Rétrospective

2005, 2006... 2016 : des années très contrastées

17 janvier 2018 : douze ans de rétrospectives avec Herodote.net font apparaître une image en relief de notre époque, avec ses bosses et ses creux.
Avec le recul, nous distinguons des années agitées et des années paisibles, voire iréniques et presque hors de l'Histoire. Voici ci-après les quatre millésimes qui nous apparaissent les plus chargés d'Histoire...

2005

2005, ça vous parle ? Tous les adultes se souviennent du double référendum franco-néerlandais des 29 mai et 2 juin sur le traité constitutionnel européen. En France, le vote avait été précédé par une campagne d'une rare intensité démocratique.

De cette année, on conserve aussi le souvenir de l'embrasement des banlieues françaises, qui traduit la faillite du « modèle français d'intégration » célébré sept ans plus tôt à l'issue de la Coupe du Monde de football.

Pour le reste, dans le monde, nous ne voyons rien qui marque encore les mémoires cette année-là et les deux suivantes. Qui se souvient des craintes d'implosion de la Belgique suite à la victoire électorale des nationalistes flamands (11 novembre 2007).

2008

2008 ! Ah, que voilà une année « en technicolor » ! Les Chinois témoignent avec faste de leur entrée dans la cour des grands à la faveur des Jeux Olympiques de Pékin, le 8 août 2008, cependant que la planète vibre à l'unisson des États-Unis avec l'élection de Barack Obama, premier président métis de l'histoire du pays. Le symbole est puissant, beaucoup plus que l'action à venir du nouveau président.

Mais l'année 2008 est aussi marquée par la faillite de Lehman Brothers (15 septembre 2008), point culminant de la « crise des subprimes » apparue un an plus tôt. La crise va frapper le monde développé et en particulier la zone euro, fragilisée par la mise en place de la monnaie unique en 1999-2002. Dix ans après, les Européens commencent à entrevoir la sortie du tunnel après une succession interminables de crises et de tensions.   

Glissons sur le reste : émeutes urbaines (Afrique du Sud, 11 mai 2008), attentats ici et là (Bombay, 27 novembre 2008), catastrophes climatiques un peu partout. Bref, la routine. Peu à retenir aussi de 2009 et 2010 sauf la paix au Sri Lanka (17 mai 2009) et un tremblement de terre à Haïti (12 janvier 2010). Devons-nous rappeler la mort de Mickaël Jackson, le 25 juin 2009 (des millions de fans en portent encore le deuil) ?

2011

2011, l'angoisse sans fin. Tout avait pourtant si bien commencé : le 14 janvier 2011, le dictateur tunisien Ben Ali s'enfuyait comme un voleur, chassé par une révolution populaire. Chacun de s'extasier alors sur les promesses du « printemps arabe ». Mais celui-ci a fait long feu et de la Tunisie à la Syrie, en passant par la Libye, l'Égypte et le Golfe, le chaos s'est installé et perdure.

Le pire restait à venir : le 11 mars 2011, un tsunami et un séisme de magnitude 8,9 frappent l'île de Honshu, au Japon. La centrale de Fukushima est ébranlée. C'est la plus grave catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl, 25 ans plus tôt, mais les Japonais ont pu surmonter le drame avec une résilience digne d'éloges... Le 15 mai 2011, une affaire de moeurs dans une suite du Sofitel de New York va offrir un dérivatif aux tabloïds de toute la planète.

Les deux années suivantes laissent peu de traces : une rébellion des Touaregs au Mali, des tensions en mer de Chine et en Ukraine... Les Français sont bouleversés par les crimes de Merah, abattu le 22 mars 2012, et se mobilisent pour ou contre le « mariage pour tous », voté le 18 mai 2013. En 2014, le ciel se couvre avec l'entrée en action de l'État islamique (Daech) à la faveur du chaos syro-irakien.

2015

Aylan sur une plage turque (The Independent)2015, l'Europe frappée au coeur. Cette année-là, les Européens prennent conscience de leur proximité avec le Moyen-Orient et l'Afrique ! Ca commence à Paris le 7 janvier 2015 avec l'attentat contre Charlie Hebdo et un magasin casher... et ça se termine aussi à Paris, le 13 novembre 2015, par un nouvel attentat au Bataclan. Entretemps, les Européens se sont émus de la prise de Palmyre par les islamistes, le 20 mai 2015, et de la photo d'un enfant syrien sur une plage, le 2 décembre 2015. Les côtes grecques et italiennes voient affluer les réfugiés et les migrants illégaux fuyant la guerre ou la pauvreté. Dans l'urgence, sans en référer à ses partenaires européens, la chancelière Angela Merkel décide le 25 août 2015 d'accueillir jusqu'à 800 000 réfugiés...

Le reste relève de la routine (ou presque) : attentats au Bardo, à Tunis, et contre un avions russe au-dessus du Sinaï ; légalisation du mariage homosexuel aux États-Unis ; Dieselgate à Wolfsburg, siège de Volkswagen ; vague de chaleur meurtrière en Inde...

2016 s'inscrit dans la continuité de 2015 avec ses attentats (Bruxelles, 22 mars ; Nice, 14 juillet ; Berlin, 19 décembre) et ses afflux de réfugiés. Elle se clôt sur de grandes interrogations géopolitiques avec le référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne (Brexit, 23 juin), l'élection de l'imprévisible Donald Trump aux États-Unis, le coup de force de Recep Tayyip Erdogan en Turquie (15 juillet), l'autorité renforcée de Xi Jinping en Chine (27 octobre) et l'installation de Vladimir Poutine en arbitre de la scène moyen-orientale.

André Larané
Publié ou mis à jour le : 2021-05-29 23:23:37
Patrice FOUCAULT (21-12-2022 18:18:19)


C'est toujours un régal de vous lire et de regarder les diaporamas . Merci beaucoup .

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