Issue d'une noble famille génoise et mariée à un écuyer du roi de Piémont-Sardaigne, le comte de Castiglione, Virginia Oldoini séduit la haute société de Turin par sa beauté et son esprit.
En 1855, l'année même de son mariage, le roi Victor-Emmanuel III et son ministre Cavour l'envoient à Paris avec mission de rallier l'empereur Napoléon III à la cause de l'unité italienne par tous les moyens en sa possession.
La jeune femme se dévoue corps et âme à sa mission. Le rapprochement intime a lieu lors d'un bal, le 27 juin 1856, dans un bosquet à Saint-Cloud. Mais l'empereur, très porté sur les femmes (ses « petites distractions ») à la différence de son oncle Napoléon Ier, se lasse au bout de quelques mois de la « divine comtesse ».
En 1859 néanmoins, c'est un peu en souvenir d'elle qu'il rencontre Cavour à Plombières et convient de s'allier avec le Piémont-Sardaigne contre l'Autriche...
Quant à la trop narcissique comtesse, elle va s'enfermer à la chute de l'empire dans son appartement parisien teint en noir, elle-même toute drapée de noir, refusant définitivement qu'on voie les ravages du temps sur son visage.
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