Dans la nuit du 10 septembre 1368, l'empereur Shun-ti est averti de l'arrivée d'une troupe d'insurgés. Il quitte en hâte son palais de Pékin et se réfugie en Mongolie. Cette fuite piteuse met fin à la dynastie mongole des Yuan, fondée un siècle plus tôt par Kubilai Khan, un petit-fils de Gengis Khan. Le chef des insurgés, sous le nom de règne Hongwu, inaugure une nouvelle dynastie, proprement chinoise, la dynastie Ming.
Pendant les trente années qui lui restent à vivre, Hongwu s'applique à restaurer les valeurs de la Chine traditionnelle et faire oublier l'intermède mongol. Il s'entoure de conseillers bouddhistes mais flatte les lettrés confucéens qui prônent une morale de la tempérance. Comme sa propre tempérance a des limites, il lui arrive à l'occasion de faire exécuter quelques-uns de ces conseillers ou lettrés.
Après l'éphémère règne de son fils aîné, c'est à son cadet, Zhu Di, qu'il revient de porter à son apogée la dynastie Ming et l'empire chinois sous le nom de règne Yongle. En vingt-et-un ans de règne, il porte la Chine à une dimension qu'elle avait rarement atteinte auparavant. C'est ainsi que le nouveau « Fils du Ciel » (surnom des empereurs chinois) rétablit pour quelques années l'hégémonie de la Chine sur l'Annam (Viêt-nam actuel). Il prélève même un tribut sur le Japon.
Il transfère sa capitale, en 1421, de Nankin à Pékin, ancienne résidence des empereurs mongols et organise d'extraordinaires expéditions maritimes qui, malheureusement, resteront sans lendemain.
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Roland Berger (10-09-2023 14:14:12)
Tout comme le chef de bande appelé David a créé le mythe du peuple juif, puis le peuple juif.