La Seconde République est issue de la «Révolution de Février» (1848). Le gouvernement provisoire, avec Lamartine, Ledru-Rollin, Arago, Dupont de l'Eure,... établit le suffrage universel (masculin), la journée de travail limitée à dix heures (!), les ateliers de bienfaisance ou Ateliers nationaux (une idée de Louis Blanc). Victor Schoelcher et François Arago abolissent l'esclavage dans les colonies.
Mais les élections des 23 et 24 avril 1848 amènent à l'Assemblée législative et constituante une majorité très conservatrice. Elle ferme les Ateliers nationaux. En réaction, les ouvriers descendent dans la rue et dressent des barricades. La répression est impitoyable. Ces tragiques Journées de Juin 1848 ont pour résultat de couper la IIe République de sa base populaire.
Le scrutin présidentiel du 10 décembre 1848 fait du prince Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de l'Empereur, le premier président de la République française. Aux élections législatives du 13 mai 1849 s'opposent le «Parti de l'Ordre», qui réunit tous les conservateurs (royalistes légitimistes et royalistes orléanistes, bonapartistes,...) autour d'un slogan : Ordre, Propriété Religion, et la gauche républicaine (la «Montagne» !). Le «Parti de l'Ordre» triomphe avec Adolphe Thiers qui vilipende «la vile multitude». Les républicains modérés (les «hommes de 48», tels Lamartine,...) sont laminés.
Le gouvernement d'Odilon Barrot ordonne au corps expéditionnaire du général Oudinot, à Rome, de restaurer par la force le pape. Ledru-Rollin proteste et les montagnards manifestent. La répression s'abat sur eux... La loi Falloux, couronne la reprise en main. Mais d'une élection à l'autre, le camp républicain se renforce... Habilement, le président se prépare à renverser la République discréditée par ses outrances.
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