Le dictionnaire de l'Histoire

Amérique latine

L'Amérique du sud comprend 9 États issus de la colonisation espagnole et dont la langue officielle est l'espagnol (ou castillan). Le Brésil, colonisé par le Portugal, est l'exception la plus notable (en-dehors des Guyanes). Cet État d'un seul tenant représente à lui seul près de la moitié de l'Amérique du sud en superficie et en population (8,5 millions de km2 sur 18 millions et environ 200 millions d'habitants sur 400).

L'Amérique dite latine (par opposition à l'Amérique anglo-saxonne : États-Unis et Canada) comprend, outre l'Amérique du Sud, les Antilles et l'Amérique centrale, ainsi que le Mexique. Tous ces États sont de culture hispanique à l'exception de Haïti, des petites Antilles et de Belize (ex-Honduras britannique).

Après trois siècles sous l'autorité du roi d'Espagne, l'ensemble de l'Amérique hispanique a été affecté dès 1810 par des révoltes indépendantistes ou plutôt autonomistes. Ces révoltes ne touchent que le milieu créole, c'est-à-dire les personnes nées sur le continent américain mais d'origine européenne. Elles sont suscitées par l'exemple des Treize Colonies anglaises d'Amérique du nord, qui ont acquis leur indépendance quelques décennies plus tôt. Elles sont encouragées par l'observation de la Révolution française et facilitées par les déboires des souverains espagnols, dépossédés de leur couronne par Napoléon 1er au profit de son frère Joseph.

À Caracas, au Venezuela, une «junte» tente de prendre le pouvoir le 19 avril, de même qu'à Buenos Aires le 25 mai, à Bogota le 20 juillet, enfin à Santiago-du-Chili. Au Mexique, dans la petite ville de Dolores, le 16 septembre 1810, le curé Miguel Hidalgo lance le «grito de Dolores» (cri de Dolores) : «Vive Notre-Dame de Guadalupe ! Vive Fernando VII ! À bas le mauvais gouvernement !» Comme ce curé, la plupart des insurgés rejettent Joseph Bonaparte, le souverain imposé par les Français, et restent fidèles au roi déchu, Ferdinand VII de Bourbon, dont les intérêts continuent d'être représentés en Espagne par la junte insurrectionnelle de Cadix. Mais après la chute de Napoléon, Ferdinand VII, de retour sur son trône, tente d'imposer un absolutisme hors de saison, ce qui relance en Amérique les révoltes créoles et aboutit à des indépendances formelles.

Le Brésil va une nouvelle fois se différencier de ses voisins en s'émancipant en douceur.

Voir : Les indépendances latino-américaines

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