Actuellement en visite en France, le prince héritier saoudien poursuit sa campagne de communication visant à vendre aux pays occidentaux une image moderne de son royaume. Parmi les axes du rapprochement avec Paris, Riyad compte notamment s’appuyer sur un domaine jusque-là totalement délaissé par la théocratie wahhabite : l’archéologie.
En effet, alors que l’Arabie saoudite n’avait eu aucun scrupule à détruire les vestiges de Médine et la Mecque remontant à Mahomet, elle a semble-t-il, et contre toute attente, décidé de mettre en valeur son patrimoine préislamique. Depuis 10 ans, Paris et Riyad ont ainsi développé plusieurs programmes de fouilles sur le site d'Al-Ula, premier site saoudien inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Situé au nord-ouest de l’Arabie saoudite, dans un décor semblable à Petra, en Jordanie, ce site abrite des vestiges de la civilisation nabatéenne, et plus particulièrement l’ancienne cité d’Hegra, ultime oasis sur la route de l’encens et de la myrrhe.
En 2015, les fouilles franco-saoudiennes ont permis la découverte d’un tombeau inviolé renfermant des corps momifiés ainsi que de nombreux objets. L’accord conclu entre Paris et Riyad prévoit le parachèvement d’un nouveau programme de fouilles pour les cinq ans à venir.
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