ça s'est passé un...

17 février

événements

17 février 1600 : Fin tragique de Giordano Bruno

Le 17 février 1600, le philosophe Giordano Bruno est brûlé vif à Rome, sur le Campo des Fiori, après avoir passé huit ans dans les geôles de l'Inquisition...

Hommage de l'auteur

En France, avant la Première Guerre mondiale, le livre de lecture le plus lu et le plus célèbre de l'école laïque est intitulé : Le tour de la France par deux enfants. Il est signé par ses auteurs du pseudonyme G. Bruno. C'est un hommage discret au philosophe, victime de l'intolérance religieuse !

17 février 1661 : L'empereur Kangxi, le « Roi-Soleil Â» chinois

Le 17 février 1661, Kangxi devient empereur à Pékin. Fils du fondateur de la dynastie Qing (ou mandchoue), il règnera 62 ans et portera la Chine à son apogée. Il accueillera les jésuites à la Cité interdite...

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17 février 1772 : Premier partage de la Pologne

Le 17 février 1772, sur une suggestion du roi de Prusse Frédéric II, celui-ci s'entend avec la tsarine Catherine II et l'archiduchesse d'Autriche Marie-Thérèse pour enlever à la Pologne un tiers de son territoire. L'accord est confirmé le 25 juillet suivant par le traité de Saint-Pétersbourg. Il s'agit de fait d'un acte de brigandage sans guère de précédent dans l'Europe moderne, à rebours de l'esprit des Lumières. Les révolutionnaires français vont s'en prévaloir pour annexer vingt ans plus tard la Belgique et d'autres pays voisins du leur.

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17 février 1864 : Le sous-marin CSS Hunley en action

Le 17 février 1864, en pleine guerre de Sécession, un submersible sudiste, le CSS Hunley, devient le premier sous-marin à couler un navire de guerre ennemi.

17 février 1871 : Adolphe Thiers chef du gouvernement exécutif

Les premières élections générales depuis la chute de Napoléon III se soldent le 8 février 1871 par une écrasante majorité conservatrice et monarchiste. Le 17 février suivants, les députés, réunis à Bordeaux pour cause d'invasion prussienne, désignent Adolphe Thiers (73 ans) comme « chef du gouvernement exécutif de la République française Â» en attendant de statuer sur la nature du régime futur : monarchie ou république.
Le 31 août 1871, à Versailles, l'assemblée se proclame Constituante et, dans le même temps, donne le titre de président de la République à Thiers.

17 février 1925 : première rébellion kurde contre la République turque

Le 17 février 1925, l'Anatolie orientale, majoritairement peuplée de Kurdes, se soulève contre « les infidèles de la République » à l'appel du prédicateur cheikh Saïd. Dix mille combattants, dont beaucoup de déserteurs de l'armée turque, s'emparent de plusieurs localités.

Cette révolte survient après l'abolition du califat et l'expulsion du dernier calife par Moustafa Kémal, le fondateur de la Turquie moderne. Bien qu'ayant aidé ce dernier à lutter contre les Grecs et les troupes d'occupation étrangères, les Kurdes en sont bien mal récompensés...

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17 février 1940 : Le plan Manstein

L'invasion de la Hollande, de la Belgique et de la France en mai-juin 1940 est le fruit d'un plan téméraire, concocté par Hitler suite à sa rencontre inopinée avec un obscur général d'infanterie, Erich von Manstein, le 17 février 1940...

La première phase du plan Manstein, le « Fall Gelb Â» (« Plan Jaune Â»), entraînera en mai 1940 l'enfermement des troupes alliées dans la nasse de Dunkerque, par un mouvement tournant de la Wehrmacht. Après quoi, en juin 1940, celle-ci appliquera le « Fall Rot Â» (« Plan Rouge Â»), autrement dit l'invasion de la France...

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17 février 2008 : Le Kossovo se proclame indépendant

Quinze ans après le déclenchement des guerres yougoslaves qui ont conduit à l'éclatement de la fédération yougoslave, le Parlement du Kossovo proclame unilatéralement l'indépendance de cette province serbe : 10 000 km2 et deux millions d'habitants dont 10% de Serbes orthodoxes et 90% d'albanophones musulmans. Ces derniers descendent d'immigrants albanais établis dans la province au XIXe siècle.

En contradiction avec le droit international, les Occidentaux reconnaissent le nouvel État. Mais la Russie proteste à l'unisson de la Serbie qui perd avec le Kossovo son berceau historique. L'Espagne et de nombreux autres pays protestent également, craignant que l'initiative occidentale ne donne des idées à leurs propres minorités. Quinze ans plus tard, sur les 193 États représentés à l'ONU, 136 ont reconnu l'indépendance du Kosovo ; les autres, qui représentent l'écrasante de la population humaine (Chine, Inde, Indonésie, Brésil, Russie, Vietnam, Iran, Congo, Argentine, etc.), se sont abstenus ou ont voté contre l'indépendance (note).

La guerre contre la minorité serbe reprend sitôt après l'indépendance malgré le placement prolongé de l'État sous la tutelle de l'ONU, représentée sur place par Bernard Kouchner. Le Kossovo est depuis lors devenu un État-croupion gangréné par la misère, la corruption et l'islamisme, dont la population émigre en masse vers l'Europe occidentale. 

C'est sa fête : Alexis

Alexis Falconieri et six autres marchands de Florence renoncent en 1233 à leurs richesses et à la vie mondaine pour se mettre au service de Dieu à l'image de Saint François d'Assise, leur contemporain. Ils fondent l'ordre des Servites de Marie.

Naissances

Constantin Ier, Constantin le Grand

17 février 280 à Nish (Empire romain) - 22 mai 337 à Ancyrona (Empire romain)

Biographie  Constantin Ier, Constantin le Grand

Figure majeure de l'histoire romaine, Constantin le Grand est le dernier d'une longue suite d'empereurs originaires d'Illyrie (une partie de la Yougoslavie du XXe siècle). Ces hommes énergiques, militaires de basse extraction, ont redressé le vieil empire à la fin du IIIe siècle, lorsqu'il était menacé par les premières attaques des Barbares. Ils ont fortifié les villes et renforcé les légions des frontières.

Constantin donne à l’empire une nouvelle capitale à l’emplacement d’une cité grecque du nom de Byzance, sur le détroit du Bosphore, entre Europe et Asie. Cette «Nouvelle Rome» va prendre le nom de son fondateur : Constantinople. Elle deviendra bien plus tard la capitale de l’empire ottoman. (depuis 1930, son nom officiel est Istanbul, ou Istamboul).

Constantin est le premier empereur romain à avoir reconnu l’importance du christianisme. Un édit de tolérance publié à Milan en 313 met fin aux persécutions et lui vaut la sympathie des adeptes de la nouvelle religion. Lui-même se fait baptiser sur son lit de mort. Après lui, tous les empereurs romains à une exception près seront chrétiens.

Pierre Le Pesant de Boisguilbert

17 février 1646 à Rouen - 10 octobre 1714 à Rouen

Biographie Pierre Le Pesant de Boisguilbert

Ce magistrat français, féru d'économie, a pour la première fois osé contester le mercantilisme, doctrine professée par la classe dirigeante au XVIIe siècle.

Baptisé le 17 février 1646 à Rouen, cousin de Corneille et peut-être lointain parent de Vauban, proche des jansénistes, Pierre Le Pesant de Boisguilbert se met en tête de contester l'impéritie des gouvernants ; démarche périlleuse au Siècle de Louis XIV ! En 1695, dans un livre intitulé Détail de la France, il décrit un pays exsangue victime de deux erreurs majeures :

- La première est de croire que l'État peut résoudre les problèmes économiques alors qu'en pratique, il étouffe la production par ses réglementations et ses taxes (un débat toujours actuel),

- La seconde, qu'il développera en 1707 dans un opuscule intitulé : De la nature des richesses, de l'argent et des tributs, est de croire comme les mercantilistes que la richesse vient de l'accumulation d'or et d'argent. En précurseur des libéraux et du premier d'entre eux, Adam Smith, Boisguilbert souligne avec bon sens que les métaux précieux n'ont aucune valeur en soi ; ils n'ont d'autre rôle que de faciliter les échanges. L'important réside dans la production de richesses.

Boisguilbert recommande un impôt universel sur le revenu, payé par tous. C'est le projet qui sera repris par Vauban dans son plaidoyer : La Dîme royale (ouvrage dont la paternité sera d'ailleurs attribuée à Boisguilbert par Voltaire !). Il recommande aussi, chose tout à fait révolutionnaire à son époque, d'interdire les monopoles, de faciliter la concurrence et de respecter la liberté des prix ; une façon paradoxale de faire en sorte que la libre confrontation des intérêts particuliers aboutisse à servir l'intérêt général. C'est en filigrane la «main invisible» d'Adam Smith.

Décès

Molière

15 janvier 1622 à Paris - 17 février 1673 à Paris

Biographie  Molière

Jean-Baptiste Poquelin fonde L'Illustre-Théâtre le 30 juin 1643, au tout début du règne de Louis XIV, avec ses amis comédiens, Madeleine Béjart et Tiberio Fiorelli, dit Scaramouche, vedette de la comédie italienne. Lui-même adopte le pseudonyme de Molière (nom d'un romancier naguère à la mode). La troupe de Madeleine Béjart triomphe enfin à Paris le 18 novembre 1659 avec Les Précieuses ridicules.

Bénéficiant dès lors du soutien du roi, qui le protège contre les cabales et lui assure de confortables revenus, Molière assume une fonction équivalente à celle de bouffon du roi, avec le droit de tout dire et de tout jouer. Il va donner dans les quatorze dernières années de sa vie la totalité de ses chefs-d'oeuvre. Des contemporains admiratifs le considèreront alors comme un «demi-dieu» !

Heinrich Heine

13 décembre 1797 à Dusseldorf (Allemagne) - 17 février 1856 à Paris (France)

Heinrich Heine, immense écrivain allemand, s'installe à Paris dès la Révolution de 1830. Considéré comme le dernier des poètes romantiques, il participe à tous les débats poétiques et politiques de la capitale française avec George Sand, Gérard de Nerval, qui sera son traducteur, Alexandre Dumas, Théophile Gautier etc.

Il se lie aussi d'amitié avec Karl Marx et se montre beaucoup plus lucide que ses amis français sur les menaces que font peser le nationalisme et l'absence de démocratie sur la culture et la société allemandes.

Albert Ier

8 avril 1875 à Bruxelles (Belgique) - 17 février 1934 à Marche-les-Dames (Belgique)

Biographie  Albert Ier

Quand Albert Ier devient le troisième roi des Belges, le 23 décembre 1909, à la mort de son oncle Léopold II, la monarchie est au plus mal, frappée par l'impopularité de l'ancien souverain.

Albert 1er va quant à lui restaurer l'honorabilité de la famille royale. Il va surtout, dans les épreuves de la Grande Guerre, offrir à la monarchie ses lettres de noblesse et installer la Belgique à l'avant-scène de la diplomatie européenne.

Son courage et son engagement au service de la paix lui ont justement valu le surnom de « roi-chevalier »...

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