Lorsque la guerre éclate, Pierre Clostermann a 18 ans. À l'ambassade de France, à Rio, où il se présente comme volontaire, il est refoulé. Déçu, il part aux États-Unis où il obtient un diplôme d'ingénieur en aéronautique et un brevet de pilote.
Là-dessus, son père l'ayant mis au courant de la présence à Londres d'un général français qui appelle à poursuivre le combat, il gagne l'Angleterre sur un paquebot et obtient un engagement dans les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL). Il a 20 ans. Après plusieurs mois d'entraînement, il est nommé sergent dans le groupe de chasse Alsace, sous les ordres du commandant Mouchotte.
Commencent alors les missions au-dessus du Continent, qu'il racontera dans un livre à succès : Le grand cirque (1948). En l'honneur de De Gaulle, il nomme chacun de ses appareils « Le Grand Charles » et les agrémente d'une croix de Lorraine.
C'est ainsi qu'il arrive à la fin de la guerre avec le grade de capitaine, 33 victoires homologuées et cinq probables, sans compter les destructions de matériels au sol. Il entame ensuite une double carrière d'ingénieur et d'homme politique.