Le calendrier révolutionnaire et ses mots aux sonorités musicales sont l'oeuvre du poète François Fabre d'Églantine.
Né à Limoux, dans les Corbières, le 28 août 1755, et baptisé sous le nom de François Fabre, il ajoute «d'Églantine» à son nom en souvenir d'une églantine d'argent qu'il aurait remportée dans sa jeunesse à l'occasion d'un concours de poésie organisé par l'Académie des Jeux Floraux de Toulouse.
Joli garçon mais paresseux, instable et vaniteux, il acquiert un petit succès avec l'immortel «tube» : «Il pleut, il pleut, bergère...».
Sous la Révolution, il se lie avec Danton et Marat. Par ses écrits incendiaires, il porte une responsabilité dans le déclenchement des massacres des 2 et 3 septembre 1792.
Député à la Convention, il assure le secrétariat de Danton au ministère de la Justice. Participant à l'entreprise de déchristianisation, c'est dans ce cadre qu'il compose le calendrier des Français.
D'une vénalité extrême, il ne tarde pas à être attaqué par Robespierre qui va se servir de lui pour faire tomber Danton. Il est guillotiné avec celui-ci et Camille Desmoulins le 5 avril 1794.