17 janvier 2018 : douze ans de rétrospectives avec Herodote.net font apparaître une image en relief de notre époque, avec ses bosses et ses creux.
Avec le recul, nous distinguons des années agitées et des années plutôt paisibles, voire iréniques et presque hors de l'Histoire. Voici ci-après les quatre millésimes qui nous apparaissent les plus chargés d'Histoire...
2005
2005, ça vous parle ? Tous les adultes se souviennent du double référendum franco-néerlandais des 29 mai et 2 juin sur le traité constitutionnel européen. En France, le vote avait été précédé par une campagne d'une rare intensité démocratique.
De cette année, on conserve aussi le souvenir de l'embrasement des banlieues françaises, qui traduit la faillite du « modèle français d'intégration » célébré sept ans plus tôt à l'issue de la Coupe du Monde de football.
Pour le reste, dans le monde, nous ne voyons rien qui marque encore les mémoires cette année-là et les deux suivantes. Qui se souvient des craintes d'implosion de la Belgique suite à la victoire électorale des nationalistes flamands (11 novembre 2007).
2008
2008 ! Ah, que voilà une année « en technicolor » ! Les Chinois témoignent avec faste de leur entrée dans la cour des grands à la faveur des Jeux Olympiques de Pékin, le 8 août 2008, cependant que la planète vibre à l'unisson des États-Unis avec l'élection de Barack Obama, premier président métis de l'histoire du pays. Le symbole est puissant, beaucoup plus que l'action à venir du nouveau président.
Mais l'année 2008 est aussi marquée par la faillite de Lehman Brothers (15 septembre 2008), point culminant de la « crise des subprimes » apparue un an plus tôt. La crise va frapper le monde développé et en particulier la zone euro, fragilisée par la mise en place de la monnaie unique en 1999-2002. Dix ans après, les Européens commencent à entrevoir la sortie du tunnel après une succession interminables de crises et de tensions.
Glissons sur le reste : émeutes urbaines (Afrique du Sud, 11 mai 2008), attentats ici et là (Bombay, 27 novembre 2008), catastrophes climatiques un peu partout. Bref, la routine. Peu à retenir aussi de 2009 et 2010 sauf la paix au Sri Lanka (17 mai 2009) et un tremblement de terre à Haïti (12 janvier 2010). Devons-nous rappeler la mort de Mickaël Jackson, le 25 juin 2009 (des millions de fans en portent encore le deuil) ?
2011
2011, l'angoisse sans fin. Tout avait pourtant si bien commencé : le 14 janvier 2011, le dictateur tunisien Ben Ali s'enfuyait comme un voleur, chassé par une révolution populaire. Chacun de s'extasier alors sur les promesses du « printemps arabe ». Mais celui-ci a fait long feu et de la Tunisie à la Syrie, en passant par la Libye, l'Égypte et le Golfe, le chaos s'est installé et perdure.
Le pire restait à venir...
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Patrice FOUCAULT (21-12-2022 18:18:19)
C'est toujours un régal de vous lire et de regarder les diaporamas . Merci beaucoup .