18 octobre 2018. Dix-sept mois après son élection, le président Macron bascule comme ses prédécesseurs dans l'impopularité. Ses traits de caractère et sa méthode de gouvernement y ont une part de responsabilité. Mais le malaise vient surtout de l'incompatibilité entre une fonction présidentielle quasi-monarchique et une liberté d'action sévèrement bridée par les instances européennes et, dans une moindre mesure, l'OTAN et les États-Unis. De la sorte, le pays peut se satisfaire d'un bon gestionnaire. Nul besoin que le président possède comme le fondateur de la Ve République (de Gaulle) un charisme exceptionnel ou une vision politique de long terme...
Depuis l’affaire Benalla et la révélation de l’impunité dont a bénéficié le garde du corps de l'Élysée, Emmanuel Macron semble jouer de malchance. Oubliées son intronisation royale dans la cour du Louvre, la réception de Poutine à Versailles et la poignée de main virile avec Trump. Le président va de bourde en bourde, depuis la réprimande surjouée à un collégien qui l’avait salué d’un « Manu » familier jusqu’au selfie entre deux jeunes Antillais, pour le coup franchement irrespectueux et vulgaires.