Le dictionnaire de l'Histoire

mont-de-piété

À Pérouse (Italie), en 1462, le moine Barnabé de Terni entreprend de combattre l'usure, c'est-à-dire le prêt avec un intérêt à taux très élevé. Cette pratique est au Moyen Âge surtout le fait des juifs. Les principales victimes en sont les pauvres.

Le moine crée un établissement bancaire qui accorde sur gages des avances sans frais et sans intérêt. C'est ce qu'il appelle un «crédit de piété» (en italien, monte pietà, que les Français ont - mal - traduit par... mont-de-piété ; on trouve aussi mont-de-pitié !). L'institution se répand dans les États pontificaux avant que Théophraste Renaudot ne l'acclimate en France en 1637. Mais l'expérience française tourne court dès 1644. Louis XVI y revient en 1777.

On raconte que l'un des fils du roi Louis-Philippe 1er, le prince de Joinville, se trouva un jour contraint de laisser sa montre en gage au mont-de-piété pour payer des dettes de jeu. À la reine Marie-Amélie qui lui demanda ce qu'était devenue la montre, il dit l'avoir oubliée «chez sa tante». L'expression devint aussitôt synonyme de mont-de-piété.

En 1918, les monts-de-piété de France prennent le nom de Crédit municipal sous lequel ils sont connus aujourd'hui.

Voir : Sortie du premier numéro de La Gazette

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