ça s'est passé un...

24 février

événements

24 février 303 : Premier édit de la «Grande Persécution»

Désireux de renforcer la cohésion culturelle et politique de l'empire romain, Dioclétien inaugure de violentes persécutions contre les communautés chrétiennes qui refusent de sacrifier au culte impérial. Il y est encouragé par son collègue Galère, lequel a plus que quiconque les chrétiens en horreur. En 299, il exclut de l'armée des soldats baptisés, ces derniers refusant en effet de verser le sang ! Puis, de février 303 à février 304, quatre édits impériaux ordonnent de brûler les livres saints et de raser les églises partout dans l'empire.

La « Grande Persécution » atteint son paroxysme avec un édit qui prescrit au début de 304 un sacrifice général dans tout l'Empire, sous peine de mort ou de condamnation aux travaux forcés dans les mines. Toutefois, les fonctionnaires locaux exécutent les édits avec un zèle relatif...

24 février 1382 : Révolte de la Harelle à Rouen

Le dimanche 24 février 1382, c'est jour de carnaval. À Rouen, l'une des principales villes du royaume de France, plusieurs centaines d'ouvriers drapiers promènent sur un char le « roi » qu'ils se sont choisi. C'est un marchand du nom de Jean le Gras. Pour rire, il décrète immédiatement l'abolition des impôts sur le sel et le vin.

On est sous le règne de Charles VI. Le roi n'a encore que treize ans et le gouvernement du royaume est assuré par un conseil de régence qui réunit ses oncles, de puissants seigneurs qui en profitent pour s'enrichir en taxant tant et plus le petit peuple. Aussi, à Rouen, la plaisanterie du « roi de carnaval » est prise à la lettre par la population qui ne cache pas son ressentiment contre les barons prévaricateurs du conseil de régence. Une émeute éclate, on ouvre les portes des prisons et pendant trois jours, ce sont des scènes de pillage. Elles visent aussi bien les hôtels particuliers des bourgeois que le chapitre de la cathédrale ou les demeures des juifs, assimilés à l'argent.

Cette révolte est dite de la Harelle, d'après « haro », le cri poussé par les émeutiers. Elle va dans la foulée inciter les Parisiens à se soulever aussi et ce sera la révolte des Maillotins, qui va faire chanceler le pouvoir...

24 février 1525 : François Ier est fait prisonnier à Pavie

Le 24 février 1525, le roi de France François Ier est fait prisonnier au cours d'une mémorable bataille à Pavie, près de Milan. « De toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur, et la vie qui est sauve », écrit-il à sa mère Louise de Savoie dans la belle langue de l'époque...

Suite de l'article

24 février 1670 : Fondation de l'Hôtel des Invalides

Par l'ordonnance du 24 février 1670, le roi Louis XIV ordonne la fondation à l'écart de Paris d'un hôtel destiné à soigner et héberger les soldats invalides et les vétérans de ses guerres. Le roi veut que « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie passent le reste de leurs jours dans la tranquillité »… et ne vagabondent plus dans les rues, au grand déplaisir des passants. Il souhaite aussi valoriser la carrière militaire en assurant aux volontaires une retraite honorable. Cet Hôtel des Invalides figure aujourd'hui parmi les plus beaux monuments de la capitale.

24 février 1793 : La Convention lève 300 000 hommes

Le 24 février 1793, l'assemblée de la Convention décide de lever 300 000 hommes pour faire face à la première coalition européenne contre la France révolutionnaire. Trois jours plus tôt, elle a instauré l'amagalme des volontaires et des troupes de ligne régulières issues des armées royales. De fait, la République ne réussira à recruter que la moitié des effectifs souhaités et elle devra recourir le 10 mars à la levée en masse autoritaire, ce qui aura entre autres conséquences de pousser à la révolte beaucoup de provinciaux et notamment les Vendéens.

24 février 1848 : Louis-Philippe Ier abdique

Le 24 février 1848, le roi des Français Louis-Philippe Ier abdique et part en exil au terme de trois jours d'émeutes. C'est la naissance de la IIe République - une naissance romantique à l'image de son époque.

24 février 1895 : Seconde guerre d'indépendance à Cuba

Le 24 février 1895, des révolutionnaires cubains se rebellent les armes à la main contre Madrid et sa tutelle coloniale, à l'initiative de José Marti et des frères Antonio et José Maceo. Les États-Unis du président William McKinley prétexteront de la répression menée par le gouvernement espagnol pour entrer en guerre contre l'Espagne et la dépouiller de ses dernières colonies...

Suite de l'article

24 février 1956 : Rapport de Khrouchtchev au XXe Congrès

Le 24 février 1956, Nikita Khrouchtchev donne lecture d'un rapport sur les crimes de Staline au XXe Congrès du Parti communiste d'URSS...

Suite de l'article

24 février 2022 : La Russie envahit l'Ukraine

Coup de tonnerre en Europe : après avoir sommé l'OTAN et l'Occident de lâcher l'Ukraine, le président russe Vladimir Poutine met ses menaces à exécution. Il reconnaît la sécession de l'Ukraine orientale, autour de Donetsk et Louhansk, et, ne s'en tenant pas là, ordonne à son armée d'occuper toute l'Ukraine, le 24 février 2022...

C'est sa fête : Modeste

Le saint du jour fut évêque de Trèves, en Rhénanie, au Ve siècle.

Naissances

Pic de la Mirandole

24 février 1463 à Ferrare (Italie) - 17 novembre 1494 à Florence (Italie)

Biographie  Pic de la Mirandole

Jeune homme surdoué, Giovanni Pico, comte della Mirandola e Concordia (Pic de la Mirandole en version française), entre à l'académie de Bologne à 14 ans. Exalté par la découverte des textes de l'Antiquité, il décide de s'instruire dans tous les domaines de la connaissance en allant d'université en université, de Rome à Paris...

Charles Le Brun

24 février 1619 à Paris - 12 février 1690 à Paris

Biographie Charles Le Brun

Charles Le Brun est le principal peintre et décorateur associé au règne de Louis XIV. Né d'un père sculpteur et d'une mère lettrée, il se forme dans l'atelier de Simon Vouet et bénéficie très tôt de la protection du chancelier Séguier qui, reconnaissant son talent, l'envoie à Rome pour parfaire sa formation...

Steve Jobs

24 février 1955 à San Francisco (États-Unis) - 5 octobre 2011 à Palo Alto (États-Unis)

Biographie Steve Jobs

Enfant naturel d'un Syrien et d'une Américaine, Steve Jobs est adopté peu après sa naissance par un couple américain de Mountain View (Californie). Puissamment inspiré et d'un caractère affirmé, il crée l'entreprise Apple dans le garage de ses parents avec son ami l'informaticien Steve Wozniak (le nom et le logo de l'entreprise sont un hommage à Alan Turing, un informaticien britannique génial et homosexuel qui s'est suicidé après avoir croqué une pomme).

Tirant profit de l'invention du micro-processeur, Apple invente le micro-ordinateur (Apple II, 1976) puis le multifenêtrage et la souris (Macintosh, 1984). Malgré ces succès, Steve Jobs est viré en 1985 de sa propre société par John Sculley, un ex de Pepsi qu'il avait lui-même recruté. Le soir où il apprend sa mise à pied, il passe la nuit recroquevillé sur son matelas posé à même le sol de son gigantesque manoir de Jackling House, à Woodside (Californie), à quelques mètres de la maison de son ancien amour, Joan Baez...

S'étant remis de sa dépression, il crée une compagnie concurrente, NeXT, et revient chez Apple par la grande porte en 1997. Dès lors vont s'enchaîner des innovations qui vont changer le monde : iPod (1998), iPhone (2007) et iPad (2010).

Steve Jobs apparaît comme le plus grand visionnaire de sa génération, l'héritier de Thomas Edison et Henry Ford. Mais son ego et son âpreté au gain en font aussi le représentant de son époque néolibérale, amorale, individualiste et cupide. En témoigne le contraste abyssal entre le caractère avantgardiste d'Apple, champion de la Silicon Valley californienne (100 milliards de dollars de trésorerie, marge brute : 44% en 2011), et le sort misérable des ouvrières de l'entreprise chinoise où sont fabriqués ses produits (cadences, salaires, santé, environnement).

Décès

Louis de La Trémoille

20 septembre 1460 à Bommiers (Berry) - 24 février 1525 à Pavie (Italie)

Biographie Louis de La Trémoille

Petit-fils d'un conseiller du roi de France Charles VII, Louis II de La Trémoille, vicomte de Thouars, devient à 28 ans, pendant la «Gerre folle», lieutenant général de l'armée royale. Il vainc les seigneurs rebelles à Saint-Aubin-du-Cormier, le 28 juillet 1488.

Parmi les vaincus figure le duc Louis II d'Orléans qui va succéder sur le trône à Charles VIII sous le nom de Louis XII. Sans rancune, il va obtenir de La Trémoille qu'il le serve loyalement.

En 1499-1501, La Trémoille conquiert la Lombardie et s'en prend même au royaume de Naples. Il se distingue plus tard, en 1509, à Agnadel. Il connaît cependant une grave défaite à Novare, le 6 juin 1513, face aux Suisses, ce qui oblige Louis XII à évacuer le Milanais.

Gouverneur de Bourgogne, La Trémoille négocie trois mois plus tard, le 13 septembre 1513, avec les mêmes Suisses la levée du siège de Dijon, capitale de la province. Héros de Marignan (1515), où périt son fils Charles, il meurt lui-même à Pavie dix ans plus tard. Contemporain et rival de Bayard, il a été surnommé «le chevalier sans reproche».

Aucune réaction disponible

Respectez l'orthographe et la bienséance. Les commentaires sont affichés après validation mais n'engagent que leurs auteurs.

Actualités de l'Histoire
Revue de presse et anniversaires

Histoire & multimédia
vidéos, podcasts, animations

Galerie d'images
un régal pour les yeux

Rétrospectives
2005, 2008, 2011, 2015...

L'Antiquité classique
en 36 cartes animées

Frise des personnages
Une exclusivité Herodote.net