Au Grand Palais, à Paris, du 18 octobre au 25 novembre 1905, les visiteurs du Salon d'automne ont la révélation d'un nouveau courant artistique illustré par des peintres qui ont nom Henri Matisse, Maurice de Vlaminck, Albert Marquet, Henri Manguin, André Derain et Charles Camoin. Leurs oeuvres réunies dans la salle VII se distinguent par l'exaltation de la couleur pure, appliquée en larges traits de pinceau. Cet excès chromatique choque le public et l'on crie au scandale au point que le président de la République Émile Loubet préfère se fait porter pâle à l'inauguration.
Le critique Louis Vauxcelles remaque un candide buste d'enfant du sculpteur d’Albert Marque dont la candeur, dit-il, « surprend au milieu de l'orgie des tons purs : Donatello chez les fauves » ! La phrase fait mouche et « fauve » devient éponyme du fauvisme, premier mouvement d’avant-garde du XXe siècle.
Matisse, Manguin, Derain, Vlaminck, Rouault, Marquet, Dufy, van Dongen, Braque etc. participent de cette libération des tonalités où la sensation le dispute à l’émotion. La Seine et les villages de Chatou, de Collioure, d’Argenteuil et la Normandie font partie des paysages allumés par les Fauves. Ce n'est pas tout ! Le Salon d'Automne démontre avec des statuettes d’Afrique l’influence des arts premiers et de l'exotisme dans les ateliers des Fauves. Dans le même temps, certains artistes s’ouvrent à des innovations comme la céramique, un art dans lequel Picasso excellera.
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