Le dictionnaire de l'Histoire

catharisme, Cathares, Albigeois

On appelle aujourd'hui «Cathares» les adeptes d'une secte religieuse qui est née vers l'An Mil en Italie du nord. Au XIe siècle, cette secte se diffuse dans le Midi toulousain en raison d'une doctrine simple et exigeante, qui prône le retour à la pureté de l'Évangile et dénonce le luxe tapageur de l'Église médiévale.

Le terme cathare est une expression injurieuse utilisée vers 1165 par le clerc rhénan Eckbert Schinau pour désigner les adeptes de cette secte. Il fait référence au grec katharos, qui signifie pur, car Eckbert Schinau a repris les formulations de Saint Augustin, 700 ans plus tôt, à l'encontre d'hérétiques manichéens qui prétendaient à la pureté absolue.

Depuis le spectaculaire retour en vogue de l'Histoire de cette secte au XXe siècle, les mots cathare et catharisme se sont curieusement substitués à toute autre dénomination pour qualifier cette doctrine et ses adeptes. En vérité, ceux-ci se qualifiaient eux-mêmes de «vrais chrétiens». Leurs chefs étaient appelés avec respect Bonshommes et Bonnes Femmes.

Les inquisiteurs catholiques qui pourchassaient ces hérétiques préféraient les qualifier de parfaits et parfaites, au sens de «parfaitement hérétiques». Le peuple, quant à lui, appelait les Bonshommes de différents noms : patarins, poplicains, publicains, piphles, tisserands ou encore boulgres (à l'origine du mot bougre en français). Le mot «boulgre» rappelle l'origine bulgare et balkanique de l'hérésie cathare.

Lesdits hérétiques sont aussi appelés Albigeois, par référence à Albi, une ville située au nord-est de Toulouse. Cette appellation trouve son origine dans le concile qu'a tenu la secte en 1165 dans le château de Lombers, sur les terres du vicomte de Trencavel, pas très loin d'Albi. C'est la première de ses assemblées qui ait laissé une trace écrite.

Saint Dominique tente dans un premier temps de ramener les Bonshommes à la foi catholique par la prédication. Il y échoue et un enchaînement de violences et le meurtre d'un légat, en 1208, conduisent le pape à lancer contre eux une expédition militaire. Appelée croisade contre les Albigeois, elle va mettre le Midi toulousain à feu et à sang. C'est la première croisade menée contre des chrétiens. L'année suivante se produit le sac de Béziers... Le point d'orgue de la guerre est la bataille de Muret (1213), qui se solde par la mort du roi Pierre II d'Aragon, allié du comte de Toulouse. La paix revient seulement en 1229 avec le traité de Meaux. Les ultimes résistances sont brisées à Montségur (1244).

Les «citadelles du vertige» comme Peyrepertuse et Quéribus (près du village de Cucugnan), Montségur (près de Lavelanet), Puylaurens, sont devenues des hauts lieux touristiques. Pendant la croisade contre les Albigeois, elles abritaient des cathares et étaient défendues par des chevaliers faidits (ou en fuite), chevaliers du Midi, dépouillés de leurs biens et traqués bien que bon catholiques.

L'historien Laurent Albaret s'entretient avec Richard Fremder sur les Cathares...

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