
François II, fils aîné du roi Henri II et de Catherine de Médicis, succède à son père le 10 juillet 1559. Il n'a que 15 ans. C'est un garçon chétif marié quelques mois plus tôt à la reine d'Écosse Marie Stuart, du même âge que lui. L'oncle de la reine n'est autre que François II de Guise. Celui-ci, farouche catholique, assoie son pouvoir à la Cour.
Cela n'a pas l'heur de plaire à Antoine de Bourbon, roi de Navarre (et père du futur Henri IV), et à son frère Louis 1er de Condé, princes du sang tenus à l'écart du fait de leur appartenance à la religion calviniste. Ils organisent la conjuration d'Amboise en vue de soustraire le roi à l'influence des Guise. C'est un échec sanglant et un avant-goût des guerres de religion.
Désireuse d'apaiser les tensions, la reine mère Catherine de Médicis confie le 20 mai 1560 la charge de chancelier de France au sage Michel de l'Hospital. Par l'édit de Romorantin, il évite que l'Inquisition (tribunal ecclésiastique) ne soit introduite en France en vue de poursuivre les supposés hérétiques. Il obtient aussi que quelques droits soient accordés aux protestants, dont la liberté de conscience mais pas la liberté de culte ! Il réunit en décembre les états généraux à Orléans pour tenter de calmer le jeu. Au même moment meurt le malheureux François II après une douloureuse maladie. Il n'aura régné que 17 mois !