Éducation

À quoi sert l'Histoire ?

L'Histoire, autrement dit l'exploration du passé, nous aide à entrevoir d'où nous venons... et où nous allons. En nous faisant mieux connaître le beau pays auquel nous avons le bonheur d'appartenir, elle nous prépare à bâtir ensemble notre avenir.

De génération en génération, les hommes et les femmes qui nous ont précédés se sont efforcés d'améliorer leur sort et de laisser à leurs enfants une Terre plus hospitalière. Nous leur sommes redevables du sort relativement confortable qui est le nôtre.

L'enseignement de l'Histoire nous permet de nous imprégner de leurs principes et de leurs leçons, voire d'éviter leurs erreurs, afin de faire fructifier leur héritage et le léguer à notre tour à nos propres enfants.

André Larané
Aux origines de l'Histoire

Hérodote d'HalicarnasseL'Histoire commence par convention il y a environ 5 300 ans à Sumer avec l'invention de l'écriture et l'apparition des premières archives.
La période antérieure, appelée faute de mieux Préhistoire, s'étend sur environ six millions d'années. Elle désigne l'aube de l'humanité mais ne doit pas être pour autant assimilée à une période ténébreuse. Comme les Aborigènes actuels (Amazonie, Papouasie, Kalahari...), les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique, auxquels on doit de magnifiques peintures pariétales (Lascaux...), employaient leurs capacités cognitives à d'autres taches que l'écriture et avaient, beaucoup plus que nous-mêmes, une connaissance intime de la nature.
Le mot Histoire vient du grec Historia qui signifie Enquête en grec. C'est le titre que donna le voyageur grec Hérodote à l'ensemble de ses récits (9 volumes), dans lesquels il décrit les pays visités, de l'Égypte à la Perse, mais - fait nouveau - s'interroge aussi sur leur passé.
De ce fait, Hérodote, mort en 425 avant JC, est considéré comme le Père de l'Histoire... et le précurseur du tourisme intelligent.
Pour être honnête, disons que le vrai précurseur de nos actuels historiens serait plutôt Thucydide. Ce général athénien, contemporain d'Hérodote et de Périclès, a raconté La guerre du Péloponnèse, à laquelle il a lui-même participé, avec pour la première fois, le souci de confronter les sources et les témoignages et d'en extraire la signification profonde, en écartant les aspects anecdotiques.

Des chroniques royales à l'Histoire nationale

De l'Antiquité au Siècle des Lumières, l'Histoire s'est cantonnée pour l'essentiel aux portraits d'hommes illustres et aux faits héroïques.

Au Moyen Âge, les souverains confiaient aux moines et aux clercs le soin de dresser la chronique de leurs hauts faits. Mais l'Église, soucieuse du salut de l'humanité, avait l'Histoire universelle (ou globale) pour horizon naturel et nulle part l'on ne trouvait la trace d'une Histoire nationale.

Tout change à partir du XVIe siècle avec l'émergence des États-Nations et le désir de connaître l'évolution passée des sociétés pour mieux comprendre les tendances présentes et futures.

Devenue discipline universitaire au début du XIXe siècle, l'Histoire conserve néanmoins une forte connotation idéologique, chacun y cherchant la confirmation de ses thèses, ses préjugés et ses convictions.

La mise en concurrence des Histoires nationales n'altère en rien le talent littéraire des historiens, à preuve Jules Michelet ou encore Augustin Thierry.

En réaction aux abus de l'histoire événementielle et nationale, quelques pionniers regroupés dans l'École des Annales autour de Lucien Febvre et Marc Bloch développent au XXe siècle l'étude sur la longue durée des phénomènes sociaux, économiques et culturels.

Les tenants de cette école vont sombrer dans des recherches oiseuses, à quelques exceptions près comme Fernand Braudel. À la fin de sa vie, celui-ci déplorait que l'Éducation nationale ait introduit l'Histoire du temps long à l'école et au collège et l'Histoire événementielle au lycée. Le contraire de ce qu'il aurait souhaité.

Aujourd'hui, l'Histoire globale, d'inspiration américaine, renoue le fil avec l'École des Annales. Ce n'est pas tout à fait un hasard si elle est contemporaine de la « mondialisation ». Pour le géographe et historien Christian Grataloup, « l'Histoire mondiale participe de la désoccidentalisation du monde ; elle répond au besoin de reconnaissance des pays émergents et à l'effacement de l'Europe ».

Publié ou mis à jour le : 2022-01-01 10:19:40
fiddy (12-03-2013 21:12:07)

article très interessant mais un peu court

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