Le temps des Révolutions

Bernard Mandeville
( 15 novembre 1670 - 20 janvier 1733)

Issu d'une famille de médecins, médecin lui-même, c'est par un petit essai d'économie politique que Mandeville inscrit son nom dans l'Histoire.

Éditée une première fois à Londres en 1714, La Fable des Abeilles, vices privés, bénéfices publics va lui valoir de petits ennuis avec les autorités mais elle va aussi inspirer les grands économistes à venir, de Smith à Keynes.

La ruche que décrit Mandeville est une allégorie de l'Angleterre prospère du XVIIIe siècle, ni démocratique, ni tyrannique, avec des hommes qui, tous sans exception, comportent une part de vice : luxure, cupidité, orgueil, envie...

Le résultat s'avère excellent : les bourgeois gentilshommes font vivre une activité du luxe florissante ; les voleurs remettent en circulation l'or que les bourgeois avaricieux thésaurisent de façon stérile etc. L'auteur précise toutefois que l'État doit intervenir pour que le vice ne dégénère pas en crime.
« C'est ainsi que chaque partie étant pleine de vice
Le tout était cependant un paradis. »

Mais ne voilà-t-il pas que, dans la ruche, des ligues de vertu en appellent à Jupiter ! Celui-ci, plein de bienveillance, éradique le vice. Qu'advient-il alors ? Chacun économise sagement, les riches s'abstiennent de tout luxe et au final, la ruche sombre dans la misère !
« Ainsi on constate que le vice est bénéfique
Quand il est émondé et restreint par la justice.
Oui, si un peuple veut être grand,
Le vice est aussi nécessaire à l'État
Que la faim l'est pour le faire manger. »
 (note).

Lire la suite : La Richesse des Nations

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