de résistance du gouvernement légal.
Franco reste le seul chef de la rébellion. On l'appelle caudillo (« guide ») d'un mot calqué sur l'allemand Führer, l'italien Duce ou le russe Vojd.
Le 19 juin 1937, ses troupes s'emparent de Bilbao, métropole du pays basque. Puis tombent Santander et enfin Gijon, dans les Asturies, près de la côte atlantique. Ses troupes réussissent enfin le 15 avril 1938 à atteindre la Méditerranée entre Barcelone et Valence, coupant en deux la zone encore tenue par les républicains
Le 23 décembre 1938, les franquistes lancent l'offensive finale contre la Catalogne et un mois plus tard, le 26 janvier 1939, ils entrent à Barcelone.
Vers tous les postes-frontières des Pyrénées affluent de longues files de réfugiés, civils et combattants, qui fuient la répression nationaliste. C'est la « Retirada ». Pas moins de 400 000 au total vont passer en France et un grand nombre y faire souche.
Le 28 mars 1939, les nationalistes espagnols entrent à Madrid. Ils font le défilé de la victoire devant Franco.
Le 1er avril 1939, Franco publie un laconique communiqué de victoire: « La guerre est finie ». C'est la fin d'une guerre civile de trois ans qui aura coûté à l'Espagne environ 400 000 morts et autant d'exilés. C'est aussi la fin de la « République démocratique des travailleurs de toutes classes », née en 1931.
Mais le pays n'est pas au bout de ses malheurs. De longues colonnes de réfugiés républicains se pressent à la frontière des Pyrénées et demandent asile en France. Et la répression, dans les premières années de la dictature franquiste va encore faire plusieurs centaines de milliers de victimes.
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Violetera (25-03-2009 18:57:46)
Superbe petit film (la Chevauchée des Walkyries accompagnant les bombardiers, 40 ans avant Coppola !), mais film DE PROPAGANDE (pour le camp républicain) avec un lyrisme "prolétarien" touchant mais... Lire la suite