Jean Tulard, éminent spécialiste de Napoléon mais aussi du roman policier, du cinéma et de la bande dessinée, voit dans les arts narratifs l’avenir de la diffusion de la connaissance historique.
Dans leur grande diversité, ils peuvent en effet jouer un rôle crucial dans la transmission des connaissances. Combien de vocations d’historien Alexandre Dumas et ses Trois mousquetaires n’ont-ils pas fait naître ?
Réciproquement, l’histoire attire irrésistiblement toutes les formes de récit, y compris celles qui semblaient les plus éloignées comme la bande dessinée, initialement vouée à la distraction et à l’amusement des enfants et des plus jeunes.
Ce renouveau des supports de narration est d’autant plus souhaitable que les livres des historiens deviennent obsolètes, victimes eux-aussi des processus qu’ils décrivent et tentent d’expliquer.
Si la fiction peut s'avérer parfois restrictive, elle permet souvent d'élargir le champ de vision et se rapprocher de la réalité bien mieux qu’un ouvrage historique, comme l’a démontré Pierre Schoendoerffer avec son film Diên Biên Phu sorti en 1992...
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